la n.quer ? Non merci
En revanche, je vous promets de faire justice à l'ensemble des VTC victime des abus de clients qui confondent nos voitures avec un paillasson sur lequel ils peuvent vomir leur bile et leur mépris social.
J'aurais pu être un VTC mis en cause pour avoir importuné une actrice maghrébine courageuse qui veut s'émanciper du machisme maghrébin. Mon nez me dit que je n'aurais pas été relaxée - moi - contrairement à elle.
Le buzz passe aussi par la capacité que chacun d'entre nous pour informer, diffuser et participer à la diffusion de l'information, je vous invite
à lire cet excellent article d'une amie sur cette histoire et le diffuser autour de vous, amis, sur vos réseaux sociaux.
Merci à tous.
LE LOUP ET L’AGNEAU
Ma réaction à la lecture du témoignage sur un forum d’un chauffeur VTC ayant porté plainte après avoir été insulté et menacé par l’actrice Hafsia Herzi par SMS. Aujourd’hui elle tente de s’en sortir par une invraisemblable défense qui justifie ses propos et accuse le chauffeur d’avances sexuelles :
VTC insulté et harcelé par l'actrice Hafsia Herzi
A lire le récit de ce chauffeur, on a affaire au caprice d’une petite star pleine d’elle-même. Ces starlettes souffrent trop souvent d’impunité. Mais là n’est pas le plus grave. Au lieu de reconnaître qu’elle s’est emportée et qu’elle a eu tort, d’effacer l’ardoise par un échange de courtoisies, elle accuse et pose sur la table toutes ses plus belles cartes : elle est une femme, elle est actrice, elle est d’origine maghrébine ; il est un homme, il est chauffeur VTC, il est d’origine maghrébine. Le loup et l’agneau. La partie paraît jouée d’avance. Dans ce genre d’affaire, la charge de la preuve est inversée puisqu’on est inconsciemment porté à présupposer l’homme, le travailleur, le maghrébin, coupable. Comment pourrait-il ne pas la désirer, elle qui est jolie et connue – ou pas – pour le registre érotique de ses rôles ? Comment pourrait-il ne pas la sermonner, elle qui incarne la petite sœur, quand il est lui
de factole grand frère ? Elle est émancipée socialement, il travaille dur. Les arguments mobilisés par son avocat touchent à des archétypes malheureusement bien ancrés. Le travailleur français d’origine maghrébine incarne le patriarcat répressif des quartiers qui empêche les jeunes filles d’origines maghrébines de s’émanciper et de s’assimiler, le frère garde ses sœurs pour lui comme l’ogre dévore les enfants qui passent sa porte. La jeune fille qui affirme être enceinte est un petit chaperon rouge, une biche apeurée.
Seulement, devant la justice, les faits seuls doivent compter. Ici les sms, uniques preuves factuelles, montrent que le loup n’est pas celui que l’on croit. Le loup ici a le visage d’une biche. Elle exige qu’on l’emmène là où elle veut et se fiche de ce qu’a à faire Monsieur. Elle le dit de la façon et sur le ton qui lui sied, c’est-à-dire avec la plus grande impolitesse. Si on ne fait pas ce qu’elle désire tout de suite, elle insulte, menace, insulte encore. Les insultes sont à caractère racial. Le racisme n’est pas bien joli, il l’est encore moins quand s’y ajoute la haine de soi. Elle le traite de « sale arabe » et accuse de prostitution la mère et la grand-mère de ce même « arabe » qui au passage est un français comme elle. L’inversion accusatoire visera à nous laisser imaginer qu’il est homme à enfermer la jeune actrice dans sa condition de femme d’origine maghrébine. Il est le despote, le misogyne et le raciste. Despote, c’est elle qui veut être obéit au doit et à l’œil. Misogyne, elle qui insulte la mère et la grand-mère du chauffeur. Raciste, elle le traite de sale arabe.
Ce n’est pas parce que l’on est une jeune femme, française et d’origine maghrébine que l’on ignore les rouages du vice. L’éternelle innocence de la jeune fille devant la puissance infinie des mâles est un mythe défavorable à l’égalité des sexes. Un féminisme cohérent appellerait à une absence de traitement de faveur. De même, ce n’est pas parce qu’on est un français d’origine maghrébine que l’on a pour obsession le sexe et la domination des femmes. Mais le traitement de faveur, son avocat ne l'attend pas simplement parce qu'elle est une femme. Il invoque, et pourquoi s'en priver, l'origine maghrébine de la jeune femme. Elle le traite de "sale arabe", seulement, elle aussi est d'origine maghrébine. Il y aurait donc "absence de mobile racial" d'après l'avocat d'Hafsia Herzi.
Elle pourrait difficilement haïr les arabes, elle qui est d'origine tunisienne par son père et d'origine algérienne par sa mère. Elle les aime forcément, précise son avocat, puisqu'elle est souvent amenée à jouer des rôles de maghrébines. C'est cependant, omettre une dimension souvent propre au racisme, à savoir le rapport de classe qu'il sous-tend. L'injure raciale a ceci de spécifique qu'elle renvoie à une catégorie socialement dépréciée. On est tous potentiellement l'arabe de quelqu'un, c'est-à-dire le sujet écrasé par le mépris de l'autre. Ici, que "l'arabe" soit l'arabe d'un arabe ne change rien. Il y a mépris de classe et violence sociale. Ce n’est pas parce qu’on est une française d’origine maghrébine que l’on est guéri des préjugés de classe. On ne peut, au nom de l'antiracisme, et sous couvert d'appartenir à la "diversité" s'octroyer le privilège de l'injure. Le loup et l'agneau donc renverse l'ordre de la