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Uber Waymo et Uber règlent à l’amiable leur différend sur la voiture autonome


Uber Waymo et Uber règlent à l’amiable leur différend sur la voiture autonome


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Waymo et Uber règlent à l’amiable leur différend sur la voiture autonome
Le procès s’est abruptement terminé vendredi après l’annonce que la société de VTC indemnisera la filiale de Google à concurrence de 245 millions de dollars.

L'ex-DG d'Uber Travis Kalanick quitte le tribunal pendant le procès Waymo-Uber à San Francisco, 7 février 2018. REUTERS/Jane Lee

Au cinquième jour d’audience, le procès intenté par Waymo, la filiale voitures autonomes de Google, contre son concurrent Uber pour vol de secrets industriels a tourné court, vendredi 9 février. La presse commençait à s’installer dans la salle du tribunal fédéral de San Francisco (Californie), à 7 h 30 du matin, quand la compagnie de VTC a fait savoir qu’un règlement amiable avait été trouvé avec Waymo. Le juge a dissous le procès et a renvoyé les dix jurés chez eux, mettant fin à la bataille judiciaire de l’année dans la Silicon Valley.
Selon les termes officieux du règlement, Uber s’est engagé à garantir que la technologie développée par Waymo pour ses voitures autonomes ne serait pas intégrée dans ses logiciels et équipements. La compagnie a aussi — surtout — accepté de céder 0,34 % de son capital à la filiale de Google Alphabet, sur une valorisation de 72 milliards de dollars (59 milliards d’euros), soit une somme d’environ 245 millions de dollars ; un montant très inférieur à la compensation de près de 2 milliards de dollars que réclamait Waymo.

La filiale de Google avait porté plainte en février 2017, accusant Uber d’avoir recruté l’ingénieur vedette de son programme de véhicules sans chauffeur, Anthony Levandowski, pour bénéficier de huit secrets industriels portant sur la technologie Lidar — le système de détection par laser qui permet aux véhicules autonomes d’éviter les obstacles.

14 107 fichiers téléchargés
Selon l’enquête, l’ingénieur a téléchargé quelque 14 000 documents en décembre 2015, quelques jours avant son départ de Waymo, alors qu’il était déjà en pourparlers avec le PDG d’Uber, Travis Kalanick. Le 15 janvier 2016, il a fondé la start-up Otto, spécialisée dans les camions autonomes, qui a été rachetée en août de la même année par Uber pour 680 millions de dollars.

Au-delà des coïncidences du calendrier, Waymo n’a pas pu apporter la preuve formelle que son concurrent avait profité de sa technologie. Aucune trace des 14 107 fichiers téléchargés par M. Levandowski n’a été retrouvée sur les serveurs de la société de VTC. Les experts recrutés par les deux parties ont témoigné que l’ingénieur avait transféré — pendant huit heures — ces fichiers sur cinq disques, conservés chez lui, avant d’effacer la mémoire de son ordinateur portable. Devant les enquêteurs, M. Levandowski a affirmé avoir détruit les cinq disques, après que M. Kalanick lui eut fait savoir qu’il n’en voulait pas à Uber et que l’ingénieur « savait ce qu’il devait en faire ».

Anthony Levandowski, 37 ans, considéré comme un prodige de la robotique, n’était pas présent à l’audience. Les deux parties l’ont chargé tout à loisir. Visé par une procédure séparée, il invoque depuis le début de l’affaire le cinquième amendement de la Constitution, qui lui donne le droit de rester silencieux plutôt que de faire des déclarations qui l’incrimineraient. Ce refus de coopérer avec l’enquête lui a valu d’être licencié par Uber en mai 2017. Il devait être appelé à la barre lundi 12 février.

Deux hommes « prêts à tout »
Travis Kalanick, 41 ans, le PDG déchu d’Uber, a été entendu deux jours de suite. Alors que les avocats de Waymo espéraient le voir sortir de ses gonds, compte tenu de sa réputation d’agressivité, il a conservé son calme. Manifestement mûri depuis qu’il a été évincé par son propre conseil d’administration, en juin 2017, accompagné de son père à l’audience, l’ancien golden boy de la Silicon Valley a assuré que, s’il était effectivement obsédé par l’avance de Google dans la voiture autonome, il n’avait en aucun cas recruté l’ingénieur pour rattraper le retard en mettant la main sur la technologie des rivaux.

L’avocat de Waymo, Charles Verhoeven, l’a accusé du contraire, mettant en avant une multitude de textos partagés par deux hommes « prêts à tout », a-t-il assuré, y compris à « tricher », pour prendre le dessus. Dans l’un de ces messages, datant de mars 2016, l’ingénieur écrit : « C’est comme une course et nous devons gagner. Etre deuxième, c’est perdre. » Un autre SMS contient un lien vers un clip du film Wall Street, où le financier sans scrupule Gordon Gekko, alias Michael Douglas, profère sa célèbre tirade, « l’appât du gain a du bon »… L’ingénieur ajoute un conseil : « Voilà le discours que vous devez tenir. » L’extrait a été présenté au jury malgré les objections des avocats d’Uber.

Travis Kalanick a éludé les attaques. L’ex-PDG fait toujours partie du conseil d’administration de la compagnie qu’il a fondée en 2009. Il a touché 1,4 milliard de dollars lors de la vente d’un tiers de ses parts au conglomérat japonais SoftBank à la fin de décembre 2017.

