- 14 Décembre 2016
- 6 441
- 6 733
- Localité
- Paris
- Véhicule
- Toyota Prius 4
le-de-France Mobilités va créer un dispositif permettant de réserver une place à bord d'un minibus grâce à une application mobile.
Valérie Pécresse annonce ce dimanche au JDD l'arrivée d'un nouveau service public de "transport à la demande" qu’Île-de-France Mobilités (ex-Stif) lancera en grande couronne dès cet été. Sera créé une centrale régionale de transport à la demande (TAD), baptisée Flexigo. Trois services Flexigo seront expérimentés dès juin, une dizaine d’autres doivent être "labélisés" avant la fin de l’année et une quarantaine ensuite. Il s’agit de minibus d’une dizaine de places passagers dont le trajet ne s’enclenche que lorsqu’un besoin est exprimé, c’est-à-dire sur réservation. "Ce sera un concurrent direct d’Uber en grande couronne", prévient Laurent Probst, le directeur général d’Île-de-France Mobilités.
Le chaînon manquant entre les transports en commun et les VTC* : c'est ainsi que Valérie Pécresse conçoit le nouveau service public de "transport à la demande" qu'Île-de-France Mobilités (ex-Stif) lancera en grande couronne dès cet été. Le conseil d'administration de l'autorité organisatrice des transports, qu'elle préside, a voté le 13 février un marché de 2,8 millions d'euros sur quatre ans – que dévoile le JDD – visant à créer une centrale régionale de transport à la demande (TAD), baptisée Flexigo. Un groupement réunissant Setec (ingénierie des mobilités) et Padam (l'intelligence artificielle appliquée aux transports) a été choisi sur appel d'offres.
Trois services Flexigo seront expérimentés de juin à octobre 2019, une dizaine d'autres doivent être labélisés avant la fin de l'année et une quarantaine d'ici à 2023. "Je crois en une convergence de certains modes de transport – taxis, VTC, bus – qui seront à l'avenir agiles, sur mesure et guidés par une application digitale dans les zones peu denses", prédit la présidente LR de la Région.
"Ce sera un concurrent direct d'Uber en grande couronne", estime Île-de-France Mobilités
Que sont ces transports publics à la demande? Il s'agit de minibus d'une dizaine de places dont le trajet ne s'enclenche que lorsqu'un besoin est exprimé, c'est‑à-dire sur réservation. Il en existe deux sortes. Le TAD sur ligne virtuelle respecte un tracé et des arrêts prédéfinis, comme une ligne de bus classique ; mais il ne part que si des voyageurs se sont manifestés. Le TAD zonal, lui, véhicule les usagers près de chez eux jusqu'à leur destination mais dans un périmètre donné. Le tout utilisable avec une carte Navigo ou un ticket voyageur. "Ce sera un concurrent direct d'Uber en grande couronne", prévient Laurent Probst, le directeur général d'Île-de-France Mobilités. Il existe déjà des services de TAD locaux gérés par des collectivités, "éclatés et de qualité diverse", remarque le DG. "L'idée est de changer d'échelle, d'harmoniser, indique-t-il. Tous les opérateurs de transports de la Région devront se brancher sur la nouvelle centrale. Nous voulons que ça aille très vite."
Ce marché qui vient d'être voté – le plus important d'Europe sur cette thématique – comprend une seule et même plateforme téléphonique, un site Internet et une application mobile, pour les réservations (une heure à l'avance minimum), l'information des voyageurs, la géolocalisation… Mais aussi un service après-vente pour les réclamations, l'évaluation des conducteurs par les usagers (avec un système d'étoiles). Et surtout un algorithme type VTC, qui permet de calculer et de programmer les itinéraires ainsi que les horaires en tenant compte de chaque passager. Le PDG de la start-up Padam entend faire la preuve que sa technologie sera capable d'assurer un "service de TAD de très grande échelle, sûrement un des plus importants du monde".
Un algorithme qui permettra de soumettre au conducteur du minibus les trajets les plus efficaces
La première "vraie nouveauté" de Flexigo, selon Laurent Probst, c'est cet algorithme qui permettra non seulement de soumettre au conducteur du minibus les trajets les plus efficaces, mais aussi de prévoir les trajets à venir (intelligence prédictive). La deuxième nouveauté, c'est le "changement de paradigme entre l'autorité organisatrice et les opérateurs de transports".
En clair, Île-de-France Mobilités n'achètera plus un service clés en main – à Transdev, par exemple – mais louera simplement un véhicule et son chauffeur, lesquels utiliseront la centrale de réservation régionale. "Nous préparons ainsi l'arrivée du véhicule autonome, annonce Laurent Probst. La technologie n'est pas encore tout à fait mûre ; les spécialistes misent sur 2024 ou 2025. Mais grâce à cet outil-là, nous serons prêts." Les navettes autonomes pourront alors transporter – sans conducteur – les Franciliens de grande couronne à leur demande.
Quatre TAD existants sont d'ores et déjà labélisés ou le seront dans les semaines qui viennent : Gally-Mauldre (78), Vexin (95), Bois-le-Roi (77) et Centre Essonne (91). Tous seront financés à 100 % par Île-de-France Mobilités ; les opérateurs de transports étant rémunérés à la course. À plus long terme, la Région envisage d'étendre sa centrale de TAD au transport scolaire et à la prise en charge des personnes à mobilité réduite. "Ce nouveau service, souligne Valérie Pécresse, répond à l'une de mes priorités : faire émerger des solutions de mobilité en grande couronne pour les oubliés des transports en commun, ceux qui n'ont aujourd'hui d'autre choix que d'utiliser leur voiture, les habitants de la France périphérique victimes de ségrégation territoriale." Entre autres, les Gilets jaunes.
