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VTC : cet examen qui... réduit le nombre d'emplois
L'examen imposé a raréfié le nombre de chauffeurs privés, alors que le secteur recrute. Les professionnels du secteur demandent au gouvernement d'agir.
Par Michel Revol
Publié le 27/06/2018 à 18:13 | Le Point.fr

Manifestation de chauffeurs VTC en décembre 2016.
© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP/ CHRISTOPHE ARCHAMBAULT


Chez SnapCar, on a fait les calculs. L'an dernier, en moyenne, il fallait attendre environ 5 minutes pour obtenir une voiture dans Paris. Depuis peu, ce temps a presque doublé, pour grimper à 8 ou 9 minutes en moyenne. Yves Weisselberger, le patron du service de voitures avec chauffeur, a identifié le coupable : l'examen imposé depuis la fin de l'année dernière par la loi Grandguillaume aux chauffeurs VTC. Désormais, pour avoir le droit d'exercer, ils n'ont pas trop le choix : soit les chauffeurs qui exerçaient jusqu'alors peuvent se prévaloir de douze mois d'activité, soit ils doivent passer cette épreuve plutôt épineuse, en plus d'un test pratique. Selon Le Monde, entre mai et décembre 2017 (l'examen a été mis en place à cette époque), seulement 1 707 chauffeurs ont été admis sur plus de 12 000 candidats. « 14 % de taux de réussite ! s'emporte Yves Weisselberger. Pourquoi empêcher des gens qui ont envie d'être chauffeurs VTC de le devenir ? »

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Depuis décembre, toutefois, les résultats s'améliorent. Sur les sept derniers mois, le taux de réussite est monté à 39 % en Île-de-France, avec des variations de 17 à 73 % selon les centres d'examens. Les postulants ont sans doute amélioré leurs réponses à des questions aussi déroutantes que celle-ci : « Qu'est-ce que l'honorabilité dans votre profession ? » De même, calculette en main, ils ont peut-être un peu mieux résolu l'équation suivante qu'exige l'épreuve : calculer la « dotation d'amortissement déductible sur les charges de l'entreprise » après l'achat d'un « véhicule à 20 000 euros HT amortissable sur 4 ans »...

