Doit-on lâcher la dynamique du mouvement sous prétexte que son organisation est dispersée?
La dynamique (
blocage, grève, actions diverses) du mouvement n'a été lancé
qu'en réponse à l'augmentation de la commission.
Les médias se sont forcément emparés du sujet, puisque la "
précarisation " du secteur est alarmante. "
L'organisation dispersée " a été
créé grâce aux réseaux sociaux, notamment Facebook sur des groupes ou les administrateurs
s'auto-proclament les gérants légitimes de ce nouveau circuit de communication créé en un clic (tout le monde peut le faire, même des taxis, d'ailleurs Farid Aieche fut un temps l'eut fait).
Ces gérants auto-proclamés légitimes, heureux d'une toute puissance
acquise subitement dans ce monde
dynamique du chauffeur VTC (turn-over, Facebook pour tuer le temps entre deux courses, etc)
décident de vie et de mort sur l'avenir des uns et des autres sur la page
Facebook, ils font la pluie et le beau temps en fonction de leur humeur du jour et de
leur vision future du métier (qui n'appartient qu'à eux finalement), ils diffusent les messages qu'ils souhaitent, supprimes ceux qui les dérangent,
bannissent et craches sur leurs "
concurrents locaux "(j'ai horreur de ce mot, pour moi il n'y a pas de concurrence, il y a un client a servir convenablement !). Cela a pour impact
l'exclusion de toute nouvelle forme de pensée autres que les applications (
ceux qui sortent de la masse dégage,
ceux qui restent dans la masse n'ont rien d'intéressant a apporter: ils sont plutôt attentistes, ils subissent et constituent un volume de gens qui permettent de
s'apporter une légitimité auprès des autres, mais de qui ? lol).
Autrement dit,
si la technologie qui nous tue aujourd'hui
n'existait pas nous ne connaitrions pas l'émergence de ce type de pratiques:
être visible sur Facebook pour s'auto-proclamé chef. Le problème dans ce schéma de fonctionnement,
c'est que la génération Facebook n'est pas celle du secteur, de ceux et celles (du métier)
qui se tuent chaque jours pour construire une société différente de celle que veut lui imposer les mastodontes du secteur.
Pour répondre a ta question, le secteur est devenu
un véritable champs de bataille,
celui qui gueule le plus fort qu'il est le chef le devient ! Les chefs (
auto-proclamés sur Facebook) en premier front tombent uns par uns victimes des coups de l'ennemi.
Ce combat devrait être mené d'une manière différente même s'il faut effectivement profiter
du dynamisme pour le pas lâcher le mouvement actuel.
Mais ne pas lâcher le mouvement actuel
c'est aussi légitimer le combat des leaders auto-proclamés actuels (comme tu l'as dis dans un précédent post: " avec l'adhésion des non syndiqués qui soutiennent le mouvement "), qui dans l
e futur (lors des " vraies " élections) ne manqueront pas de vous rappeler les 5% de commissions durement négocié. Ils récolteront ainsi les fruits d'une profession dont ils ne connaissent, pour certains, même pas les contours du métier sur un plan structurel d'organisation
grace a la médiatisation d'un fait divers dans la profession !
Quel sera l'impact dans le temps sur le marché pour les leaders des VTC qui pensent déjà, qu'on ne peut rien faire et que les applications sont les meilleures ? L'impact sera n'y plus n'y moins qu'une précarisation encore pire du secteur selon moi ! Le combat des VTC "indépendants " sera les applications et non le marché... Ils ont deja une longueur d'avance sur le combat lol