Épisode 10,11,12 et 13 : du 19 au 22 /12/2025
Entre le 20
et le 22 décembre 2025, le mouvement de protestation des chauffeurs VTC à l'aéroport d'Orly a franchi un nouveau cap, marqué par une
paralysie croissante des accès et une tension vive sur le terrain.

Voici la suite du déroulement de la mobilisation,
Engorgement des accès et renforts du mouvement
La situation routière est devenue critique avec une
circulation fortement ralentie sur l'A6, les bouchons s'étendant déjà sur plus de 5 kilomètres avant d'atteindre l'aéroport. Ce durcissement s'explique par l'arrivée de
nouveaux soutiens venus prêter main-forte aux grévistes pour maintenir les barrages filtrants
Sur place, l'opération de sensibilisation est largement relayée par plusieurs
médias internet et réseaux sociaux, documentant les barrages en temps réel
Impact sur la clientèle et saturation des taxis
Le premier constat majeur est l'incapacité des taxis à absorber la demande. Des
files d'attente interminables se sont formées aux stations de taxis
. Les sources confirment que l'offre de transport est largement insuffisante pour contenter la clientèle, alors que les grévistes demandent aux chauffeurs VTC de ne pas prendre de courses sur les applications pour maintenir la pression
.
Réaction des plateformes : la guerre des prix et des annulations
Pour tenter de contrer le mouvement, les applications (Uber, Bolt, Heetch) ont activé des
majorations agressives, allant jusqu'à multiplier par trois le prix des courses au départ d'Orly
Cependant, cette stratégie s'est heurtée à deux obstacles :
Explosion du taux d'annulations : De nombreux chauffeurs, par solidarité ou sous la pression du barrage, annulent leurs courses même lorsqu'elles sont fortement majorées (certaines atteignant 46 €)
Contrôle des accès :
Bien que les applications tentent d'attirer les chauffeurs, tous les points de prise en charge sont étroitement contrôlés par les manifestants qui incitent leurs collègues à sortir du périmètre sans client
Tensions aux barrages et contrôles policiers
Un second constat révèle une agressivité croissante de certains chauffeurs. Les plus virulents, cherchant à
forcer les barrages filtrants, sont souvent des taxis utilisant l'application Uber ou de "faux" VTC-taxis attirés par les fortes majorations
Certains n'hésitent pas à mettre en danger les manifestants pour passer
Face à cette instabilité, les
Boers (police des taxis) ont durci les contrôles, notamment aux déposes-minute, pour vérifier la conformité des documents de transport
Une opération de "sensibilisation" ciblée
Il est important de noter que les grévistes ne bloquent pas tout le monde de manière indiscriminée.
Les chauffeurs appliquent une
sélection rigoureuse :
•
Véhicules particuliers et courses privées : Les déposes et prises en charge par des particuliers ou des VTC disposant d'un bon de réservation pour une course privée sont autorisées
•
Ciblage des applications : Le mouvement vise exclusivement les prises en charge via les plateformes numériques pour dénoncer des tarifs jugés "indécents" et des commissions trop élevées
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Ce mouvement fonctionne comme un
filtre de précision sur un entonnoir : les manifestants laissent passer le flux naturel (particuliers, réservations privées), mais bouchent systématiquement le conduit des applications pour forcer ces dernières à revoir leur mécanique interne, quitte à faire déborder les files d'attente des taxis à l'extérieur.