« Il ne s'agit pas de préparer HEC ! »
On s'en doute, ces questions assez pointues font hurler la profession. « Il ne s'agit pas de préparer HEC, mais d'être chauffeur VTC ! » peste Yves Weisselberger. Mais, pour les organisateurs de l'épreuve, comme la Chambre des métiers et de l'artisanat, l'exigence est essentielle : parce qu'ils orientent les touristes étrangers, les chauffeurs doivent maîtriser quelques rudiments d'anglais ; parce qu'ils sont en contact avec le public et l'administration, ils doivent rédiger sans trop de fautes d'orthographe ; parce qu'ils sont aussi des entrepreneurs, ils doivent maîtriser les règles de base de la comptabilité. D'ailleurs, arguent les organisateurs des épreuves, 80 % de l'examen est commun avec celui des taxis. Mais est-ce bien à l'administration de s'assurer que des entreprises privées de VTC accueillent avec la courtoisie souhaitée les touristes qui débarquent à Roissy ?
Mais ce qui froisse surtout les chauffeurs VTC, c'est la durée entre l'examen et la délivrance de la carte professionnelle. « Il faut six mois, c'est aberrant, ça décourage le plus tenace des chauffeurs », s'emporte le patron de LeCab, Benjamin Cardoso. Pour certains, le ver est dans le fruit dès le départ. Curieusement, le gouvernement a confié au principal ennemi des VTC, les taxis, l'organisation des épreuves. Ces professionnels du volant sont en effet partie prenante des chambres de métiers et de l'artisanat, dans lesquelles ils seraient influents. « En soi, ce n'est pas sain », remarque Yves Weisselberger. Un exemple : l'examinateur de l'épreuve pratique, c'est-à-dire vingt minutes de conduite, peut être un chauffeur de taxi. On imagine sa sévérité au moment de délivrer le sésame qui transformera le candidat en concurrent...
« Les VTC ne font de tort à personne »
Les représentants des VTC dénoncent aussi cette habitude très administrative de faire compliqué là où on pourrait faire simple. « Je ne comprends pas. Pourquoi mettre de la complexité là où il n'y en a pas besoin ? s'interroge Benjamin Cardoso. Ces chauffeurs savent conduire, ils sont assurés, ils ne font de tort à personne, ils participent aux nouveaux modes de mobilité dont tout le monde parle aujourd'hui. »
Le constat est d'autant plus rude que la profession est pourvoyeuse d'emplois. Yves Weisselberger évalue à 10 000 le besoin annuel de nouveaux chauffeurs, dont la moitié en création nette d'emplois. Or, dénonce le patron de SnapCar, le système mis en place par la loi Grandguillaume limiterait à 2 500 le nombre de nouveaux chauffeurs VTC en France. En région parisienne, la plupart des impétrants sont pourtant issus d'endroits où le chômage et le manque de formation sont aigus. Les statistiques de l'Insee révèlent, par exemple, qu'en 2016 les VTC sont devenus la première source de création d'entreprise en Seine-Saint-Denis.
Chasser les normes
La grogne des VTC est évidemment arrivée aux oreilles du gouvernement. L'an dernier, Élisabeth Borne, ministre des Transports, a mis en place une mission pour étudier le problème et, peut-être, y remédier. Un rapport devrait être publié en juillet. Il est temps, ironisent les patrons du secteur. « On a mis en place un système qui est l'exact contraire de l'ADN du président de la République, remarque Yves Weisselberger. Voilà un secteur qui recrute et des gens qui veulent travailler, mais le gouvernement a installé un mur qui empêche la connexion entre les deux. On ne peut pas faire plus anti-macronien que ça ! » Et tant pis si c'est François Hollande qui, en 2016, a organisé la régulation du secteur sous la pression des chauffeurs de taxi. Emmanuel Macron veut fluidifier l'économie et chasser les normes ? Chiche ! Qu'il s'attaque au secteur des VTC, supplient ses représentants.
Le rapport commandé par Élisabeth Borne pourrait améliorer les choses en réduisant, par exemple, le délai d'attente entre l'examen et la remise de la carte professionnelle. C'est en tout cas le souhait de la profession. « On ne demande pas une nouvelle loi, mais au moins un moyen de délivrer en 24 heures la carte, même de façon provisoire », demande Benjamin Cardoso. Voilà qui étofferait l'offre de VTC, notamment en Île-de-France. Et réduirait un peu le temps d'attente quand on a besoin d'un VTC un lundi matin pour aller à Roissy vers 8 h 30 et que le prix est multiplié par deux faute de voitures libres...
qu

Mais il sont malade calculer l'amortissement de 20 000e HT sur 4 ans c'est des question type prépa pour accéder à HEC ! mdr ! J ai honte !!! Ca c'est des question pour rentrer en 6iem même pas ! Vous abuser la !! Respecter mon taf les gars ! Même mon père a la retraite technicien de surface hlm ! C'est à dire celui qui nettoie les poubelle et les ascenseur se vantait qu'il faut le bac maintenant pour ce faire embaucher !!

Il veulent des exam type tu met la boule dans le rond et le cube dans le carrée! Moi j'arrête l'activité du les exam devienne ainsi !!

 

[Kogan]

Personnellement je me vois bien en chirurgien, pilote Air France ou prof d'art plastique (à Tahiti ). Je ne comprend pas que l'on ne me donne pas tout simplement le droit d'exercer.

Après tout je sais découper un steak, j'ai des centaines d'heures de vol sur simulateur et je sais dessiner une maison (ou un faré).

Plus sérieusement, ma femme, 57 ans ! , l'a réussi cet examen l'an dernier. Alors je ne pense pas qu'il soit aussi difficile que les piornes veulent bien le dire. C'est comme tout, rien n'arrive tout seul, il fauttravailler un peu en amont.

 

[Green Lantern]

@UZ En fait y a le lien : c'est le premier lien sur le nom de l'Auteur de l'article Michel Revol

Sans ça oui c'est vraiment encore et encore du "publi-reportage pro-appli...", ils manquent de "Chair Fraiche/à Canons" pour s'en mettre plein les fouilles et le lobbyisme tourne plein pot, par le biais des médias facilement corruptibles...

"Les statistiques de l'Insee révèlent, par exemple, qu'en 2016 les VTC sont devenus la première source de création d'entreprise en Seine-Saint-Denis."

Celle que j'aimerais connaitre statistique, c'est combien ont fermées depuis....
Combien sont ceux qui gagnent réellement et correctement leur vie sans "s'arranger' avec les règles auxquelles sont soumises les entreprises normalement...

