- 14 Décembre 2016
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- Localité
- Paris
- Véhicule
- Toyota Prius 4
Le groupe de transport public cherchait à se désengager depuis plus d'un an. Le nouvel ensemble se concentrera sur la clientèle professionnelle, et sera dès sa naissance le leader du VTC entreprises en France. Les deux marques devraient pour l'instant être conservées, indique le fondateur de SnapCar.
https://media.lesechos.com/api/v1/i...d295545c4/1280x720/0601545447508-web-tete.jpg
Keolis, qui cherche depuis plus d'un an à se désengager de LeCab, a trouvé une porte de sortie. Le groupe de transport public, dont la SNCF détient 70 % du capital, doit annoncer lundi la vente de sa plate-forme VTC à SnapCar, un de ses concurrents français. La cession se ferait pour un euro symbolique, ce que les deux parties refusent de confirmer ou d'infirmer. Keolis va en revanche conserver l'activité de location de véhicules aux chauffeurs, sous la marque La berline.
Lancé fin 2012 par Benjamin Cardoso dans le sillage de l'arrivée d'Uber en France, LeCab a dans ses premières années fait partie des outsiders crédibles face au géant américain. La plate-forme se distingue de ses rivaux avec un modèle très intégré encourageant, par exemple, les chauffeurs à choisir une Peugeot 508 comme véhicule.
Concurrence effrénée
En mars 2016, Keolis,qui veut enrichir son offre du transport dans le porte-à-porte , prend 51 % du capital. Mais les ambitions initiales se heurtent à la concurrence effrénée qui règne dans le secteur, renforcée par l'arrivée de Bolt (ex-Txfy) et l'acquisition de chauffeur privé par Daimler.
Le tournant est sans doute l'échec de LeCab plus, une offre de VTC partagée, lancée en janvier 2017. Les clients paient 5 euros pour une course, à condition qu'ils acceptent de partager le trajet avec d'autres passagers. Mais, dans les faits, ils restent souvent seuls à bord, et l'addition s'alourdit pour Keolis, qui finance la différence auprès des chauffeurs.
Le groupe public décide de céder tout ou partie de sa participation dans LeCab au printemps 2018. Il a eu longtemps l'espoir que Renault, déjà présent sur ce marché avec Marcel, se porterait acquéreur, mais les discussions avec le constructeur automobile ont traîné en longueur.
La greffe n'a pas pris
Ces derniers mois, Keolis a réduit la voilure chez LeCab pour diminuer les pertes opérationnelles. En mars dernier, la conversion en capital de fonds apportés en 2016 a très fortement dilué le poids des autres actionnaires. Benjamin Cardoso a quitté la plate-forme à cette occasion. La greffe entre lui et les dirigeants du groupe public n'a, semble-t-il, jamais pris.
SnapCar, l'acquéreur, n'a qu'une très faible part de marché et n'a pas les moyens financiers de suivre la guerre commerciale à laquelle se livrent les ténors du secteur pour séduire clients et chauffeurs sur le marché grand public. La stratégie d'Yves Weisselberger, le patron de SnapCar, consiste à se concentrer sur le marché professionnel, où LeCab est bien implanté.
« En regroupant les deux sociétés, nous donnons naissance au numéro un du VTC entreprises sur le marché français, explique aux « Echos » le dirigeant. Les deux plates-formes totalisent 5.000 sociétés clientes, dont 45 % du CAC 40. » Le nouvel ensemble ne fera pas disparaître son offre à destination du grand public, mais n'investira pas pour la développer. Yves Weisselberger compte atteindre l'équilibre opérationnel ou la rentabilité en 2021. Les deux marques devraient « pour l'instant » être conservées.
https://www.lesechos.fr/industrie-s...de-sa-plate-forme-vtc-lecab-a-snapcar-1036353
https://media.lesechos.com/api/v1/i...d295545c4/1280x720/0601545447508-web-tete.jpg
Keolis, qui cherche depuis plus d'un an à se désengager de LeCab, a trouvé une porte de sortie. Le groupe de transport public, dont la SNCF détient 70 % du capital, doit annoncer lundi la vente de sa plate-forme VTC à SnapCar, un de ses concurrents français. La cession se ferait pour un euro symbolique, ce que les deux parties refusent de confirmer ou d'infirmer. Keolis va en revanche conserver l'activité de location de véhicules aux chauffeurs, sous la marque La berline.
Lancé fin 2012 par Benjamin Cardoso dans le sillage de l'arrivée d'Uber en France, LeCab a dans ses premières années fait partie des outsiders crédibles face au géant américain. La plate-forme se distingue de ses rivaux avec un modèle très intégré encourageant, par exemple, les chauffeurs à choisir une Peugeot 508 comme véhicule.
Concurrence effrénée
En mars 2016, Keolis,qui veut enrichir son offre du transport dans le porte-à-porte , prend 51 % du capital. Mais les ambitions initiales se heurtent à la concurrence effrénée qui règne dans le secteur, renforcée par l'arrivée de Bolt (ex-Txfy) et l'acquisition de chauffeur privé par Daimler.
Le tournant est sans doute l'échec de LeCab plus, une offre de VTC partagée, lancée en janvier 2017. Les clients paient 5 euros pour une course, à condition qu'ils acceptent de partager le trajet avec d'autres passagers. Mais, dans les faits, ils restent souvent seuls à bord, et l'addition s'alourdit pour Keolis, qui finance la différence auprès des chauffeurs.
Le groupe public décide de céder tout ou partie de sa participation dans LeCab au printemps 2018. Il a eu longtemps l'espoir que Renault, déjà présent sur ce marché avec Marcel, se porterait acquéreur, mais les discussions avec le constructeur automobile ont traîné en longueur.
La greffe n'a pas pris
Ces derniers mois, Keolis a réduit la voilure chez LeCab pour diminuer les pertes opérationnelles. En mars dernier, la conversion en capital de fonds apportés en 2016 a très fortement dilué le poids des autres actionnaires. Benjamin Cardoso a quitté la plate-forme à cette occasion. La greffe entre lui et les dirigeants du groupe public n'a, semble-t-il, jamais pris.
SnapCar, l'acquéreur, n'a qu'une très faible part de marché et n'a pas les moyens financiers de suivre la guerre commerciale à laquelle se livrent les ténors du secteur pour séduire clients et chauffeurs sur le marché grand public. La stratégie d'Yves Weisselberger, le patron de SnapCar, consiste à se concentrer sur le marché professionnel, où LeCab est bien implanté.
« En regroupant les deux sociétés, nous donnons naissance au numéro un du VTC entreprises sur le marché français, explique aux « Echos » le dirigeant. Les deux plates-formes totalisent 5.000 sociétés clientes, dont 45 % du CAC 40. » Le nouvel ensemble ne fera pas disparaître son offre à destination du grand public, mais n'investira pas pour la développer. Yves Weisselberger compte atteindre l'équilibre opérationnel ou la rentabilité en 2021. Les deux marques devraient « pour l'instant » être conservées.
https://www.lesechos.fr/industrie-s...de-sa-plate-forme-vtc-lecab-a-snapcar-1036353