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Le VTC avait bel et bien un numerus clausus mais...


Le VTC avait bel et bien un numerus clausus mais...


douma75

Membre
VTC
22 Décembre 2022
2
4
Localité
Paris
Salut à tous,

J'ai une théorie à vous exposer, et j'aimerais savoir si vous pensez qu'elle est crédible.

Pour comprendre ce qui a causé la précarité de ce métier, je pense qu'il faut revenir à la loi Thévenoud et regarder de plus près l'article L. 3120-5, qui stipule que les prestations de transport peuvent être effectuées avec des véhicules électriques ou hybrides, par dérogation aux caractéristiques techniques imposées par voie réglementaire.

Voici, selon moi, le « cheval de Troie » qui a marqué un tournant majeur et qui permet aujourd'hui aux plateformes de faire entrer un nombre incalculable de chauffeurs dans l'activité.

Je pense qu'avant cette dérogation, les caractéristiques techniques imposées aux véhicules constituaient une forme de numerus clausus . Le fait d'exiger des véhicules d'une certaine longueur et largeur minimales, ainsi qu'une limite d'âge, impose naturellement une certaine gamme de véhicules.

Ces caractéristiques permettaient de réguler le marché. Il existait donc une sorte de numerus clausus implicite dans le secteur du VTC, sans que l'on s'en rende nécessairement compte. Cette régulation découlait des caractéristiques techniques imposées aux véhicules. Par exemple, les taxis n'ont pas cette limite sur les véhicules, mais ils sont soumis à un autre type de numerus clausus : celui des licences. Dans le cas des VTC, c'était bien les caractéristiques des véhicules qui jouaient ce rôle.

Ces caractéristiques avaient un impact considérable. Les chauffeurs de VTC étaient obligés de changer régulièrement de véhicules, généralement des berlines (en raison des caractéristiques requises). Cela représente un certain coût, bien plus élevé qu'aujourd'hui, où une simple Toyota Auris peut suffire.

La longueur et la largeur minimales imposaient l'achat d'une berline, ce qui contribuait à maintenir l'image de prestige associée au VTC, en grande partie liée au véhicule utilisé. C'est pour cela que je considère cette dérogation comme un « cheval de Troie » : personne ne l'avait anticipée. Sans cet allègement des exigences pour les véhicules « propres », il y aurait eu beaucoup moins de chauffeurs, et l'image du métier n'aurait pas autant été dégradée.

Mais aujourd'hui, grâce à une simple dérogation, monsieur tout le monde peut travailer : il suffit de trouver une petite Auris ou Prius sans limite d'âge, et c'est parti.

Tout cela me pousse à penser qu'il a dû y avoir du lobbying des plateformes auprès de l'État pour faire sauter ce plafond de verre qui limitait le nombre de chauffeurs. Je pense qu'Uber a compris, à un moment donné, qu'ils seraient freinés par les restrictions liées aux véhicules. Ils ont alors probablement fait tout leur possible pour faire sauter cette grosse contrainte, en utilisant le prétexte des véhicules hybrides et électriques. Selon moi, c'est là que tout a basculé.

Je ne comprends pas pourquoi les députés ont décidé d'instaurer cette dérogation à l'époque. C'est vraiment incompréhensible, quand on y réfléchit, ces caractéristiques représentaient clairement un frein pour Uber donc c'est ce qui me pousse à croire qu'il ya peut-être eu du lobbying de la part d'Uber.

Aujourd'hui, ce que l'on sait, c'est que Macron membre du PS, a joué un rôle clé pour Uber ( Uber Files ). On sait également que les députés Thévenoud et Bruno Le Roux, également du PS à l'époque sont à l'origine des dernières lois qui ont impacté le secteur du VTC notamment cette dérogation suspecte. Merci le PS.

Du coup, y at-il des personnes comme moi qui pensent que avant cette dérogation les VTC avait leur numerus clausus et qu'il a sauté après cette dérogations ?
 
