- 14 Décembre 2016
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- 7 121
- Localité
- Paris
- Véhicule
- Toyota Prius 4
Mobilisation VTC à Orly : Comment les chauffeurs s’organisent pour se faire entendre
Depuis plusieurs semaines, le paysage nocturne de l'aéroport d'Orly a changé.
Des chauffeurs VTC, déterminés à obtenir de meilleures conditions de travail, mènent une opération de sensibilisation et de blocage qui dure depuis plus de 14 jours
Mais comment s'organisent-ils concrètement et quels sont leurs moyens d'action ?
Des moyens d'action concrets sur le terrain, le mouvement ne se contente pas de protestations symboliques ; il utilise des leviers directs pour marquer les esprits :
• Le blocage filtrant : Chaque soir, généralement après 20h00 à 00h30, les accès aux terminaux sont filtrés
. Les manifestants demandent aux chauffeurs VTC de ne pas prendre de courses sur l'aéroport et de se diriger ailleurs en Île-de-France
La présence des "Boers" et de la police : Les militants utilisent la présence des forces de l'ordre (la police spécialisée des taxis et VTC) pour décourager les chauffeurs qui ne seraient pas en règle (contrôle technique pro, visite médicale, RC Pro)
Le mouvement s’appuie sur la présence des forces de l'ordre (la police spécialisée des taxis et VTC) pour filtrer les accès. Mais au-delà de la simple surveillance, leur présence met en lumière les manquements administratifs de certains chauffeurs.
Un agent des forces de l'ordre sur place a partagé une anecdote révélatrice sur la réalité des contrôles à Orly
Il raconte que certains chauffeurs commencent par rager ou se plaindre lorsqu'ils sont arrêtés pour un simple problème de carte professionnelle,. Cependant, dès que l'officier propose de pousser l'inspection plus loin en vérifiant la RC Pro, la visite médicale ou le contrôle technique professionnel (qui doit être fait tous les ans pour les VTC et non tous les deux ans), le comportement du chauffeur change radicalement,
Face au risque de voir ces documents manquants ou non conformes, les chauffeurs préfèrent alors couper court à la discussion en disant : « C’est bon, mettez-moi l'amende (le PV) », plutôt que de subir un contrôle complet de leur statut professionnel
Cette situation démontre que la pression des "Boers" est un levier puissant pour les militants : elle permet d'écarter les chauffeurs qui ne sont pas en règle et qui, souvent, acceptent des courses à bas prix au détriment de la profession,
Les militants n'hésitent d'ailleurs pas à appeler directement les Boers lorsqu'ils constatent qu'un chauffeur tente de forcer le passage pour prendre une course à bas tarif, afin de s'assurer que sa situation administrative soit vérifiée de A à Z
la présence policière ne sert pas uniquement à maintenir l'ordre, elle agit comme un tamis qui expose ceux qui exercent sans toutes les garanties professionnelles, renforçant ainsi la légitimité des chauffeurs mobilisés qui, eux, revendiquent travailler dans la légalité et pour un tarif juste
La visibilité : L'usage de gilets jaunes et de lives sur les réseaux sociaux permet de documenter les échanges en temps réel et de montrer l'ampleur du mouvement
Sensibiliser pour mieux régner : Chauffeurs et Clients
L'objectif principal est de créer un point de pression sur les applications,pour cela, les échanges se passent ainsi :
1. Avec les autres chauffeurs : Les militants abordent les collègues arrivant à l'aéroport. Ils leur expliquent la réalité des chiffres : par exemple, sur une course payée 46 € par le client, il ne reste parfois que 12 ou 13 € au chauffeur après commissions
Ils demandent la solidarité des VTC par l'annulation des courses et le départ à vide
2. Avec la clientèle : Les échanges visent à rediriger les passagers vers des alternatives comme le Métro 14, l'Orly-val ou les taxis
On leur explique que le service VTC est momentanément indisponible en raison d'une manifestation pour la survie de la profession
Comment améliorer la compréhension et l'impact ?
Malgré la durée du mouvement, certains chauffeurs affirment encore ne pas être au courant, des pistes d'amélioration :
• Centraliser l'information : Un chauffeur propose la création d'une application dédiée aux chauffeurs pour coordonner les actions et informer tout le monde en temps réel, évitant ainsi l'excuse du "je ne savais pas"
• Renforcer la pédagogie : Expliquer plus calmement les enjeux de la commission et des tarifs, car la tension et la fatigue de 14 jours de présence peuvent parfois rendre les échanges nerveux
D'après les sources, quelles autres pistes pour faire réagir les applications ?
Le but ultime est de forcer les plateformes à augmenter les tarifs et baisser les commissions, voici des pistes pour amplifier cet impact :
• Maintenir la pénurie pour créer la "majoration" : Le blocage systématique à Orly crée une zone sans chauffeurs, ce qui fait exploser les prix sur l'application (la majoration). Cela prouve aux plateformes que sans les chauffeurs, le service ne peut pas fonctionner
• L'union au-delà du terrain, certains soulignent l'importance de vérifier les accords de l'ARPE (1€ du kilomètre minimum) sont respectés
la force de ce mouvement réside dans sa durée et sa visibilité directe sur un point névralgique comme l'aéroport.
