- 4 Août 2015
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- Marseille
Ça répond à la discussion " faut il venir travailler dans le sud l'été ?" qui est sur le forum.
La réponse étant : si tu as besoin de migrer en saison, c'est que tu n'es pas rentable sur ton lieu d'activité habituel , que tu n'as pas de clients et que, de fait, tu es SALARIÉ ( même indirectement !) et DÉPENDANT de tes donneurs d'ordres numériques, une remise en question de ton business modèle s'impose donc.
Car oui, si tu n'as pas de clients, tu as un patron. C'est le commerce.
Bonne lecture.
Les chauffeurs VTC azuréens en difficulté avec l’arrivée en masse de professionnels venant d’autres régions pendant le Festival de Cannes
Avec une baisse de leur chiffre d’affaires de 70 %, les chauffeurs de plateforme azuréens sont confrontés à une situation catastrophique à cause de ce raz-de-marée. L’Union des VTC 06/83 alerte les plateformes et autorités: la situation est explosive.
"Je ne sais pas quoi faire, j’ai envie d’en finir." Ces mots sont prononcés par une femme en souffrance. Dans sa voix résonne toute la détresse que subit sa profession. Elle est chauffeur VTC dans les Alpes-Maritimes et n’arrive pas à gagner correctement sa vie. Une situation bien loin d’être marginale selon l’Union des VTC 06/83 qui ne compte plus les appels à l’aide: "Des chauffeurs ferment leur société, des mères et pères de famille sont conduits à la ruine, à la dépression, voire à pire." La situation est explosive selon l’organisme qui dénonce un silence radio des autorités et plateformes. "Nous tirons la sonnette d’alarme, mais nous n’avons aucune réponse."
"On ne devient pas chef d’entreprise pour être au RSA"
Un contexte tendu qui connaît son paroxysme en cette période de Festival international du film de Cannes: "Le chiffre d’affaires subit une très forte baisse: par rapport à l’année dernière on est à -70% pour les chauffeurs type plateforme et -30% pour les grandes remises. C’est une catastrophe." Une chute due à la migration des professionnels: "Plus de 5.000 chauffeurs hors région sont arrivés ici. Ce qui implique que les plateformes ont encore baissé les prix. Pire, certains sans foi ni loi font des appels promotionnels aux clients en bradant les courses à perte."
Comment est-ce possible? "Nous aimerions que le ministère des Finances s’intéresse à cela justement." Des pratiques qui mettent en lumière le désarroi qui règne sur l’activité: "Les chauffeurs traversent la France pour venir ici comme un appel du désespoir, une tentative de survie pour gagner quelques euros. Les plateformes ont mis à mal nos entreprises durant toute l’année. Cela conduit certains professionnels à ne rien déclarer, à tomber dans la pauvreté, à passer du côté de la fraude…" Le tableau est noir. "On ne devient pas chef d’entreprise pour être au RSA."
Pour la régulation numérique des chauffeurs par zone
L’urgence est là. Mercredi 22 mai, les 51.096 chauffeurs VTC inscrits voteront pour désigner leurs représentants auprès de l’Arpe (Autorité des relations sociales et plateformes d’emploi). Parmi les neuf listes, l’Union des VTC Grand Sud (réunissant l’Union des VTC 06/83, l’Union chauffeurs VTC Marseillais et la Fédération Montpellieraine des VTC). Dans son programme, la régulation numérique est un point phare afin de limiter le nombre de chauffeurs par zone et ainsi éviter ces phénomènes de migration: "Cela ne concerne pas uniquement le Sud de la France. La même chose arrive lors d’événements d’ampleur à Paris par exemple. Et cela pèse également sur le quotidien des taxis."
Parmi les revendications de l’Union: un revenu kilométrique minimum, la prise en compte des retours à vide ou encore la chasse à "l’arnaque fiscale des plateformes". Autant de combats à mener, vite.
La réponse étant : si tu as besoin de migrer en saison, c'est que tu n'es pas rentable sur ton lieu d'activité habituel , que tu n'as pas de clients et que, de fait, tu es SALARIÉ ( même indirectement !) et DÉPENDANT de tes donneurs d'ordres numériques, une remise en question de ton business modèle s'impose donc.