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Réactions: Layco et Montana


Montana

Zoneur Reconnu
VTC
17 Janvier 2023
326
506
Localité
Paris
Salut à tous,

J'ai une théorie à vous exposer, et j'aimerais savoir si vous pensez qu'elle est crédible.

Pour comprendre ce qui a causé la précarité de ce métier, je pense qu'il faut revenir à la loi Thévenoud et regarder de plus près l'article L. 3120-5, qui stipule que les prestations de transport peuvent être effectuées avec des véhicules électriques ou hybrides, par dérogation aux caractéristiques techniques imposées par voie réglementaire.

Voici, selon moi, le « cheval de Troie » qui a marqué un tournant majeur et qui permet aujourd'hui aux plateformes de faire entrer un nombre incalculable de chauffeurs dans l'activité.

Je pense qu'avant cette dérogation, les caractéristiques techniques imposées aux véhicules constituaient une forme de numerus clausus . Le fait d'exiger des véhicules d'une certaine longueur et largeur minimales, ainsi qu'une limite d'âge, impose naturellement une certaine gamme de véhicules.

Ces caractéristiques permettaient de réguler le marché. Il existait donc une sorte de numerus clausus implicite dans le secteur du VTC, sans que l'on s'en rende nécessairement compte. Cette régulation découlait des caractéristiques techniques imposées aux véhicules. Par exemple, les taxis n'ont pas cette limite sur les véhicules, mais ils sont soumis à un autre type de numerus clausus : celui des licences. Dans le cas des VTC, c'était bien les caractéristiques des véhicules qui jouaient ce rôle.

Ces caractéristiques avaient un impact considérable. Les chauffeurs de VTC étaient obligés de changer régulièrement de véhicules, généralement des berlines (en raison des caractéristiques requises). Cela représente un certain coût, bien plus élevé qu'aujourd'hui, où une simple Toyota Auris peut suffire.

La longueur et la largeur minimales imposaient l'achat d'une berline, ce qui contribuait à maintenir l'image de prestige associée au VTC, en grande partie liée au véhicule utilisé. C'est pour cela que je considère cette dérogation comme un « cheval de Troie » : personne ne l'avait anticipée. Sans cet allègement des exigences pour les véhicules « propres », il y aurait eu beaucoup moins de chauffeurs, et l'image du métier n'aurait pas autant été dégradée.

Mais aujourd'hui, grâce à une simple dérogation, monsieur tout le monde peut travailer : il suffit de trouver une petite Auris ou Prius sans limite d'âge, et c'est parti.

Tout cela me pousse à penser qu'il a dû y avoir du lobbying des plateformes auprès de l'État pour faire sauter ce plafond de verre qui limitait le nombre de chauffeurs. Je pense qu'Uber a compris, à un moment donné, qu'ils seraient freinés par les restrictions liées aux véhicules. Ils ont alors probablement fait tout leur possible pour faire sauter cette grosse contrainte, en utilisant le prétexte des véhicules hybrides et électriques. Selon moi, c'est là que tout a basculé.

Je ne comprends pas pourquoi les députés ont décidé d'instaurer cette dérogation à l'époque. C'est vraiment incompréhensible, quand on y réfléchit, ces caractéristiques représentaient clairement un frein pour Uber donc c'est ce qui me pousse à croire qu'il ya peut-être eu du lobbying de la part d'Uber.

Aujourd'hui, ce que l'on sait, c'est que Macron membre du PS, a joué un rôle clé pour Uber ( Uber Files ). On sait également que les députés Thévenoud et Bruno Le Roux, également du PS à l'époque sont à l'origine des dernières lois qui ont impacté le secteur du VTC notamment cette dérogation suspecte. Merci le PS.

Du coup, y at-il des personnes comme moi qui pensent que avant cette dérogation les VTC avait leur numerus clausus et qu'il a sauté après cette dérogations ?
Très bonne analyse et tu as raison à 100%, en complément de cette dérogation sur l'éligibilité des véhicules, le lobby à continuer ces magrouilles avec Macron et son équipe pour rajouter une deuxième couche et etre sur qu'il auront dans un futur proche autant de chauffeurs qu'il le voudront.

