- 24 Juillet 2015
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T'as pas eu de retour de chauffeurs ? Pour voir si ils arrivent à combler le manque à gagner des -20% avec les majorations...En colère, les chauffeurs de VTC manifestent et boycottent Uber
Après l'annonce par Uber d'une baisse de 20% de ses prix à Paris, des associations de chauffeurs de VTC ont décidé de manifester ce mardi devant le siège de la société avant d'être reçues mercredi au cabinet d'Emmanuel Macron.
Après lestaxis, les conducteurs de voitures de tourisme avec chauffeurs (VTC) se retournent également contre le géant Uber. Plusieurs associations de chauffeurs ont décidé de se réunir ce mardi matin devant le siège d'Uber France dans le XIXe arrondissement à Paris. En cause?La baisse des tarifs sur la capitale annoncée la semaine dernière dansle Figaropar Thibaud Simphal, directeur général d'UberFrance. «À Paris, nous abaissons les tarifs de notre service de VTC UberX de 20%. En baissant les prix, nous nous adressons à des clientèles auxquelles le marché offre peu de solutions, qu'il s'agisse des jeunes, des trajets de nuit, des trajets vers la banlieue ou de banlieue à banlieue», expliquait-il. Une manière de faire face à la concurrence, que n'ont pas apprécié les chauffeurs travailleurs indépendants qui réalisent les trajets pour Uber.
«Notre arme, c'est de faire mal économiquement à Uber»
Parmi leurs revendications: la hausse des prix minimum de la course (15 euros contre 6 euros actuellement), la fin des «pools», ce système de partage des courses et donc de la note, mais aussi la mise en place d'une commission de discipline hebdomadaire ainsi que la «responsabilité entière» de l'application lors d'une contravention pour «géolocalisation sous maraude électronique». «Nous demandons la réévaluation des tarifs proposés, qui sont inacceptables, détaille Helmi Mamlouk, porte-parole de l'association. Toutes les applications vont s'aligner sur les prix d'Uber. Chauffeurs privés a envoyé un mail à ses chauffeurs partenaires pour demander leurs avis. Et ce sont les chauffeurs qui vont en pâtir». Pour se faire entendre, «notre arme, c'est de leur faire mal économiquement».
Vendredi dernier déjà, ils s'étaient mobilisés devant le siège d'Uber. «Nous n'attendons rien de la direction d'Uber, indique auFigaroSam, fondateur dela communauté solidaire VTC. Par contre, nous souhaitons que le gouvernement prenne ses responsabilités». Rendez-vous est pris ce mercredi avec le cabinet du ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, où plusieurs groupements de chauffeur seront reçus. «Grâce à notre détermination et à notre acharnement chaque jour à essayer de nous faire entendre et faire respecter notre profession, nous sommes conviés, ainsi que notre avocat Maître Hamida, au cabinet du ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, ce mercredi en fin de journée, détaille dans un communiqué l'Association des chauffeurs, capacitaires et VTC,CAPA-VTC.
https://twitter.com/s_jourdain/status/653858802077450240?ref_src=twsrc^tfw
Certains ont même décidé d'aller plus loin et de se regrouper en syndicat. «Cette position de quasi-monopole lui permet [à Uber] de jouer avec les prix sans tenir compte de l'avis de ses chauffeurs, explique au micro deFrance InfoMohammed Rabi, porte-parole du syndicat des exploitants de transport des personnes et VTC, créé ce lundi. Pendant qu'Uber baisse les prix, les charges pour nous ne baissent pas. Grâce au syndicat, nous allons pouvoir nous défendre légalement». Et si Uber refuse, le syndicat pourrait créer sa propre application de VTC. De son côté, si le dialogue reste fermé, CAPA-VTC menace de déposer un préavis de grève ce vendredi, jour des départs en vacances de la Toussaint.
J'ai eu des retours de capacitaires qui emploient des VTC.T'as pas eu de retour de chauffeurs ? Pour voir si ils arrivent à combler le manque à gagner des -20% avec les majorations...