- 14 Décembre 2016
- 5 826
- 6 182
- Localité
- Paris
- Véhicule
- Toyota Prius 4
ette fois, c'est le New Jersey qui s'attaque au VTC. L'Etat lui réclame 649 millions de dollars, pour les quatre dernières années. Alors que le modèle Uber est remis en cause, la facture pourrait encore s'alourdir, plusieurs Etats américains envisageant des lois ou des poursuites.
Après la Californie, le New Jersey. L'Etat de la côte Est américaine réclame 649 millions de dollars à Uber, pour avoir systématiquement considéré ses chauffeurs comme des sous-traitants indépendants et non comme des salariés.
Les autorités du New Jersey ont envoyé un courrier à Uber, ainsi qu'à sa filiale Rasier, lui demandant de régler 530 millions de dollars de taxes diverses, sur les quatre dernières années, notamment en cotisations d'assurance chômage et en taxes d'assurance pour le handicap. Elles réclament aussi 119 millions en intérêts et pénalités, pour ne pas avoir réglé ces sommes dans les temps. Des chauffeurs avaient également déposé plainte dans cet Etat contre Uber.
Salaire minimum
« Le département du Travail du New Jersey s'attaque aux erreurs de classification des salariés parce que cela bloque notre main-d'oeuvre et pèse lourdement sur notre économie », a indiqué dans une déclaration le responsable local, Robert Asaro-Angelo. Cela fait quatre ans que le New Jersey avait constitué un dossier contre le VTC, mais c'est la première fois qu'il évalue le dommage.
Pourtant, la facture pourrait être encore plus élevée pour la société californienne. L'estimation ne prend en effet en compte que les taxes. Or, Uber pourrait également être obligée de verser un salaire minimum à ses chauffeurs.
Multiples fronts
Les fronts se multiplient pour Uber, mais aussi pour son concurrent Lyft, tout aussi concerné par cette affaire. En septembre, la Californie a adopté une loi qui requalifie tous les chauffeurs en salariés, remettant en cause leur modèle - et alors même qu' Uber continue de creuser ses pertes. Les deux sociétés ont mis de côté 30 millions de dollars pour organiser un vote populaire susceptible de remplacer cette loi par un compromis sur les droits sociaux.
D'autres Etats suivent la même voie. Ceux de New York, de Washington et de l'Oregon ont des projets de loi similaires. La ville de New York oblige, elle, les VTC à verser un salaire minimum aux chauffeurs, même s'ils ne sont pas considérés comme des salariés. Selon plusieurs études, le coût du travail de ces entreprises augmenterait de 20 à 30 % si elles devaient assimiler les conducteurs à des employés.
https://www.lesechos.fr/industrie-s...equalifier-ses-chauffeurs-en-salaries-1147994
Après la Californie, le New Jersey. L'Etat de la côte Est américaine réclame 649 millions de dollars à Uber, pour avoir systématiquement considéré ses chauffeurs comme des sous-traitants indépendants et non comme des salariés.
Les autorités du New Jersey ont envoyé un courrier à Uber, ainsi qu'à sa filiale Rasier, lui demandant de régler 530 millions de dollars de taxes diverses, sur les quatre dernières années, notamment en cotisations d'assurance chômage et en taxes d'assurance pour le handicap. Elles réclament aussi 119 millions en intérêts et pénalités, pour ne pas avoir réglé ces sommes dans les temps. Des chauffeurs avaient également déposé plainte dans cet Etat contre Uber.
Salaire minimum
« Le département du Travail du New Jersey s'attaque aux erreurs de classification des salariés parce que cela bloque notre main-d'oeuvre et pèse lourdement sur notre économie », a indiqué dans une déclaration le responsable local, Robert Asaro-Angelo. Cela fait quatre ans que le New Jersey avait constitué un dossier contre le VTC, mais c'est la première fois qu'il évalue le dommage.
Pourtant, la facture pourrait être encore plus élevée pour la société californienne. L'estimation ne prend en effet en compte que les taxes. Or, Uber pourrait également être obligée de verser un salaire minimum à ses chauffeurs.
Multiples fronts
Les fronts se multiplient pour Uber, mais aussi pour son concurrent Lyft, tout aussi concerné par cette affaire. En septembre, la Californie a adopté une loi qui requalifie tous les chauffeurs en salariés, remettant en cause leur modèle - et alors même qu' Uber continue de creuser ses pertes. Les deux sociétés ont mis de côté 30 millions de dollars pour organiser un vote populaire susceptible de remplacer cette loi par un compromis sur les droits sociaux.
D'autres Etats suivent la même voie. Ceux de New York, de Washington et de l'Oregon ont des projets de loi similaires. La ville de New York oblige, elle, les VTC à verser un salaire minimum aux chauffeurs, même s'ils ne sont pas considérés comme des salariés. Selon plusieurs études, le coût du travail de ces entreprises augmenterait de 20 à 30 % si elles devaient assimiler les conducteurs à des employés.
https://www.lesechos.fr/industrie-s...equalifier-ses-chauffeurs-en-salaries-1147994