- 14 Décembre 2016
- 5 694
- 5 985
- Localité
- Paris
- Véhicule
- Toyota Prius 4
Les professionnels du transport terrestre font état d'une chute de leur activité de 30 % en moyenne depuis le début du mois. BlaBlaCar et les autocaristes font eux aussi grise mine.
Taxis, VTC, covoiturage, loueurs de voitures, autocaristes : après avoir percuté les compagnies aériennes , l'onde de choc provoqué par le coronavirus est en train d'atteindre de plein fouet les spécialistes du transport terrestre.
Même si la France n'a pas encore décidé de mesures de restrictions de déplacement aussi drastiques qu'en Italie, le nombre de touristes visitant la France a fortement baissé ces dernières semaines, et la décision de Donald Trump de faire revenir aux Etats-Unis tous les Américains en villégiature en Europe va évidemment accentuer la tendance.
Raréfaction des clients
L'interdiction des rassemblements de plus de 1.000 personnes dans l'Hexagone a également entraîné une cascade d'annulations de spectacles ou de congrès qui limitent d'autant le nombre de clients à transporter. « Même les Parisiens sortent moins », constatait, maussade, un taxi parisien samedi dernier en début de soirée.
Conséquence, VTC, taxis et loueurs de voitures font état d'une chute moyenne de 30 % de leur activité en France depuis le début du mois de mars. Un décrochage bien plus net que dans le transport public : la baisse de trafic à la RATP et la SNCF ne serait, sur la même période, que de 5 %. Chez les taxis, la baisse serait de 15 à 20 % depuis une semaine, mais avec de grosses disparités, l'activité autour de Roissy - Charles-de-Gaulle étant très touchée.
Annulation en nombre pour les vacances de Pâques
Chez les loueurs les plus présents dans les aéroports, « c'est la panique », rapporte un expert du secteur. Ces cinq derniers jours, le cours de l'action Hertz a reculé de 28 % à Wall Street. Pour Avis, le plongeon est de -40 %. Les acteurs nationaux font eux aussi grise mine. « Nous étions jusqu'à présent nettement moins touchés que les loueurs internationaux, mais nous voyons se profiler de nombreuses annulations pour les vacances de Pâques », rapporte Panayotis Staïcos, directeur général délégué d'Ada.
Le dirigeant relève toutefois l'arrivée de nouveaux clients « qui veulent éviter de prendre les transports en commun », mais qui ne compensent pas la chute du chiffre d'affaires. La profession est d'autant plus en alerte qu'elle réalise l'essentiel de son chiffre d'affaires sur une période de l'année relativement courte, qui démarre en avril.
Livraison de véhicules différée ou annulées
Pour ajuster leurs coûts, certains loueurs étudient sérieusement, selon une source, de décaler ou d'annuler les livraisons de véhicules neufs venant des constructeurs automobiles. Cela pourrait se traduire par un recul des immatriculations de voitures neuves au mois d'avril.
Les taxis sont eux aussi au régime sec, et devront dans les semaines à venir trouver des substituts aux courses aéroports, jugées les plus lucratives par les chauffeurs. Mêmes déboire pour les VTC, le cours de Bourse d'Uber et Lyft étant également très chahuté.
-15 % pour le covoiturage
BlaBlaCar, le leader du covoiturage, a fait état de son côté mercredi d'un recul de 15 % de son activité en France, et de 20 % de son activité de cars Macron BlaBlabus. Son concurrent sur ce créneau Flixbus indique qu'il « ajuste » son offre, sans plus de précisions. La jeune pousse allemande a également suspendu jusqu'au 3 avril son activité en Italie.
Mais les plus touchés sont, semble-t-il, les autocaristes. Leur fédération professionnelle fait état d'une situation « catastrophique », avec des pertes de chiffres d'affaires allant « de 50 % à 80 % du chiffre d'affaires pour certaines PME », du fait notamment de l'effondrement de la demande de transport scolaire. Comme les autres acteurs du transport, ils ont été reçus jeudi matin par leur ministre de tutelle pour exposer leur situation et étudier des mesures de soutien.
