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Uber Eats VTC/LIVREURS même combat :1 journée aux côtés des livreurs à 2 roues


Uber Eats VTC/LIVREURS même combat :1 journée aux côtés des livreurs à 2 roues


AZF

La passion du VTC
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VTC
14 Décembre 2016
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Paris
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leila chaibi et Francois_Ruffin aux côtés des livreurs à 2 roues

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Kuikui

On grandit de ses erreurs
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VTC
1 Novembre 2016
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Paris
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VAN
Cela pose pas mal de questions

Est ce que la coopérative sera bientôt obligatoire pour travailler avec les plateforme ?
Est ce que une coopérative est aussi efficace pour un coursier que pour un chauffeur ?
La coopérative coursier ça reste du local comment la transposer pour les vtc sachant que par définition les voitures c'est pour aller plus loin ?
 


z0e

Zoneur Reconnu
VTC
UBER
14 Mai 2019
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Marseille
A la taille de la France le "coopératif" est impossible pour la livraison comme pour le VTC. Cela devient une "grosse application". Coopératif est lié à localité.😉
Au niveau local je vois plutôt les coopératives dégager les grosses applis dans le futur. @resto-client-collectivité-toussolidaire
Une coopérative avec une bonne team, des restos sélects et une tarification différente dans chaque ville c'est plus simple
Ils faut qu'ils rentrent vite dans la brèche créée les livreurs avant que les gros ne les contrent.
 
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« Pour atteindre 100 euros, maintenant je reste connectée dix à douze heures »
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Marine Stieber, livreuse Deliveroo et Koogloff à Strasbourg.

«Je ne veux être ni salariée ni cheffe d’entreprise. » Après deux années à pédaler pour Deliveroo et, depuis quelques mois, pour Uber Eats, Marine Stieber, Strasbourgeoise à peine trentenaire, n’a pas changé d’avis.

Cette titulaire d’un BTS en conception de produits industriels a accumulé les mauvaises expériences comme salariée : des patrons injustes jusqu’au harcèlement. Elle a donc créé sa microentreprise et s’est lancée sur Deliveroo. « Je n’avais pas de chef sur le dos, je travaillais cinq à six heures par jour pour réaliser mon objectif de 100 euros. Mais maintenant, pour l’atteindre, il me faut être connectée dix à douze heures. J’ai dû compléter avec Uber Eats, et j’ai réalisé que mon patron était dans ma poche », reconnaît-elle.

Le déclic s’est produit à l’été 2019, quand Deliveroo a unilatéralement baissé ses tarifs. Elle a alors participé à une journée de grève. Puis vint l’accident. « Une camionnette m’a coupé la route et m’est rentrée dedans, relate-t-elle. J’ai eu le genou touché. Mais comme c’était celui qui avait été opéré l’année d’avant, pour d’autres raisons, la prévoyance de Deliveroo n’a pas voulu m’aider et je me suis retrouvée plusieurs semaines sans revenu. C’est tellement injuste, je n’ai pas choisi de quel côté j’allais me faire renverser… J’ai vraiment pris conscience, à ce moment-là, à quel point on n’était pas protégé. Et ça m’a un peu détruite psychologiquement. »

Une enveloppe de 10 masques
Pendant le premier confinement, Marine a dû attendre un mois pour recevoir une unique enveloppe de 10 masques. Depuis, Deliveroo en fournit un par jour, mais il faut aller le chercher à la caisse d’un Monoprix, chaque matin. « Et puis, leur communication sur la livraison sans contact n’est que du cinéma, puisque le gros des restaurateurs nous donne la commande en main propre. Quand on leur demande de respecter les distances, on se fait engueuler, raconte-t-elle. Le pire reste les clients, qui exigent qu’on vienne les livrer à la porte au 5e étage. Je me suis fait insulter quand je leur ai demandé de descendre pour ne pas davantage m’exposer. » Le chantage est plus intense encore chez Uber, où le livreur est menacé d’un pouce rouge, synonyme, à force, de déconnexion. Marine a eu les symptômes du Covid, mais le test est revenu négatif. Mais elle sait que certains livreurs ont continué à travailler malades, ne pouvant pas se permettre de s’arrêter.