Enfin bref, tout le monde s'en fout, je sais, ainsi va le monde....

 

[Habs]

Quel charlot ce type de Snap car qui se soucie qu'un de ses clients ne puisse pas avoir un aéroport à moins de X2 à certaines heures alors que avec les tarifs actuels , il n'y a que dans ces eaux là que le chauffeur peut gagner sa vie . Avec le nombre de chauffeurs qu'il veut sur le terrain c'est retour à 150-180 € de CA pour 10h-12h de travail comme c'était souvent le cas il y a un peu plus d'un an .

 

[EnYoRi]

1) les phrases du type "il ne s'agit pas de préparer HEC" démontre un certain mépris envers ceux qui exercent ce métier.
Dites a ce monsieur qu'il ne suffit pas de savoir tenir un volant et appuyer sur une pédale pour créer une entreprise er la gérer (gestion commerciale, comptable, juridique et fiscale)

2) comme il a été souligné par certains, pourquoi on ne parle jamais de ceux qui ont arrêté l'activité?

3) Dans n'importe quel secteur ou pour n'importe quel produit il existe ce qu on appel "la loi de l'offre et de la demande):
Demande > offre =》 augmentation des prix.
Ceci est valable partout sauf pour les applications (je ne parle pas des majorations temporaire), qui veulent répondre à la hausse de la demande par une augmentation des nombres des chauffeurs. Et pour cause, ceci ne leur coûte rien, contrairement à une hausse des prix qui peut faire baisser la demande.

Pour conclure, il ne faut pas se leurrer, les applis veulent pas de chauffeurs dépendants et sous leurs contrôle mais sans pour autant être leurs salariés.

 

[SIXMONTS]

Vous avez déjà tout dit et je vais juste rajouter mon grain

C'est quand même du vu et du revu (photo de 2016... il fallait oser!) Tous les 3 mois, il y a un article de pondu pour dire la même chose en laissant sous entendre aux large public que les chauffeurs sont mécontents de la situation alors que ce sont les plateformes les pleureuses...

Monsieur Snapcar, vous voulez suffisamment de chauffeurs le lundi matin. Très bien quoique très démago. Vous leur proposez quoi le lundi après midi? des miettes?
Monsieur Revol, sans remettre en cause votre intégrité/objectivité/indépendance, sur une échelle de 1 à 5, comment vous sentez vous proche des lobbys des plateformes? Sinon, si vous voulez vraiment suffisamment de chauffeurs le lundi matin. Très bien. Soyez prêts à payer à hauteur du service fourni ou réservez un VTC.
Après, si le nombre de voiture libre est vraiment un problème d'utilité publique, réduisez les temps en charge en aménageant les voies de circulation: un voie taxi, une voie VTC, un voie VP (puisqu'on ne peut pas partager avec les taxis)

Cet amalgame entre vtc et plateforme et extrêmement fatiguant. Nos intérêts respectifs sont tout de même diamétralement opposés...
Il y a les "plateformes vtc" qui ont juste besoin du plus grand nombre possible de chauffeurs quitte à ce qu'ils se partagent des miettes (au moins le client n'attend pas)
Il y a les "chauffeurs vtc" qui ont besoin du plus grand nombre possible de clients et/ou un tarif un peu plus décent pour pouvoir vivre une vie privée en plus d'une vie pro

L'article dit quand même qu'il y a 5000 chauffeurs / an qui arrêtent
"Yves Weisselberger évalue à 10 000 le besoin annuel de nouveaux chauffeurs, dont la moitié en création nette d'emplois"

Augmente les tarifs et ce ne sera plus 5000 qui arrêtent mais 1000 ou 2000
Augmente les tarifs et ce ne sera plus 39% qui réussiront l'examen mais 50 ou 60%
Augmente les tarifs et ce ne sera plus 3 clients qui attendent 8-9min mais 2 clients qui attendent 4-5min

Je ne serai pas aussi catégorique en disant que le seul coupable c'est le tarif horokm mais en tout cas de dire que c'est l'examen c'est du grand n'importe quoi!
C'est fou que nous, chauffeurs vtc et premiers concernés, les laissions dire des âneries pareilles!