* Voitures de transport avec chauffeur, type Uber.
L'Ile-de-France lance les minibus publics à la demande

Valérie Pécresse annonce ce dimanche au JDD l'arrivée d'un nouveau service public de "transport à la demande" qu’Île-de-France Mobilités (ex-Stif) lancera en grande couronne dès cet été. Sera créé une centrale régionale de transport à la demande (TAD), baptisée Flexigo. Trois services Flexigo seront expérimentés dès juin, une dizaine d’autres doivent être "labélisés" avant la fin de l’année et une quarantaine ensuite. Il s’agit de minibus d’une dizaine de places passagers dont le trajet ne s’enclenche que lorsqu’un besoin est exprimé, c’est-à-dire sur réservation. "Ce sera un concurrent direct d’Uber en grande couronne", prévient Laurent Probst, le directeur général d’Île-de-France Mobilités.
Le chaînon manquant entre les transports en commun et les VTC* : c'est ainsi que Valérie Pécresse conçoit le nouveau service public de "transport à la demande" qu'Île-de-France Mobilités (ex-Stif) lancera en grande couronne dès cet été. Le conseil d'administration de l'autorité organisatrice des transports, qu'elle préside, a voté le 13 février un marché de 2,8 millions d'euros sur quatre ans – que dévoile le JDD – visant à créer une centrale régionale de transport à la demande (TAD), baptisée Flexigo. Un groupement réunissant Setec (ingénierie des mobilités) et Padam (l'intelligence artificielle appliquée aux transports) a été choisi sur appel d'offres.
Trois services Flexigo seront expérimentés de juin à octobre 2019, une dizaine d'autres doivent être labélisés avant la fin de l'année et une quarantaine d'ici à 2023. "Je crois en une convergence de certains modes de transport – taxis, VTC, bus – qui seront à l'avenir agiles, sur mesure et guidés par une application digitale dans les zones peu denses", prédit la présidente LR de la Région.
"Ce sera un concurrent direct d'Uber en grande couronne", estime Île-de-France Mobilités
Que sont ces transports publics à la demande? Il s'agit de minibus d'une dizaine de places dont le trajet ne s'enclenche que lorsqu'un besoin est exprimé, c'est‑à-dire sur réservation. Il en existe deux sortes. Le TAD sur ligne virtuelle respecte un tracé et des arrêts prédéfinis, comme une ligne de bus classique ; mais il ne part que si des voyageurs se sont manifestés. Le TAD zonal, lui, véhicule les usagers près de chez eux jusqu'à leur destination mais dans un périmètre donné. Le tout utilisable avec une carte Navigo ou un ticket voyageur. "Ce sera un concurrent direct d'Uber en grande couronne", prévient Laurent Probst, le directeur général d'Île-de-France Mobilités. Il existe déjà des services de TAD locaux gérés par des collectivités, "éclatés et de qualité diverse", remarque le DG. "L'idée est de changer d'échelle, d'harmoniser, indique-t-il. Tous les opérateurs de transports de la Région devront se brancher sur la nouvelle centrale. Nous voulons que ça aille très vite."
Ce marché qui vient d'être voté – le plus important d'Europe sur cette thématique – comprend une seule et même plateforme téléphonique, un site Internet et une application mobile, pour les réservations (une heure à l'avance minimum), l'information des voyageurs, la géolocalisation… Mais aussi un service après-vente pour les réclamations, l'évaluation des conducteurs par les usagers (avec un système d'étoiles). Et surtout un algorithme type VTC, qui permet de calculer et de programmer les itinéraires ainsi que les horaires en tenant compte de chaque passager. Le PDG de la start-up Padam entend faire la preuve que sa technologie sera capable d'assurer un "service de TAD de très grande échelle, sûrement un des plus importants du monde".
Un algorithme qui permettra de soumettre au conducteur du minibus les trajets les plus efficaces
La première "vraie nouveauté" de Flexigo, selon Laurent Probst, c'est cet algorithme qui permettra non seulement de soumettre au conducteur du minibus les trajets les plus efficaces, mais aussi de prévoir les trajets à venir (intelligence prédictive). La deuxième nouveauté, c'est le "changement de paradigme entre l'autorité organisatrice et les opérateurs de transports".
En clair, Île-de-France Mobilités n'achètera plus un service clés en main – à Transdev, par exemple – mais louera simplement un véhicule et son chauffeur, lesquels utiliseront la centrale de réservation régionale. "Nous préparons ainsi l'arrivée du véhicule autonome, annonce Laurent Probst. La technologie n'est pas encore tout à fait mûre ; les spécialistes misent sur 2024 ou 2025. Mais grâce à cet outil-là, nous serons prêts." Les navettes autonomes pourront alors transporter – sans conducteur – les Franciliens de grande couronne à leur demande.
Quatre TAD existants sont d'ores et déjà labélisés ou le seront dans les semaines qui viennent : Gally-Mauldre (78), Vexin (95), Bois-le-Roi (77) et Centre Essonne (91). Tous seront financés à 100 % par Île-de-France Mobilités ; les opérateurs de transports étant rémunérés à la course. À plus long terme, la Région envisage d'étendre sa centrale de TAD au transport scolaire et à la prise en charge des personnes à mobilité réduite. "Ce nouveau service, souligne Valérie Pécresse, répond à l'une de mes priorités : faire émerger des solutions de mobilité en grande couronne pour les oubliés des transports en commun, ceux qui n'ont aujourd'hui d'autre choix que d'utiliser leur voiture, les habitants de la France périphérique victimes de ségrégation territoriale." Entre autres, les Gilets jaunes.
* Voitures de transport avec chauffeur, type Uber.
L'Ile-de-France lance les minibus publics à la demande
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