Normalisation
A l’audience, Travis Kalanick a également détaillé la détérioration de ses relations avec le « grand frère » Larry Page, l’un des fondateurs de Google, passionné lui aussi de voitures autonomes, qui avait investi 258 millions de dollars dans Uber dès l’été 2013. Larry Page était même venu le chercher un jour dans sa Google Car sans chauffeur, a raconté M. Kalanick, ce qu’il avait trouvé « vraiment cool ». La cordialité n’a pas survécu au recrutement par Uber d’une quarantaine de chercheurs en robotique de l’université Carnegie Mellon de Pittsburgh (Pennsylvanie) au début de 2015, vécu par M. Page comme un « vol de propriété intellectuelle » et une trahison.

Le nouveau PDG d’Uber, Dara Khosrowshahi, chargé depuis six mois de pacifier la compagnie, s’est félicité d’un accord qui lui permet de déblayer la voie dans la perspective de son objectif d’introduction en Bourse en 2019. Une nouvelle fois, il a exprimé ses « regrets » pour les agissements de son prédécesseur. « Même si nous pensons qu’aucun secret industriel n’a été dérobé à Waymo, nous prenons des mesures pour lui garantir que notre technologie Lidar n’est que le reflet de notre travail, a-t-il fait savoir dans un communiqué. Nous sommes d’accord pour estimer que l’acquisition d’Otto par Uber aurait pu — et dû — être gérée différemment. »

En n’imposant pas de pénalité en liquidités, l’accord ne met pas totalement en péril le programme de voitures autonomes développé par Uber. La société est de toute façon distancée dans ce domaine par Waymo et par General Motors. A la surprise de la Silicon Valley, Waymo est maintenant investi, même si ce n’est qu’à hauteur de 0,34 %, dans la poursuite des activités de la société de VTC. Finalement, les deux compagnies se sont rapprochées à la faveur du procès, analyse le site The Verge, « comme un couple marié qui a failli divorcer »

http://www.lemonde.fr/entreprises/a...-sur-la-voiture-autonome_5254655_1656994.html
 


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Il est trop fort ce tonton... Bon ben la montagne a accouché d'une souris finalement !
Par contre c'est pas bon pour nous, tonton a maintenant les coudées franches pour nous la mettre bien profond très vite avec ses voitures autonomes...
 


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Espionnage industriel : un ancien salarié de Waymo puis d'Uber condamné à 18 mois de prison
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La fin d'un long feuilleton judiciaire ? Anthony Levandowski, ancien partenaire de Uber et salarié de Waymo, filiale d'Alphabet dédiée aux voitures autonomes, a été condamné a 18 mois de prison par la justice américaine. Il intente une nouvelle poursuite contre Uber, réclamant plus de 4 milliards de dollars à l'entreprise.

Cet ingénieur star de la Silicon Valley, connu pour avoir été l'une des têtes
pensantes des technologies de voitures autonomes de Google, était au
cœur d'une affaire d'espionnage industriel entre Alphabet et Uber depuis 2017.

Une affaire rocambolesque, entre voiture autonome et start-up fictive
Cet ingénieur franco-américain fut, un temps, une superstar du monde des voitures autonomes. En 2009, il participa à la fondation de la division de Google qui devint par la suite Waymo, la filiale dédiée aux voitures autonomes du géant américain. Il fut l'une des têtes pensantes technologiques du projet, récoltant au passage 127 millions de dollars pour sa contribution.

Mais en 2016, Levandowski, accompagné de trois autres vétérans de Waymo, a quitté l'entreprise pour fonder sa propre start-up, nommée Otto.
Moins de huit mois plus tard, celle-ci fut rachetée par Uber. Deux mois après l'acquisition, Google accusait Levandowski d'avoir volé les secrets industriels de Waymo pour fonder son entreprise, considérée comme une « coquille vide » destinée, dès sa création, à être vendue. Uber s'est alors trouvé pris dans la tourmente, d'abord uniquement pour ses liens avec Levandowski, puis suite à un dépôt de plainte par Waymo contre le service de VTC.

Le résultat, c'est une affaire judiciaire qui dure depuis plus de trois ans, entre Uber, Google et Levandowski.
Les deux entreprises sont parvenues à un accord en 2018. Uber a accepté de ne pas incorporer la technologie de Waymo dans ses véhicules autonomes et s'est refusée au rachat de Otto – payant également la coquette somme de 244,8 millions de dollars à Waymo.

Anthony Levandowski n'a pas dit son dernier mot
Les procureurs ont d'abord demandé la condamnation de Levandowski à 27 mois de prison ferme. Ce dernier, après des années à réfuter les allégations, a finalement plaidé coupable, en mars dernier, d'avoir volé certains documents pour faire en sorte que les autres charges pesant contre lui soient abandonnées.

La justice américaine a finalement condamné Anthony Levandowski à 18 mois de prison, peine qui débutera après la pandémie de COVID-19, en
raison des conditions de santé de l'ingénieur.

Selon le site TechCrunch, Anthony Levandowski n'en a toutefois pas fini avec la justice. Le mois dernier, il a déposé une plainte contre Uber
réclamant au moins 4,1 milliards de dollars à l'entreprise. La raison ? Levandowski considère que Uber lui doit de l'argent pour avoir tué dans l’œuf le deal de rachat de sa propre entreprise, Otto.
Le montant paraît extravagant mais Levandowski, qui s'est déclaré en banqueroute durant le procès, pourrait entrer plus riche en prison qu'il ne l'était avant sa condamnation.
 



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