Je vais prendre un exemple très con, banal, mais qui peut illustrer la chose de sorte de voir le problème autrement et de ne pas avoir un débat technique :
- Disons qu'un professionnel de l'alimentation, qui a un petit bouquelard, se fournit toute l'année chez Metro, pour des raisons de praticité (l'entrepôt est proche de son domicile, il a des facilités de paiements, les conditionnements sont importants), alors que ce ne sont pas forcément les prix les plus bas du marché (il se peut même qu'il trouve le prix d'un même article moins cher au détail dans un hyper). Ce même professionnel, s'approvisionne à Rungis, pour les mêmes raisons (parce que c'est pratique).
Plus il va allé les voir, plus les distributeurs vont le gater, et le pousser à ne se fournir que chez eux, et ce, même si le kilo de pomme ou le pack de 6 bouteilles de coca est moins cher à Carrefour ! Mais demain, si tu leur fais une crasse, ils refuseront au professionnel de lui vendre de la came (un retard de paiement, un chèque en blanc, ou plein d'autres raisons)
Chez son fournisseur, un minimum de quantité est imposé (il ne peut pas acheter une seule bouteille, ou une seule pomme, cela va de soit), est-ce qu'imposer un minimum subordonne l'acheteur au vendeur ? Non, il est libre de ne pas acheter.
Son fournisseur est ouvert de 6h à 13h du lundi au vendredi, est-ce que le fait de ne pas être ouvert 24/24 surbordonne l'acheteur au vendeur ? Toujours pas.
Son fournisseur est plus cher en gros que les hypers qui vendent au détail (c'est logique, les plateformes appartiennent aux Grandes Distrib, si les prix étaient plus bas que dans les hypers, les petits bouquelards risqueraient de faire la concurrence à leur C....r market et co.) Est-ce que le fait de proposer les tarifs qu'ils souhaitent subordonne l'achteur au vendeur ? Je vous laisse deviner.
Personne n'impose le pro de travailler avec eux, pourtant il le fait.
Remplacer Metro par Uber, le kilo de pomme par une course, le prix du kilo de pomme par le prix au km, maintenant est-ce que le fait de proposer à un chauffeur une course à un prix donné subordonne le chauffeur avec celui qui le propose ? Du tout.
J'aime beaucoup ce qu'a dit Samet : Si il existerait une relation employeur-employé, nous serions les employeurs d'Uber.