- 14 Décembre 2016
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- Localité
- Paris
- Véhicule
- Toyota Prius 4
Elle voulait aller à Tourcoing. Il l’a déposée à Bondues. Après avoir pris tous les risques sur la route. 8h32-9h23, de Mons à Bondues : son pire trajet en Uber.
Maria (*) habite Wazemmes et travaille à Tourcoing. Ce mardi matin, le métro tombe en panne quand elle est au niveau de la station Fort de Mons. Pour ne pas être en retard, elle appelle un Uber. Il est 8h32 quand elle monte dans la voiture. Tout va bien pendant une dizaine de minutes. Chauffeur courtois. « Il m’a offert quelque chose à boire. » Jusqu’à ce bouchon qui se forme sur l’autoroute. « Il a cherché à se frayer un passage. Il a commencé à rouler au milieu des voies. » Pas de bol : derrière, il y a une voiture de police. « Quand on a été coincé dans le bouchon, la police est arrivée à notre hauteur. Un policier lui a demandé de prendre la prochaine sortie pour être interpellé.
Il prend une autre option : la fuite. Quelques centaines de mètres plus loin, nouveau bouchon. La circulation est arrêtée à cause d’un accident entre une moto et une voiture. « Le chauffeur a baissé son carreau pour dire à la police qu’il y avait des choses plus urgentes que lui. Là, un policier s’est énervé. Le chauffeur m’a regardé dans le rétroviseur. Il me répétait qu’ils allaient lui taper quatre points… » Le chauffeur accélère à nouveau. « J’ai accroché ma ceinture. J’avais vraiment très peur. Il faisait n’importe quoi ; des zigzags. Des appels de phares. Derrière, la police a mis son gyrophare. » Arrivé à Tourcoing, le chauffeur reprend la route dans l’autre sens. Grille un feu. « J’ai essayé de sortir. Mais il roulait trop vite. Ma portière était ouverte quand on est entré à nouveau sur l’autoroute. Je ne me souviens même pas de la route qu’il a prise ensuite tellement j’étais stressée. »
Le chauffeur a-t-il semé la police ? A-t-elle abandonné la course-poursuite pour ne pas mettre en danger ceux qui croisaient la berline ? Toujours est-il qu’il a laissé la pauvre Maria à Bondues. À côté d’une zone commerciale. Après lui avoir lâché 30 € en liquide sur la banquette arrière… « Pour que j’appelle un autre Uber ! » Ce qu’évidemment elle n’a pas fait.
Maria a envoyé un long message à Uber. L’accusé de réception stipule qu’on va transmettre à une équipe spécialisée et qu’on revient vers elle dès que possible. C’était il y a dix jours. Toujours pas de retour.
https://www.lavoixdunord.fr/656518/...vec-la-police-une-lilloise-raconte-50-minutes
Maria (*) habite Wazemmes et travaille à Tourcoing. Ce mardi matin, le métro tombe en panne quand elle est au niveau de la station Fort de Mons. Pour ne pas être en retard, elle appelle un Uber. Il est 8h32 quand elle monte dans la voiture. Tout va bien pendant une dizaine de minutes. Chauffeur courtois. « Il m’a offert quelque chose à boire. » Jusqu’à ce bouchon qui se forme sur l’autoroute. « Il a cherché à se frayer un passage. Il a commencé à rouler au milieu des voies. » Pas de bol : derrière, il y a une voiture de police. « Quand on a été coincé dans le bouchon, la police est arrivée à notre hauteur. Un policier lui a demandé de prendre la prochaine sortie pour être interpellé.
Il prend une autre option : la fuite. Quelques centaines de mètres plus loin, nouveau bouchon. La circulation est arrêtée à cause d’un accident entre une moto et une voiture. « Le chauffeur a baissé son carreau pour dire à la police qu’il y avait des choses plus urgentes que lui. Là, un policier s’est énervé. Le chauffeur m’a regardé dans le rétroviseur. Il me répétait qu’ils allaient lui taper quatre points… » Le chauffeur accélère à nouveau. « J’ai accroché ma ceinture. J’avais vraiment très peur. Il faisait n’importe quoi ; des zigzags. Des appels de phares. Derrière, la police a mis son gyrophare. » Arrivé à Tourcoing, le chauffeur reprend la route dans l’autre sens. Grille un feu. « J’ai essayé de sortir. Mais il roulait trop vite. Ma portière était ouverte quand on est entré à nouveau sur l’autoroute. Je ne me souviens même pas de la route qu’il a prise ensuite tellement j’étais stressée. »
Le chauffeur a-t-il semé la police ? A-t-elle abandonné la course-poursuite pour ne pas mettre en danger ceux qui croisaient la berline ? Toujours est-il qu’il a laissé la pauvre Maria à Bondues. À côté d’une zone commerciale. Après lui avoir lâché 30 € en liquide sur la banquette arrière… « Pour que j’appelle un autre Uber ! » Ce qu’évidemment elle n’a pas fait.
Maria a envoyé un long message à Uber. L’accusé de réception stipule qu’on va transmettre à une équipe spécialisée et qu’on revient vers elle dès que possible. C’était il y a dix jours. Toujours pas de retour.
https://www.lavoixdunord.fr/656518/...vec-la-police-une-lilloise-raconte-50-minutes