La 2ème magrouille:

"C’est au mépris de toute légalité, et grâce à un lobbying agressif auprès des décideurs publics, que l’entreprise américaine est parvenue à concurrencer de manière déloyale» les taxis, expliquent les membres de la commission d’enquête dans l’introduction du rapport. En 2016, le gouvernement avait réduit la durée de formation des chauffeurs. Le nombre d’heures nécessaires était passé de 250 heures à seulement sept. «Une grande opération de manipulation», peut-on encore lire dans le rapport."

La dérogation des véhicules hybride, electrique + la baisse drastique du nombre d'heures de formation requise à foutu un vrai bordel dans le secteur du vtc.
 


Cyrille1

Zoneur Reconnu
VTC
BOLT
UBER
LECAB
HEETCH
MARCEL
MY SAM
ALLOCAB
10 Septembre 2017
745
741
Localité
Paris
Véhicule
Tesla modèle 3 LR
Salut à tous,

J'ai une théorie à vous exposer, et j'aimerais savoir si vous pensez qu'elle est crédible.

Pour comprendre ce qui a causé la précarité de ce métier, je pense qu'il faut revenir à la loi Thévenoud et regarder de plus près l'article L. 3120-5, qui stipule que les prestations de transport peuvent être effectuées avec des véhicules électriques ou hybrides, par dérogation aux caractéristiques techniques imposées par voie réglementaire.

Voici, selon moi, le « cheval de Troie » qui a marqué un tournant majeur et qui permet aujourd'hui aux plateformes de faire entrer un nombre incalculable de chauffeurs dans l'activité.

Je pense qu'avant cette dérogation, les caractéristiques techniques imposées aux véhicules constituaient une forme de numerus clausus . Le fait d'exiger des véhicules d'une certaine longueur et largeur minimales, ainsi qu'une limite d'âge, impose naturellement une certaine gamme de véhicules.

Ces caractéristiques permettaient de réguler le marché. Il existait donc une sorte de numerus clausus implicite dans le secteur du VTC, sans que l'on s'en rende nécessairement compte. Cette régulation découlait des caractéristiques techniques imposées aux véhicules. Par exemple, les taxis n'ont pas cette limite sur les véhicules, mais ils sont soumis à un autre type de numerus clausus : celui des licences. Dans le cas des VTC, c'était bien les caractéristiques des véhicules qui jouaient ce rôle.

Ces caractéristiques avaient un impact considérable. Les chauffeurs de VTC étaient obligés de changer régulièrement de véhicules, généralement des berlines (en raison des caractéristiques requises). Cela représente un certain coût, bien plus élevé qu'aujourd'hui, où une simple Toyota Auris peut suffire.

La longueur et la largeur minimales imposaient l'achat d'une berline, ce qui contribuait à maintenir l'image de prestige associée au VTC, en grande partie liée au véhicule utilisé. C'est pour cela que je considère cette dérogation comme un « cheval de Troie » : personne ne l'avait anticipée. Sans cet allègement des exigences pour les véhicules « propres », il y aurait eu beaucoup moins de chauffeurs, et l'image du métier n'aurait pas autant été dégradée.

Mais aujourd'hui, grâce à une simple dérogation, monsieur tout le monde peut travailer : il suffit de trouver une petite Auris ou Prius sans limite d'âge, et c'est parti.

Tout cela me pousse à penser qu'il a dû y avoir du lobbying des plateformes auprès de l'État pour faire sauter ce plafond de verre qui limitait le nombre de chauffeurs. Je pense qu'Uber a compris, à un moment donné, qu'ils seraient freinés par les restrictions liées aux véhicules. Ils ont alors probablement fait tout leur possible pour faire sauter cette grosse contrainte, en utilisant le prétexte des véhicules hybrides et électriques. Selon moi, c'est là que tout a basculé.