Le confinement a en revanche enclenché la création de Kooglof, une association qu’elle a fondée avec 6 autres livreurs et l’aide de CoopCycle, avec l’espoir de passer à terme en coopérative. Pour elle, la Scop, c’est les avantages du salariat sans un patron. Elle est déjà en contact avec une petite dizaine de restaurateurs de Strasbourg, heureux de trouver une alternative à Deliveroo. « Cela a vraiment redonné un sens à ce que je fais, assure Marine. On participe à l’économie locale, avec des acteurs locaux. Cela me faisait mal d’aller prendre toutes ces commandes chez McDo avec Deliveroo, qui prenait 5,50 euros pour la livraison. Les premiers clients qu’on livre nous félicitent, j’ai l’impression qu’il y a un vrai ras-le-bol de ces grosses plateformes. »

 


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Des syndicats CGT de livreurs à vélo passent à l'offensive contre l'ubérisation
À Bordeaux comme à Lyon, des livreurs ont demandé à être requalifiés en salariés de plateformes comme Uber Eats ou Deliveroo. Les syndicats qui les appuient comptent sur un «effet boule de neige».
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Fin novembre, le syndicat CGT Uber Eats/Deliveroo de Lyon a accompagné le dépôt de six dossiers de livreurs aux prud'hommes, afin que le statut de salarié leur soit accordé.

Haro sur l'ubérisation ! Alors que les plateformes de mise en relation comme Uber Eats, Just Eat, Deliveroo ou leurs petites sœurs ont connu un certain engouement durant le confinement, des nuages assombrissent leur horizon en France. Des livreurs, appuyés et encouragés par des syndicats, comptent en effet s'engouffrer dans une brèche ouverte par la Cour de cassation en mars dernier pour mettre à mal le modèle dit de «l'ubérisation», fondé sur l'idée que le livreur n'est pas un salarié mais un travailleur indépendant.

Rappel des faits : en mars, la plus haute instance judiciaire française a confirmé un jugement de la cour d'appel de Paris. Ce dernier reconnaissait l'existence d'un «lien de subordination» entre un chauffeur travaillant avec la plateforme Uber et cette dernière. Et, ce faisant, la Cour de cassation avait estimé que le lien entre ces deux parties devait prendre la forme d'un «contrat de travail». Très commenté, l'arrêt avait réjoui des représentants syndicaux CGT, qui l'analysaient comme la preuve que le modèle des plateformes de mise en relation était fondé sur une torsion du Code du travail.

Depuis, des livreurs sont passés à l'action. Fin novembre, le syndicat CGT Uber Eats/Deliveroo de Lyon a accompagné le dépôt de six dossiers de livreurs aux prud'hommes, afin que le statut de salarié leur soit reconnu. L'avocat portant les dossiers comptait notamment s'appuyer sur une décision des prud'hommes de Paris, datée de février dernier, qui concluait qu'il existait bien un «lien de subordination juridique» entre un livreur et Deliveroo. «Il convient [...] de constater l'existence d'un contrat de travail à durée indéterminée» entre les deux parties, déterminaient les prud'hommes.

Vers un effet «boule de neige» ?
Ce mardi, c'est au tour du Syndicat CGT des coursiers à vélo de la Gironde de passer à l'offensive. Une «dizaine de dossiers», parmi lesquels figurent «seulement deux, trois syndicalistes» ont été déposés dans la matinée, explique au Figaro le représentant de l'organisation, Jérémy Wick. Lui-même livreur et engagé dans un bras de fer de longue date avec les plateformes, le syndicaliste fait partie des professionnels ayant demandé une requalification. «C'est du salariat déguisé, les plateformes pissent sur le Code du travail et la situation empire d'année en année», se justifie-t-il sans détour.

La procédure devrait prendre entre deux et trois ans, étant entendu que les plateformes feront appel dans chaque cas et à chaque étape pour retarder le processus. Néanmoins, le livreur est confiant : «les entreprises misent sur le fait que cela prendra des années pour nous décourager, mais nous voyons de plus en plus de livreurs qui veulent s'y mettre. Il y a un effet boule de neige, les plateformes ne se rendent pas compte de ce qui va leur arriver dans la figure», veut croire le Bordelais. «Jusqu'ici, Deliveroo bénéficiait d'un roulement énorme, les livreurs changeaient rapidement avant d'en avoir assez. Maintenant, même les nouveaux arrivants prennent rapidement conscience de la situation. Tout ceci s'est accéléré avec le Covid », raconte-t-il.