Taxis, VTC, covoiturage, loueurs de voitures, autocaristes : après avoir percuté les compagnies aériennes , l'onde de choc provoqué par le coronavirus est en train d'atteindre de plein fouet les spécialistes du transport terrestre.
Même si la France n'a pas encore décidé de mesures de restrictions de déplacement aussi drastiques qu'en Italie, le nombre de touristes visitant la France a fortement baissé ces dernières semaines, et la décision de Donald Trump de faire revenir aux Etats-Unis tous les Américains en villégiature en Europe va évidemment accentuer la tendance.
Raréfaction des clients
L'interdiction des rassemblements de plus de 1.000 personnes dans l'Hexagone a également entraîné une cascade d'annulations de spectacles ou de congrès qui limitent d'autant le nombre de clients à transporter. « Même les Parisiens sortent moins », constatait, maussade, un taxi parisien samedi dernier en début de soirée.
Conséquence, VTC, taxis et loueurs de voitures font état d'une chute moyenne de 30 % de leur activité en France depuis le début du mois de mars. Un décrochage bien plus net que dans le transport public : la baisse de trafic à la RATP et la SNCF ne serait, sur la même période, que de 5 %. Chez les taxis, la baisse serait de 15 à 20 % depuis une semaine, mais avec de grosses disparités, l'activité autour de Roissy - Charles-de-Gaulle étant très touchée.
Annulation en nombre pour les vacances de Pâques
Chez les loueurs les plus présents dans les aéroports, « c'est la panique », rapporte un expert du secteur. Ces cinq derniers jours, le cours de l'action Hertz a reculé de 28 % à Wall Street. Pour Avis, le plongeon est de -40 %. Les acteurs nationaux font eux aussi grise mine. « Nous étions jusqu'à présent nettement moins touchés que les loueurs internationaux, mais nous voyons se profiler de nombreuses annulations pour les vacances de Pâques », rapporte Panayotis Staïcos, directeur général délégué d'Ada.
Le dirigeant relève toutefois l'arrivée de nouveaux clients « qui veulent éviter de prendre les transports en commun », mais qui ne compensent pas la chute du chiffre d'affaires. La profession est d'autant plus en alerte qu'elle réalise l'essentiel de son chiffre d'affaires sur une période de l'année relativement courte, qui démarre en avril.
Livraison de véhicules différée ou annulées
Pour ajuster leurs coûts, certains loueurs étudient sérieusement, selon une source, de décaler ou d'annuler les livraisons de véhicules neufs venant des constructeurs automobiles. Cela pourrait se traduire par un recul des immatriculations de voitures neuves au mois d'avril.
Les taxis sont eux aussi au régime sec, et devront dans les semaines à venir trouver des substituts aux courses aéroports, jugées les plus lucratives par les chauffeurs. Mêmes déboire pour les VTC, le cours de Bourse d'Uber et Lyft étant également très chahuté.
-15 % pour le covoiturage
BlaBlaCar, le leader du covoiturage, a fait état de son côté mercredi d'un recul de 15 % de son activité en France, et de 20 % de son activité de cars Macron BlaBlabus. Son concurrent sur ce créneau Flixbus indique qu'il « ajuste » son offre, sans plus de précisions. La jeune pousse allemande a également suspendu jusqu'au 3 avril son activité en Italie.
Mais les plus touchés sont, semble-t-il, les autocaristes. Leur fédération professionnelle fait état d'une situation « catastrophique », avec des pertes de chiffres d'affaires allant « de 50 % à 80 % du chiffre d'affaires pour certaines PME », du fait notamment de l'effondrement de la demande de transport scolaire. Comme les autres acteurs du transport, ils ont été reçus jeudi matin par leur ministre de tutelle pour exposer leur situation et étudier des mesures de soutien.
L'onde de choc du coronavirus frappe les taxis, les VTC et les loueurs
Les professionnels du transport terrestre font état d'une chute de leur activité de 30 % en moyenne depuis le début du mois. BlaBlaCar et les autocaristes font eux aussi grise mine.
www.lesechos.fr