- 22 Novembre 2019
- 40
- 118
- Localité
- Paris
Bonsoir les amis,
Chaque jour son lot de (mes)aventure où l'on s'émerveille devant la capacité d'adaptation du client pour déjouer par la ruse nos maigres lignes de défense.
La scène se déroule à Paris, je viens de déposer au Palais Royal et remonte tranquillement l'avenue de l'Opéra.
Flash de l'appli, une course Van à 13 euros et des poussières, prise en charge hôtel Astra rue Caumartin (précision qui a son importance) et dépose dans le 18ème
Cet arrondissement, tout comme le 10ème et 19ème, j'évite. Trop de petites rues / travaux / galères.
Excepté Montmartre, car on peux y accéder à peu près correctement et c'est un lieu qui draine énormément de touristes.
Viens donc le moment que nous connaissons tous qui consiste à mentalement cocher toutes les cases pour savoir si on accepte ou non et ça dans un mouchoir de temps.
Pour : suis pas loin / hôtel 4 étoiles / nom du client typique du pays de l'Oncle Sam
Contre : le prix mais bon, après tout c'est du über pour une raison
Donc on y va.
Et là, ça devient intéressant.
Tout d'abord le lieu de prise en charge a, comme par magie, changé. C'est toujours rue Caumartin mais au tout début, à l'angle avec bld des Capucines.
Visiblement la cliente, une brindille blonde d'une vingtaine d'années, scrutait mon arrivée et est sortie du magasin en secouant son smartphone comme si c'était une bouteille d'Orangina.
Elle trimballe deux coussins tandis que la vendeuse suit derrière avec des rideaux et indique qu'il reste une "chaise" à l'intérieur.
Comme c'est un endroit où il ne fait pas bon s'arrêter plus que de raison, je descends et vais chercher.
En fait de chaise c'est plutôt un fauteuil de style baroque dont raffolent les bobos car suffisamment large pour y poser trois culs.
Comme c'est du made in China c'est léger. Au moins ça.
Bien sûr on ne va pas à Montmartre mais du côté des Abbesses, un endroit bucolique à vélo, un enfer en Viano.
La cliente au nom si "Américain" ne parle pas anglais (encore une coïncidence ?)
On avance tant bien que mal jusqu'au moment où on recule. La cause ? Tout simplement la raison pour laquelle j'évite le 18ème : rue bloquée, chantier.
J'ai beau l'indiquer à Waze pour qu'il me trouve un dégagement, il refuse de prendre en compte. À la manière du pilote automatique dans les avions qui se déconnecte au moment où tu en as le plus besoin (AF447)
Débute alors la descente par la rue Blanche et le long détour pour rejoindre la rue de Clichy et remonter sur la place puis le boulevard dont j'étais pourtant si proche ;-(
Respirer, inspirer, penser à des choses belles, surtout pas au temps déjà passé et qui s'allonge, au fait qu'un taxi prendrait le double du prix, un transporteur le triple (sans l'intérieur cuir ni la clim)
On fini par arriver. Évidemment c'est une impasse !
Je dépose à l'angle, la miss ne prend que les coussins, à moi le reste du barda. Ensuite, sans se démonter, elle marmonne "2 seconds" en me montrant le bout de la ruelle, vers laquelle elle commence à courir.
Le temps que je retourne au van, les 2 secondes sont écoulées, je repars donc l'esprit tranquille.
Derrière moi déjà 5/6 voitures en attente.
Aucune n'a klaxonné. Je prend comme un signe : mon karma n'est peut-être pas si pourri après tout.
Ou alors elles ont eu pitié.
Chaque jour son lot de (mes)aventure où l'on s'émerveille devant la capacité d'adaptation du client pour déjouer par la ruse nos maigres lignes de défense.
La scène se déroule à Paris, je viens de déposer au Palais Royal et remonte tranquillement l'avenue de l'Opéra.
Flash de l'appli, une course Van à 13 euros et des poussières, prise en charge hôtel Astra rue Caumartin (précision qui a son importance) et dépose dans le 18ème
Cet arrondissement, tout comme le 10ème et 19ème, j'évite. Trop de petites rues / travaux / galères.
Excepté Montmartre, car on peux y accéder à peu près correctement et c'est un lieu qui draine énormément de touristes.
Viens donc le moment que nous connaissons tous qui consiste à mentalement cocher toutes les cases pour savoir si on accepte ou non et ça dans un mouchoir de temps.
Pour : suis pas loin / hôtel 4 étoiles / nom du client typique du pays de l'Oncle Sam
Contre : le prix mais bon, après tout c'est du über pour une raison
Donc on y va.
Et là, ça devient intéressant.
Tout d'abord le lieu de prise en charge a, comme par magie, changé. C'est toujours rue Caumartin mais au tout début, à l'angle avec bld des Capucines.
Visiblement la cliente, une brindille blonde d'une vingtaine d'années, scrutait mon arrivée et est sortie du magasin en secouant son smartphone comme si c'était une bouteille d'Orangina.
Elle trimballe deux coussins tandis que la vendeuse suit derrière avec des rideaux et indique qu'il reste une "chaise" à l'intérieur.
Comme c'est un endroit où il ne fait pas bon s'arrêter plus que de raison, je descends et vais chercher.
En fait de chaise c'est plutôt un fauteuil de style baroque dont raffolent les bobos car suffisamment large pour y poser trois culs.
Comme c'est du made in China c'est léger. Au moins ça.
Bien sûr on ne va pas à Montmartre mais du côté des Abbesses, un endroit bucolique à vélo, un enfer en Viano.
La cliente au nom si "Américain" ne parle pas anglais (encore une coïncidence ?)
On avance tant bien que mal jusqu'au moment où on recule. La cause ? Tout simplement la raison pour laquelle j'évite le 18ème : rue bloquée, chantier.
J'ai beau l'indiquer à Waze pour qu'il me trouve un dégagement, il refuse de prendre en compte. À la manière du pilote automatique dans les avions qui se déconnecte au moment où tu en as le plus besoin (AF447)
Débute alors la descente par la rue Blanche et le long détour pour rejoindre la rue de Clichy et remonter sur la place puis le boulevard dont j'étais pourtant si proche ;-(
Respirer, inspirer, penser à des choses belles, surtout pas au temps déjà passé et qui s'allonge, au fait qu'un taxi prendrait le double du prix, un transporteur le triple (sans l'intérieur cuir ni la clim)
On fini par arriver. Évidemment c'est une impasse !
Je dépose à l'angle, la miss ne prend que les coussins, à moi le reste du barda. Ensuite, sans se démonter, elle marmonne "2 seconds" en me montrant le bout de la ruelle, vers laquelle elle commence à courir.
Le temps que je retourne au van, les 2 secondes sont écoulées, je repars donc l'esprit tranquille.
Derrière moi déjà 5/6 voitures en attente.
Aucune n'a klaxonné. Je prend comme un signe : mon karma n'est peut-être pas si pourri après tout.
Ou alors elles ont eu pitié.