Car oui, si tu n'as pas de clients, tu as un patron. C'est le commerce.
Bonne lecture.
Les chauffeurs VTC azuréens en difficulté avec l’arrivée en masse de professionnels venant d’autres régions pendant le Festival de Cannes
"Je ne sais pas quoi faire, j’ai envie d’en finir." Ces mots sont prononcés par une femme en souffrance. Dans sa voix résonne toute la détresse que subit sa profession. Elle est chauffeur VTC dans les Alpes-Maritimes et n’arrive pas à gagner correctement sa vie. Une situation bien loin d’être margin
www.nicematin.com
Les chauffeurs VTC azuréens en difficulté avec l’arrivée en masse de professionnels venant d’autres régions pendant le Festival de Cannes
Avec une baisse de leur chiffre d’affaires de 70 %, les chauffeurs de plateforme azuréens sont confrontés à une situation catastrophique à cause de ce raz-de-marée. L’Union des VTC 06/83 alerte les plateformes et autorités: la situation est explosive.
"Je ne sais pas quoi faire, j’ai envie d’en finir." Ces mots sont prononcés par une femme en souffrance. Dans sa voix résonne toute la détresse que subit sa profession. Elle est chauffeur VTC dans les Alpes-Maritimes et n’arrive pas à gagner correctement sa vie. Une situation bien loin d’être marginale selon l’Union des VTC 06/83 qui ne compte plus les appels à l’aide: "Des chauffeurs ferment leur société, des mères et pères de famille sont conduits à la ruine, à la dépression, voire à pire." La situation est explosive selon l’organisme qui dénonce un silence radio des autorités et plateformes. "Nous tirons la sonnette d’alarme, mais nous n’avons aucune réponse."
"On ne devient pas chef d’entreprise pour être au RSA"
Un contexte tendu qui connaît son paroxysme en cette période de Festival international du film de Cannes: "Le chiffre d’affaires subit une très forte baisse: par rapport à l’année dernière on est à -70% pour les chauffeurs type plateforme et -30% pour les grandes remises. C’est une catastrophe." Une chute due à la migration des professionnels: "Plus de 5.000 chauffeurs hors région sont arrivés ici. Ce qui implique que les plateformes ont encore baissé les prix. Pire, certains sans foi ni loi font des appels promotionnels aux clients en bradant les courses à perte."
Comment est-ce possible? "Nous aimerions que le ministère des Finances s’intéresse à cela justement." Des pratiques qui mettent en lumière le désarroi qui règne sur l’activité: "Les chauffeurs traversent la France pour venir ici comme un appel du désespoir, une tentative de survie pour gagner quelques euros. Les plateformes ont mis à mal nos entreprises durant toute l’année. Cela conduit certains professionnels à ne rien déclarer, à tomber dans la pauvreté, à passer du côté de la fraude…" Le tableau est noir. "On ne devient pas chef d’entreprise pour être au RSA."
Pour la régulation numérique des chauffeurs par zone
L’urgence est là. Mercredi 22 mai, les 51.096 chauffeurs VTC inscrits voteront pour désigner leurs représentants auprès de l’Arpe (Autorité des relations sociales et plateformes d’emploi). Parmi les neuf listes, l’Union des VTC Grand Sud (réunissant l’Union des VTC 06/83, l’Union chauffeurs VTC Marseillais et la Fédération Montpellieraine des VTC). Dans son programme, la régulation numérique est un point phare afin de limiter le nombre de chauffeurs par zone et ainsi éviter ces phénomènes de migration: "Cela ne concerne pas uniquement le Sud de la France. La même chose arrive lors d’événements d’ampleur à Paris par exemple. Et cela pèse également sur le quotidien des taxis."
Parmi les revendications de l’Union: un revenu kilométrique minimum, la prise en compte des retours à vide ou encore la chasse à "l’arnaque fiscale des plateformes". Autant de combats à mener, vite.