- 5 Octobre 2016
- 32
- 21
- Localité
- Paris
Détruire pour asservir et s'enrichir
Cet automne, ce sont les chauffeurs de VTC qui ont manifesté, après l'augmentation de la commission de Uber, passée de 20 à 25%. Pour tenter de mettre fin au conflit, le gouvernement a proposé une médiation en décembre. Le 20 décembre, devant les conditions de travail inadmissibles de ses chauffeurs, Uber refusait toute remise en cause de l'augmentation de sa commission et proposait un fond de soutien de 2 millions d'euros. En somme, le géant numérique propose de faire la charité auprès de ceux qui font sa fortune, et encore, d'un montant dérisoire par rapport à son activité. Et depuis un mois et demi, absolument rien n'a changé, comme le montre ce papier récent du Figaro.
Pourtant, la condition des chauffeurs de VTC est peu enviable, comme le rapporte ce papier selon lequel «leurs conditions de travail sont de l'esclavage moderne». Et avec des sanctions qui les privent de travail au moindre jugement négatif d'un client, outre le comportement inique d'un Uber qui baisse les prix pour éliminer ses concurrents et augmentent ses commissions, certains chauffeurs souhaitent aujourd'hui devenir taxis. Pourtant, la condition des taxis est très difficile, comme le rapporte ces témoignages: ils ont vu leurs revenus s'effondrer avec les VTC, beaucoup gagnant à peine le SMIC, malgré leurs horaires de travail, une situation qui s'est encore dégradée depuis trois ans.
Quand on apprend que Uber a perdu 3 milliards de dollars en 2016, pour un chiffre d'affaires d'environ 5 milliards, la situation semble totalement ubuesque. Malheureusement, il y a bien une logique derrière ces chiffres extravagants. Les marchés financent l'opération Attila d'Uber, qui consiste à éliminer la concurrence pour acquérir une position monopolistique qui doit lui permettre, dans le futur, de monter les prix comme bon lui semble, tout en exigeant des commissions toujours plus juteuses. C'est ce qui explique que les marchés a Silicon Valley qui nous mènera au cauchemar selon Eric Sadin.
Les marchés sont d'autant plus prompts à financer Uber que son modèle d'affaire, léger en coûts et devoirs, a tout d'une sangsue moderne, qui exploite les autres tout en ayant le moins de devoirs possible: l'entreprise ne possède pas de véhicules et ne doit rien à ses chauffeurs, ce que la justice commence à questionner, en France, comme dans les pays anglo-saxons, où la question d'une requalification en salarié se pose. Cela est d'autant plus insupportable qu'Uber exploite toutes les combines pour éviter l'impôt, un défi permanent à l'Etat de droit pour Laurent Grandguillaume, symbole du côté obscur de la Silicon Valley qui nous mènera au cauchemar selon Eric Sadin.
Uber, c'est une concurrence complètement déloyale, dans l'objectif de devenir un monopole très profitable exploitant des chauffeurs privés de tout droit et des clients qui n'auraient plus de choix alternatif, après avoir détruit les taxis. Ce n'est en aucun cas l'économie du partage ou même du libéralisme. C'est le véhicule de marchés cupides et destructeurs qui veulent créer une rente juteuse. Qui pourra l'arrêter?
Petit résumé assez lucide sur l' uberisation à court, moyen et long terme...
Après ils tentent le coup ... sur un malentendu ça peut passer mdr !
Au Royaume uni les chauffeurs ont inversés la tendance et sont maintenant requalifiés salariés, en chine Uber a du céder ses parts à une entrepreneuse bien implantée localement qui à su défendre ses intérets et ce malgré l'ENORME marché que ça représentait !
Tout est encore possible mais plus le monopole s'implantera durablement plus il sera difficile de le combattre (on le voit déja bien avec la récente médiation du rapporteur...)
Les différentes plateformes offrent un réel service aux utilisateurs c'est évident, mais en meme temps crées une façon "hybride" de travailler qui selon moi n'est pas normal : (contrainte du salariat déguisé + charge d'un indépendant !)
Dans cette situation 2 options :
L'état propose un tarif réglementé ou plus ambitieux une réforme du RSI ou bien un allegement fiscal ou que sais je encore ... peu probable qu'ils le fassent d'eux meme (a moins évidement d'une vrai grosse manif avec une détermination sans faille, des revendications claires, une organisation efficace) et bien sur etre nombreux !
Uber fait une refonte de sa grille tarifaire ou/et de ses commissions... Encore moins probable surtout si on comprends bien la stratégie "Attila" qu'ils mettent en place (sauf si l'état les contraint par une loi type tarif réglementé, ou si le rapport de force tourne en notre faveur (moins de carte VTC, fin des LOTI, marché qui se développe de maniere exponentiel ..)