Tant que les chauffeurs resteront solidaires en refusant les courses sous-payées, la pression sur les applications continuera de croître.
Depuis plusieurs semaines, le paysage nocturne de l'aéroport d'Orly a changé.
Des chauffeurs VTC, déterminés à obtenir de meilleures conditions de travail, mènent une opération de sensibilisation et de blocage qui dure depuis plus de 14 jours
Mais comment s'organisent-ils concrètement et quels sont leurs moyens d'action ?
Des moyens d'action concrets sur le terrain, le mouvement ne se contente pas de protestations symboliques ; il utilise des leviers directs pour marquer les esprits :
• Le blocage filtrant : Chaque soir, généralement après 20h00 à 00h30, les accès aux terminaux sont filtrés
. Les manifestants demandent aux chauffeurs VTC de ne pas prendre de courses sur l'aéroport et de se diriger ailleurs en Île-de-France
La présence des "Boers" et de la police : Les militants utilisent la présence des forces de l'ordre (la police spécialisée des taxis et VTC) pour décourager les chauffeurs qui ne seraient pas en règle (contrôle technique pro, visite médicale, RC Pro)
Le mouvement s’appuie sur la présence des forces de l'ordre (la police spécialisée des taxis et VTC) pour filtrer les accès. Mais au-delà de la simple surveillance, leur présence met en lumière les manquements administratifs de certains chauffeurs.
Un agent des forces de l'ordre sur place a partagé une anecdote révélatrice sur la réalité des contrôles à Orly
Il raconte que certains chauffeurs commencent par rager ou se plaindre lorsqu'ils sont arrêtés pour un simple problème de carte professionnelle,. Cependant, dès que l'officier propose de pousser l'inspection plus loin en vérifiant la RC Pro, la visite médicale ou le contrôle technique professionnel (qui doit être fait tous les ans pour les VTC et non tous les deux ans), le comportement du chauffeur change radicalement,
Face au risque de voir ces documents manquants ou non conformes, les chauffeurs préfèrent alors couper court à la discussion en disant : « C’est bon, mettez-moi l'amende (le PV) », plutôt que de subir un contrôle complet de leur statut professionnel
Cette situation démontre que la pression des "Boers" est un levier puissant pour les militants : elle permet d'écarter les chauffeurs qui ne sont pas en règle et qui, souvent, acceptent des courses à bas prix au détriment de la profession,
Les militants n'hésitent d'ailleurs pas à appeler directement les Boers lorsqu'ils constatent qu'un chauffeur tente de forcer le passage pour prendre une course à bas tarif, afin de s'assurer que sa situation administrative soit vérifiée de A à Z
la présence policière ne sert pas uniquement à maintenir l'ordre, elle agit comme un tamis qui expose ceux qui exercent sans toutes les garanties professionnelles, renforçant ainsi la légitimité des chauffeurs mobilisés qui, eux, revendiquent travailler dans la légalité et pour un tarif juste
La visibilité : L'usage de gilets jaunes et de lives sur les réseaux sociaux permet de documenter les échanges en temps réel et de montrer l'ampleur du mouvement
Sensibiliser pour mieux régner : Chauffeurs et Clients
L'objectif principal est de créer un point de pression sur les applications,pour cela, les échanges se passent ainsi :
1. Avec les autres chauffeurs : Les militants abordent les collègues arrivant à l'aéroport. Ils leur expliquent la réalité des chiffres : par exemple, sur une course payée 46 € par le client, il ne reste parfois que 12 ou 13 € au chauffeur après commissions
Ils demandent la solidarité des VTC par l'annulation des courses et le départ à vide
2. Avec la clientèle : Les échanges visent à rediriger les passagers vers des alternatives comme le Métro 14, l'Orly-val ou les taxis
On leur explique que le service VTC est momentanément indisponible en raison d'une manifestation pour la survie de la profession
Comment améliorer la compréhension et l'impact ?
Malgré la durée du mouvement, certains chauffeurs affirment encore ne pas être au courant, des pistes d'amélioration :
• Centraliser l'information : Un chauffeur propose la création d'une application dédiée aux chauffeurs pour coordonner les actions et informer tout le monde en temps réel, évitant ainsi l'excuse du "je ne savais pas"
• Renforcer la pédagogie : Expliquer plus calmement les enjeux de la commission et des tarifs, car la tension et la fatigue de 14 jours de présence peuvent parfois rendre les échanges nerveux
D'après les sources, quelles autres pistes pour faire réagir les applications ?
Le but ultime est de forcer les plateformes à augmenter les tarifs et baisser les commissions, voici des pistes pour amplifier cet impact :
• Maintenir la pénurie pour créer la "majoration" : Le blocage systématique à Orly crée une zone sans chauffeurs, ce qui fait exploser les prix sur l'application (la majoration). Cela prouve aux plateformes que sans les chauffeurs, le service ne peut pas fonctionner
• L'union au-delà du terrain, certains soulignent l'importance de vérifier les accords de l'ARPE (1€ du kilomètre minimum) sont respectés
la force de ce mouvement réside dans sa durée et sa visibilité directe sur un point névralgique comme l'aéroport.
Tant que les chauffeurs resteront solidaires en refusant les courses sous-payées, la pression sur les applications continuera de croître.
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