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"La société Bolt est clairement identifiée sur ses véhicules, et on peut localiser leur position sur leur application alors que toute maraude et toute maraude électronique sont interdites", estime l’avocat des taxis niçois. Photo AFP
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"À notre
connaissance, c’est la première fois que la plateforme Bolt est assignée en justice en France par des taxis. Les taxis de Nice sont les premiers à initier cette démarche." Me Jonathan Bellaiche, de la société d’avocats parisienne Goldwin, assigne ce mercredi matin la société Bolt en justice.
"Nous déposons ce mercredi matin une plainte pénale devant le procureur de la République de Nice à l’encontre de la plateforme Bolt", indique l’avocat qui représente le syndicat des taxis de Nice et la Fédération française des taxis de province.
Bolt, anciennement TXFY - concurrent d’Uber - est une application de transport en ligne qui met en relation chauffeurs professionnels et passagers. Cette société de Véhicules de transport avec chauffeur (VTC), créée en Estonie, connaît aujourd’hui un succès mondial. Elle est présente dans des pays comme la France, l’Espagne, l’Italie, et même la Thaïlande.
Les taxis niçois attaquent Bolt pour
"exercice illégal de la profession de taxi et complicité dudit exercice; travail dissimulé par dissimulation d’emploi salarié; travail dissimulé par dissimulation d’activité; pratiques commerciales trompeuses et organisation illégale d’un système de mise en relation pour le transport de personnes à titre onéreux".
La Fédération indique qu’elle attaquera aussi dans un second temps, devant le tribunal de commerce de Nice, en concurrence déloyale, pour demander réparation.
"La société Bolt est clairement identifiée sur ses véhicules, et on peut localiser leur position sur leur application alors que toute maraude et toute maraude électronique sont interdites", commente Me Bellaiche. Selon lui, le flocage "Bolt" sur les voitures n’est ni plus, ni moins, que de la maraude.
"On veut les faire interdire sur Nice"
Plus encore, selon l’avocat des taxis niçois, le flocage "Bolt" crée une exclusivité d’exercice.
"Avec ce flocage, ils ne peuvent faire du Uber ou d’autres plateformes ce qui, à notre sens, revient à du salariat déguisé, du travail dissimulé. On veut pouvoir les faire interdire sur Nice."
"Les taxis feront tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger leur profession et pour demander que cessent tous ces comportements déloyaux à Nice tant devant les juridictions civiles que les autorités pénales", appuie Me Bellaiche.
"Je ne peux que déplorer la souffrance des taxis qui n’ont pas d’autres choix que de saisir la justice pour faire respecter la réglementation applicable."
Un mouvement la semaine prochaine
Fabrice Cavallera, président des taxis niçois est décidé à partir au combat. D’autant plus que les chauffeurs de taxi des communes limitrophes (Cannes, Antibes, Menton, Villeneuve-Loubet, notamment) se sont réunis informellement ce mardi sur un parking de l’aéroport pour réclamer une action.
Un mouvement de protestation sera organisé la semaine prochaine.
"On ne peut plus continuer à dire qu’on va attendre. On a compris qu’on a un président, pas un gouvernement, mais un président, qui laisse faire les choses, proteste Fabrice Cavallera.
Il y a des lois. On n’a pas besoin de se battre pour créer des lois, on les a déjà. Il faut juste les faire appliquer. J’entends que les autorités compétentes n’ont pas les moyens de les mettre en application. Mais l’aéroport est devenu une zone de non droit. Les VTC entrent sur l’aéroport et attendent les courses." Fabrice Cavallera indique que la base a demandé à monter au front.
"Je les ai entendus."