Je ne comprends pas pourquoi les députés ont décidé d'instaurer cette dérogation à l'époque. C'est vraiment incompréhensible, quand on y réfléchit, ces caractéristiques représentaient clairement un frein pour Uber donc c'est ce qui me pousse à croire qu'il ya peut-être eu du lobbying de la part d'Uber.

Aujourd'hui, ce que l'on sait, c'est que Macron membre du PS, a joué un rôle clé pour Uber ( Uber Files ). On sait également que les députés Thévenoud et Bruno Le Roux, également du PS à l'époque sont à l'origine des dernières lois qui ont impacté le secteur du VTC notamment cette dérogation suspecte. Merci le PS.

Du coup, y at-il des personnes comme moi qui pensent que avant cette dérogation les VTC avait leur numerus clausus et qu'il a sauté après cette dérogations ?
voici la réponse de la CMA d’île de France que j’ai questionné en janvier 2024 concernant le nombre « illimité » de candidats à la profession de chauffeur VTC. Alors qu’ils en faisaient passés 1500 par mois en idf, voilà pourquoi le marché est saturé…

«
Bonjour,



L’Etat français a confié au réseau des Chambres de métiers et l’artisanat, en 2017, la mission régalienne d’organiser les sessions d’examen pour l’accès aux professions de taxi et VTC.

Décret n° 2017-483 du 6 avril 2017 relatif aux activités de transport public particulier de personnes et actualisant diverses dispositions du code des transports

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000034378820



En 2021, le Décret n° 2021-202 du 23 février 2021 modifiant les conditions d'organisation des examens d'accès aux professions de conducteur de taxi et de conducteur de voiture de transport avec chauffeur a apporté des modifications majeures au mode de fonctionnement des Chambres de métiers et de l’artisanat.

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043173482



Comme prévu par ce nouveau texte, les CMA doivent garantir à chaque candidat inscrit à l’examen de pouvoir le passer dans le plus bref délai.

Les textes ne prévoient pas de numerus clausus pour le passage des épreuves et les CMA, n’étant qu’organisatrices de l’examen, n’ont pas le droit d’appliquer une telle mesure.

Seul l’Etat, organisme certificateur, peut prendre une décision dans ce sens. »
 


JOHNAVANCE

Zoneur Reconnu
VTC
CAPA
TAXI
28 Décembre 2020
486
675
Localité
Paris
Il avait déjà une longueur d'avance tout comme là il ont en encore une nouvelle la limitation dans les grandes villes c'est pour favoriser les voitures autonome qui ne vont pas tarder à arriver et seront limitées pour des raisons de sécurité a certain axe.

Soit disant pour la pollution ou le bruit alors que cela fait des années que ça existe et qu'avant c'était pire.

Les gens qui sont censés diriger ce pays ne sont là que pour leur intérêt ! Je vous le dis depuis un moment. Regardez comment ça a été mis en place ailleurs pour comprendre ce qui va arriver ici !
 
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raikko

Zoneur Vérifié
VTC
UBER
3 Décembre 2019
152
265
Localité
Paris
Véhicule
Lexus
Vous analyse est judicieuse. Je crois qu'il faut comprendre que tout, depuis le début à été fait "aux forceps" avec une volonté claire de contourner la loi de la part des plateformes Uber en tête mais également de la part de l état.
Le problème auquel nous nous heurtons aujourd'hui c'est une quasi impossibilité de se faire entendre puisque de toutes façon ceux là même qui seraient susceptibles d'agir sont partie prenante de ces "arnaques" organisés.
La consolation si il en est une est qu'ils y a tellement de foyer prets à etre allumés de tous bords en France ( mais pas seulement) qu'il va suffire d'une étincelle pour que tout s'embrase. Il ce passe aujourd'hui peu ou prou ce qu'il c 'est passé dans les années 1780 en France et qui a conduit à la révolution.
Je crois que ce qu'il ne faut pas oublier c'est que diviser a toujours été la meîleur façon de reigner en maître absolu mais que l'union a toujours fait la force. Par conséquent, la solution est peu être de s'allier avec d'autres corporation pour leur dire: ça suffit.
 
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