- 14 Décembre 2016
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- Localité
- Paris
- Véhicule
- Toyota Prius 4
85 % des micro-entrepreneurs n'ont bénéficié d'aucune aide, selon un sondage Opinion Way réalisé dans le cadre de l'Observatoire de l'autoentrepreneuriat de l'Union des autoentrepreneurs (UAE)
Sur le million de micro-entrepreneurs en activité en France, 85 % n'ont bénéficié d'aucune aide financière. Pourtant, le confinement a frappé de plein fouet cette population, huit dirigeants sur dix ayant été contraints d'arrêter totalement leur activité.
Chaque année, les micro-entrepreneurs font exploser les chiffres de la création d'entreprise en France. Ils sont aujourd'hui plus d'un million à exercer dans les transports, l'immobilier, les services à la personne ou le conseil. Rien qu'en 2019, on comptait 386.326 microentreprises parmi les 815.257 nouvelles structures créées. Et pourtant, ils échappent à la quasi-totalité des dispositifs d'aide mis en place par l'Etat dans le cadre de la crise provoquée par l'épidémie de coronavirus. Selon un sondage Opinion Way réalisé dans le cadre de l'Observatoire de l'autoentrepreneuriat de l'Union des autoentrepreneurs (UAE), 83 % ont été contraints d'arrêter toute activité pendant le confinement et 85 % n'ont bénéficié d'aucune aide. Et si aujourd'hui, huit micro-entrepreneurs sur dix souhaitent reprendre rapidement leur activité, ils craignent que les clients ne soient pas au rendez-vous (44 %) et redoutent un manque de financement ou un besoin en fonds de roulement (30 %).
Un accès limité au financement
Si la trésorerie est le nerf de la guerre économique face au Covid-19, les autoentrepreneurs partent au combat avec des armes déchargées. En avril, le gouvernement a certes assoupli les conditions d'accès au fonds de solidarité, qui octroie 1.500 euros mensuels aux entreprises fermées par mesure sanitaire ou qui ont perdu au moins 50 % de leur chiffre d'affaires. Mais les autres aides restent largement inaccessibles. Selon le sondage de l'UAE, 37 % des micro-entrepreneurs ont fait une demande de prêt garanti par l'Etat , parmi lesquels 60 % ont eu une réponse négative ou pas de réponse du tout. Pour Gwenn Houedry, fondatrice de La Piste, structure spécialisée dans l'accompagnement des indépendants, ces chiffres ne sont pas surprenants. « Je n'ai pas vu beaucoup d'autoentrepreneurs se plaindre de ne pas obtenir de prêts parce qu'ils n'en demandent pas. La microentreprise concerne encore majoritairement des gens qui n'ont pas besoin d'investir, ou de petites sommes, analyse-t-elle. En revanche, si certains ont des problèmes de trésorerie après le confinement, c'est sûr qu'ils pourraient avoir du mal à convaincre des banques plutôt frileuses. » Selon l'UAE, 35 % des autoentrepreneurs seront contraints de cesser leur activité s'ils n'ont pas de solution de financement alternative. « Ceux qui ont besoin de moins de 10.000 euros peuvent se tourner vers l'Adie », rappelle Gwenn Houedry. L'Association pour le droit à l'initiative économique octroie des microcrédits , notamment aux autoentrepreneurs boudés par les banques.
Une forte envie de poursuivre leur activité
Quant à l'impact psychologique du confinement sur ces chefs d'entreprise qui sont parmi les plus fragiles, Gwenn Houedry se montre optimiste : « Je vois des impacts positifs au confinement, puisque cela a permis à ceux qui s'absorbent dans la frénésie de l'activité de se poser, d'identifier leurs problèmes . » Pour la fondatrice de La Piste, l'indépendance est un choix viscéral que la plupart des micro-entrepreneurs vont tout faire pour conserver.
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« Souvent, ils ont souffert en tant que salariés avant de se mettre à leur compte », souligne-t-elle. Selon le sondage de l'UAE, seuls 7 % des autoentrepreneurs envisagent de ne pas continuer dans cette voie de l'indépendance. Espérons que la crise économique à venir ne les vaccinera pas contre le virus de l'entrepreneuriat.
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Sur le million de micro-entrepreneurs en activité en France, 85 % n'ont bénéficié d'aucune aide financière. Pourtant, le confinement a frappé de plein fouet cette population, huit dirigeants sur dix ayant été contraints d'arrêter totalement leur activité.
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