On a bientot un nouveau président donc tout reste possible selon qui a été élu... le pire comme le meilleur !
http://www.lefigaro.fr/vox/economie...ARTFIG00188-uber-ou-la-strategie-d-attila.php
Cet automne, ce sont les chauffeurs de VTC qui ont manifesté, après l'augmentation de la commission de Uber, passée de 20 à 25%. Pour tenter de mettre fin au conflit, le gouvernement a proposé une médiation en décembre. Le 20 décembre, devant les conditions de travail inadmissibles de ses chauffeurs, Uber refusait toute remise en cause de l'augmentation de sa commission et proposait un fond de soutien de 2 millions d'euros. En somme, le géant numérique propose de faire la charité auprès de ceux qui font sa fortune, et encore, d'un montant dérisoire par rapport à son activité. Et depuis un mois et demi, absolument rien n'a changé, comme le montre ce papier récent du Figaro.
Pourtant, la condition des chauffeurs de VTC est peu enviable, comme le rapporte ce papier selon lequel «leurs conditions de travail sont de l'esclavage moderne». Et avec des sanctions qui les privent de travail au moindre jugement négatif d'un client, outre le comportement inique d'un Uber qui baisse les prix pour éliminer ses concurrents et augmentent ses commissions, certains chauffeurs souhaitent aujourd'hui devenir taxis. Pourtant, la condition des taxis est très difficile, comme le rapporte ces témoignages: ils ont vu leurs revenus s'effondrer avec les VTC, beaucoup gagnant à peine le SMIC, malgré leurs horaires de travail, une situation qui s'est encore dégradée depuis trois ans.
Quand on apprend que Uber a perdu 3 milliards de dollars en 2016, pour un chiffre d'affaires d'environ 5 milliards, la situation semble totalement ubuesque. Malheureusement, il y a bien une logique derrière ces chiffres extravagants. Les marchés financent l'opération Attila d'Uber, qui consiste à éliminer la concurrence pour acquérir une position monopolistique qui doit lui permettre, dans le futur, de monter les prix comme bon lui semble, tout en exigeant des commissions toujours plus juteuses. C'est ce qui explique que les marchés a Silicon Valley qui nous mènera au cauchemar selon Eric Sadin.
Les marchés sont d'autant plus prompts à financer Uber que son modèle d'affaire, léger en coûts et devoirs, a tout d'une sangsue moderne, qui exploite les autres tout en ayant le moins de devoirs possible: l'entreprise ne possède pas de véhicules et ne doit rien à ses chauffeurs, ce que la justice commence à questionner, en France, comme dans les pays anglo-saxons, où la question d'une requalification en salarié se pose. Cela est d'autant plus insupportable qu'Uber exploite toutes les combines pour éviter l'impôt, un défi permanent à l'Etat de droit pour Laurent Grandguillaume, symbole du côté obscur de la Silicon Valley qui nous mènera au cauchemar selon Eric Sadin.
Uber, c'est une concurrence complètement déloyale, dans l'objectif de devenir un monopole très profitable exploitant des chauffeurs privés de tout droit et des clients qui n'auraient plus de choix alternatif, après avoir détruit les taxis. Ce n'est en aucun cas l'économie du partage ou même du libéralisme. C'est le véhicule de marchés cupides et destructeurs qui veulent créer une rente juteuse. Qui pourra l'arrêter?
Petit résumé assez lucide sur l' uberisation à court, moyen et long terme...
Après ils tentent le coup ... sur un malentendu ça peut passer mdr !
Au Royaume uni les chauffeurs ont inversés la tendance et sont maintenant requalifiés salariés, en chine Uber a du céder ses parts à une entrepreneuse bien implantée localement qui à su défendre ses intérets et ce malgré l'ENORME marché que ça représentait !
Tout est encore possible mais plus le monopole s'implantera durablement plus il sera difficile de le combattre (on le voit déja bien avec la récente médiation du rapporteur...)
Les différentes plateformes offrent un réel service aux utilisateurs c'est évident, mais en meme temps crées une façon "hybride" de travailler qui selon moi n'est pas normal : (contrainte du salariat déguisé + charge d'un indépendant !)
Dans cette situation 2 options :
L'état propose un tarif réglementé ou plus ambitieux une réforme du RSI ou bien un allegement fiscal ou que sais je encore ... peu probable qu'ils le fassent d'eux meme (a moins évidement d'une vrai grosse manif avec une détermination sans faille, des revendications claires, une organisation efficace) et bien sur etre nombreux !
Uber fait une refonte de sa grille tarifaire ou/et de ses commissions... Encore moins probable surtout si on comprends bien la stratégie "Attila" qu'ils mettent en place (sauf si l'état les contraint par une loi type tarif réglementé, ou si le rapport de force tourne en notre faveur (moins de carte VTC, fin des LOTI, marché qui se développe de maniere exponentiel ..)
On a bientot un nouveau président donc tout reste possible selon qui a été élu... le pire comme le meilleur !
http://www.lefigaro.fr/vox/economie...ARTFIG00188-uber-ou-la-strategie-d-attila.php