Ces procédures judiciaires ne peuvent cependant concerner qu'une partie des livreurs, non ceux sous-louant des comptes sans le déclarer ou sans avoir de papiers en règle. Une minorité, assurent les plateformes, quand les livreurs eux-mêmes dénoncent une proportion croissante de ces livreurs de l'ombre.

La décision d'attaquer les plateformes n'a pas fait l'objet d'une concertation entre Bordeaux et Lyon, assure Jérémy Wick. Reste que ces procédures rapprochées donnent l'effet d'un tir groupé face aux géants du secteur. «C'est surtout le signe d'un ras-le-bol, soupire le syndicaliste. Les conditions actuelles sont si dégradées que nous n'avons plus le choix. Les députés (LFI) François Ruffin et Leïla Chaibi m'ont accompagné lors d'une course il y a quelques jours à Bordeaux, et nous avons vu sept livreurs aller chercher à manger aux Restos du cœur en dix minutes», se souvient-il. «Trop gourmands», les leaders du secteur se sont mis à dos les coursiers et les restaurateurs, ajoute-t-il.
« La roue tourne dans le sens des livreurs, depuis quelque temps »
Jérémy Wick
Les livreurs comptent donc être reconnus comme des salariés au terme de la procédure judiciaire. Ou, à défaut, forcer les poids lourds du secteur à négocier de nouveaux droits pour les coursiers à vélo. «Nous voulons que les plateformes respectent notre statut d'autoentrepreneur, que nous puissions négocier nos tarifs, avoir plus de droits sociaux et une meilleure couverture sociale», déclare-t-il. En devenant salariés, les coursiers concernés pourraient aussi récupérer une indemnité au passage. Mais là n'est pas l'essentiel, balaie le représentant CGT : «notre objectif est avant tout de servir de modèles et d'inspirer d'autres travailleurs».

Pour les représentants, «la roue tourne dans le sens des livreurs depuis quelque temps». En témoigne l'intérêt accru de l'État pour leur profession, comme l'a montré le rapport Frouin, dévoilé il y a peu. «Le gouvernement avance petit à petit sur ces sujets», commente Jérémy Wick, mais en tempérant immédiatement ces propos : l'exécutif ne va, selon lui, ni assez vite, ni assez loin. Et, sur le plus long terme, les coursiers espèrent que leur combat sera utile pour d'autres professions, afin de «définir des bases saines pour les futurs secteurs qui se feront ubériser».

Bataille de jurisprudence
Malgré la longueur des procédures, les coursiers ont la jurisprudence avec eux, avancent les organisations CGT locales. Pour l'heure, les actions en justice pour obtenir une requalification restent peu nombreuses, bien qu'elles se soient multipliées ces derniers jours. En face, les plateformes ne comptent pas se laisser faire, martelant que le salariat n'est pas la panacée pour l'écrasante majorité de leurs travailleurs. «La très grande majorité des livreurs choisissent justement Uber Eats pour cette flexibilité et indépendance», explique-t-on chez le géant américain. Et de citer un sondage réalisé par Ipsos auprès de ses livreurs et daté de novembre, montrant que plus des trois quarts des personnes interrogées «se disent satisfaites de leur activité de livreur avec Uber Eats».

En outre, le groupe rappelle que des décisions de justice récentes, en juin puis en juillet aux prud'hommes de Paris puis en octobre à Boulogne-Billancourt «sont venues infirmer et/ou limiter la portée» de la décision de la Cour de cassation de mars. «L'arrêt de la Cour de cassation n'a entraîné ni requalification immédiate ou automatique de tous les chauffeurs utilisant l'application Uber ni même eu une conséquence sur la jurisprudence en la matière», soulève le groupe américain. Et les décisions récentes «démontrent que la position de la Cour de cassation n'est pas considérée comme unanimement et automatiquement applicable aux autres demandes de requalification», souligne-t-il. Sollicité, le britannique Deliveroo n'a pas encore répondu à nos demandes.

La bataille se livre donc sur plusieurs fronts. Dans les tribunaux, d'abord, ainsi qu'au sein des conseils des prud'hommes, où la question épineuse de l'ubérisation soulève des débats passionnés. Et dans la rue, ainsi que par médias interposés : le syndicat lyonnais de livreurs s'est par exemple mobilisé, samedi, en perturbant le bon fonctionnement de quelques restaurants de la capitale des Gaules. La «lutte des classes» 2.0 autour de l'ubérisation se poursuit, et elle est bien partie pour durer.

 



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