Après, l'augmentation des tarifs signifie plus de clients privés et fin des plateformes, je conçois qu'ils n'y soient pas favorables. Il faudra un jour que le gouvernement décide une bonne fois pour toute si l'objectif est de créer un emploi difficile, instable et éphémère (donnez raison aux plateformes qui rigoleront bien quand ils pourront lancer leurs voitures autonomes) ou de stabiliser des emplois avec des chefs d'entreprise indépendants qui sont en conformité avec les lois et qui ne demandent qu'une chose: créer des emplois stables et officiels; salarier et se développer.

 

[Habs]

Entre ceux qui arrêtent et ceux pour qui c'est devenu un job complémentaire à temps partiel à cause de la rentabilité , sa prétendue baisse de chauffeurs dispos vient aussi de là .

Et puis il faut arrêter , c'est pas la mort d'attendre 8 - 10 min pour avoir une voiture même en tant que client ça ne me choque pas du tout et c'était comme ça avant avec les taxis mais eux , à habituer les clients à des 2 minutes ... Ils n'ont qu'à prévoir ...

 

[Toto1070]

Des clients m' ont dit qu' avec les taxis, ça pouvait monter à 1 heure d' attente....

1) les phrases du type "il ne s'agit pas de préparer HEC" démontre un certain mépris envers ceux qui exercent ce métier.
Dites a ce monsieur qu'il ne suffit pas de savoir tenir un volant et appuyer sur une pédale pour créer une entreprise er la gérer (gestion commerciale, comptable, juridique et fiscale)

2) comme il a été souligné par certains, pourquoi on ne parle jamais de ceux qui ont arrêté l'activité?

3) Dans n'importe quel secteur ou pour n'importe quel produit il existe ce qu on appel "la loi de l'offre et de la demande):
Demande > offre =》 augmentation des prix.
Ceci est valable partout sauf pour les applications (je ne parle pas des majorations temporaire), qui veulent répondre à la hausse de la demande par une augmentation des nombres des chauffeurs. Et pour cause, ceci ne leur coûte rien, contrairement à une hausse des prix qui peut faire baisser la demande.

Pour conclure, il ne faut pas se leurrer, les applis veulent pas de chauffeurs dépendants et sous leurs contrôle mais sans pour autant être leurs salariés.

 

[Habs]

Une heure je ne sais pas mais ça m'est fréquemment arrivé d'attendre des 15-20 minutes et ça n'avait rien de choquant .

Ah si une fois en RDV pro en proche banlieue ça m'est arrivé d'attendre presque 1h pourtant la standardiste de la G7 n'avait pas indiqué autant à l'hotesse de la boîte mais étant arrivé avec déjà 22€ au compteur ceci expliquait sûrement cela Un Villetaneuse - Bd Magenta 45 balles en 2007 avec en prime le terminal CB en rad et le compteur qui tournait pendant mon retrait mais c est une autre histoire et c'est la boîte qui payait .

 

[dm driver]

est-ce que l'on se souvient du temps d'avant la massification des chauffeurs VTC, il y a à peine 5 ans, où les clients se battaient physiquement pour un taxi en plein Paris ou ailleurs les week ends et pleuraient de rentrer chez eux à pied, bourrés et sous la pluie )

est-ce que l'on peut expliquer que quand un chauffeur VTC va chercher en grande banlieue une maman avec ses enfants en bas age pour une course à 6€ pour aller chez un médecin ou au supermarché, une personne âgée, une personne handicapée avec fauteuil (cela arrive fréquemment), alors qu'il n'y a pas de bus ou de taxi qui veulent aller les chercher, QUE CECI EST AUSSI UNE FORME DE MISSION DE SERVICE PUBLIC.

avec ses qualité et ses défauts, son côté far west à certaine périodes, sa régulation de son marché en cours, le VTC a changé l'habitude des habitants de ce pays et des touristes qui viennent le visiter et modifie profondément les moyens de mobilité.

Ce qui manque le plus ce sont des représentants des chauffeurs, des personnes qui puissent parler dans les médias et parler des conditions de chauffeur.

@UZ je connais bien une journaliste du Parisien édition 93 qui était prête à faire un article sur le métier de VTC avec le témoignage d'un chauffeur, mais le principal obstacle était que ceux que je connaissais ne voulait pas témoigner à visage découvert. Est-ce que tu penses qu'un chauffeur du Forum serait d'accord pour le faire (je vérifie en parallèle que l'article soit toujours d'actualité)...