- 11 Septembre 2019
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- Paris
Les VTC vont bientôt coûter encore un peu plus cher. Depuis février, les syndicats représentants des indépendants et les plates-formes (Uber, Heetch, Freenow…) discutent pour créer une sorte de « taux horaire minimum », comme pour les salariés du privé. « Il sera au moins égal au smic horaire brut pour un salarié du privé », confie le patron d’une importante plate-forme.
Depuis le 1er mai, ce smic horaire brut se situe à 11,52 euros. « Ce niveau ne sera pas suffisant, prévient Karim Daoud, président de l’association des VTC de France. Nous ne sommes pas des ouvriers. En tant qu’indépendants, nous devons être assimilés à des cadres. » « Nous espérons, pour notre part, que le taux horaire se portera, a minima, à 15 euros brut. Mais nous ne sommes pas tous d’accord entre organisations syndicales », ajoute Grégoire Leclercq, président de la Fédération nationale des autoentrepreneurs (FNAE).
Les négociations achoppent sur les charges moyennes supportées par un chauffeur. Tous n’ont pas le même statut, ni les mêmes dépenses en carburant, assurance ou remboursement de prêt pour le véhicule professionnel. « Tout cela rend le sujet très complexe pour trouver une base commune. Nous espérons que les discussions aboutiront dans les prochaines semaines », confie Joël Blondel, directeur général de l’Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi (ARPE), chargée d’organiser le dialogue social.
Des refus de courses fréquents
Ce « taux horaire » se déclencherait dès l’instant où un chauffeur accepte une course. « Il ne pourra pas simplement se connecter à l’application et tourner dans la ville sans prendre de client », prévient une plate-forme. Le taux vise à rémunérer les indépendants pendant le « temps d’approche ». À l’heure actuelle, lorsqu’un VTC se déplace pour récupérer un client, il n’est pas payé, contrairement aux taxis. Beaucoup de chauffeurs refusent ainsi des courses, puisqu’ils mettraient plus de temps à récupérer un client qu’à le déposer à destination. « On sait qu’on perdrait de l’argent, ça ne sert à rien », résume Karim Daoud.
De fait, une meilleure rémunération des chauffeurs passera forcément par une hausse, « plus ou moins importante », du prix de la course. « Nous réfléchissons à en prendre une partie à notre compte. Tout ne sera probablement pas répercuté sur le consommateur », prévient un dirigeant. Les plates-formes entendent « ne pas freiner le marché », après l’instauration du « tarif minimum d’une course », en janvier.
Après des négociations avec les partenaires sociaux, l’accord l’a rehaussé à 7,65 euros net dans la poche du chauffeur, soit 9 euros minimum pour les particuliers, en ajoutant les commissions des différentes plateformes. Pour autant, cela n’a pas eu d’impact sur l’appétence des clients. « Nous n’avons absolument pas vu notre activité réduite, affirme Karim Daoud. Les Français comprennent très bien que le service a un coût ».
Source : Uber, Heetch, Freenow… les clients vont bientôt devoir payer le « temps d’approche » de leur course
Depuis le 1er mai, ce smic horaire brut se situe à 11,52 euros. « Ce niveau ne sera pas suffisant, prévient Karim Daoud, président de l’association des VTC de France. Nous ne sommes pas des ouvriers. En tant qu’indépendants, nous devons être assimilés à des cadres. » « Nous espérons, pour notre part, que le taux horaire se portera, a minima, à 15 euros brut. Mais nous ne sommes pas tous d’accord entre organisations syndicales », ajoute Grégoire Leclercq, président de la Fédération nationale des autoentrepreneurs (FNAE).
Les négociations achoppent sur les charges moyennes supportées par un chauffeur. Tous n’ont pas le même statut, ni les mêmes dépenses en carburant, assurance ou remboursement de prêt pour le véhicule professionnel. « Tout cela rend le sujet très complexe pour trouver une base commune. Nous espérons que les discussions aboutiront dans les prochaines semaines », confie Joël Blondel, directeur général de l’Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi (ARPE), chargée d’organiser le dialogue social.
Des refus de courses fréquents
Ce « taux horaire » se déclencherait dès l’instant où un chauffeur accepte une course. « Il ne pourra pas simplement se connecter à l’application et tourner dans la ville sans prendre de client », prévient une plate-forme. Le taux vise à rémunérer les indépendants pendant le « temps d’approche ». À l’heure actuelle, lorsqu’un VTC se déplace pour récupérer un client, il n’est pas payé, contrairement aux taxis. Beaucoup de chauffeurs refusent ainsi des courses, puisqu’ils mettraient plus de temps à récupérer un client qu’à le déposer à destination. « On sait qu’on perdrait de l’argent, ça ne sert à rien », résume Karim Daoud.
De fait, une meilleure rémunération des chauffeurs passera forcément par une hausse, « plus ou moins importante », du prix de la course. « Nous réfléchissons à en prendre une partie à notre compte. Tout ne sera probablement pas répercuté sur le consommateur », prévient un dirigeant. Les plates-formes entendent « ne pas freiner le marché », après l’instauration du « tarif minimum d’une course », en janvier.
Après des négociations avec les partenaires sociaux, l’accord l’a rehaussé à 7,65 euros net dans la poche du chauffeur, soit 9 euros minimum pour les particuliers, en ajoutant les commissions des différentes plateformes. Pour autant, cela n’a pas eu d’impact sur l’appétence des clients. « Nous n’avons absolument pas vu notre activité réduite, affirme Karim Daoud. Les Français comprennent très bien que le service a un coût ».
Source : Uber, Heetch, Freenow… les clients vont bientôt devoir payer le « temps d’approche » de leur course