Si on veut s'en sortir dans ce métier, il faut réduire au minimum les charges. Comme dit l'expression on ne gagne pas d'argent à la vente mais à l'achat. C'est pareil pour nous. Après je ne vois pas ce que les assurances et les comptables ont a voir là dedans, surtout que pour l'assurance, le tarif dépend principalement de la situation personnelle du conducteur (antécédents, âge) ainsi que du modèle choisi, qui peut faire varier la prime du simple au double.
Concernant la compta, il existe des formations au CNAM, perso je l'avais fait à l'époque et du coup, sans être comptable, je fais tout moi même, et j'économise beaucoup d'argent. Il faut savoir aussi que si on est autoentrepreneur, on a pas besoin de comptable, donc pas de frais à ce niveau là.
Augmenter les tarifs oui, mais le risque c'est que les clients Uber aillent voir ailleurs (et c'est pas l'offre qui manque, à commencer par les taxis qui essayent de se racheter une conduite). Si on leur dit demain qu'une course qui coûtait jusqu'à présent 10€ va leur coûter 15€, il n'y a aucune raison qu'ils payent plus si le service reste le même. Si vous allez voir votre coiffeur qui vous fait payer la coupe 25€ et que demain il vous dit que ça passe à 30€ pour exactement la même prestation, vous aurez le réflexe de chercher un nouveau coiffeur.
La solution pour nous serait de limiter le nombre de chauffeurs, les trier sur le volet en commençant par interdire les permis B sans formation qui bossent pour les CAPA et n'autoriser que les titulaires de la carte VTC (je sais je ne vais pas me faire que des copains), avec examen d'entrée (connaissance de Paris, règlementation, anglais, etc..) et entretien individuel. Contrôle également de l'état des véhicules, entretien, propreté etc... cela permettrait de relever le niveau des prestations offertes, mais le risque c'est que le temps d'attente augmente, ainsi que les majos (car moins de chauffeurs), et vu comment les clients Uber sont capricieux et pourris gâtés, qu'ils se mettent à gueuler s'ils attendent plus de 5 minutes, ils iront voir ailleurs, et donc moins de boulot pour nous.
Je ne vois pas trop de solution, aucune n'est parfaite, la solution à moyen terme serait peut être qu'Uber abandonne cette image de low qu'il dégage de plus en plus (à commencer par la promotion à tout va du Pool), et se reconvertisse dans le "premium", avec des tarifs un peu plus élevés, mais pas trop, un minimum de course à 8€, une meilleure qualité de service avec des chauffeurs triés sur le volet comme je disais plus haut et se débarrasse de cette image négative qui est de plus en plus véhiculée (chauffeurs à l'arrache, voitures sales en mauvais état, etc..). Cela changerait également la clientèle et on pourrait enfin se débarrasser des clients raclos qui ne nous apportent rien si ce n'est des problèmes et du lavage supplémentaire pour nos véhicules.
Tout ça reste bien sûr utopique, car visiblement Uber n'a pas décidé d'aller dans cette voie, mais veut plutôt persévérer sur le low cost.