- 14 Décembre 2016
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- Localité
- Paris
- Véhicule
- Toyota Prius 4
L’état de Californie veut accentuer sa lutte contre la pollution en imposant des choix drastiques aux sociétés de transports, dont Uber et Lyft.
Alors qu’avec la pandémie le trafic routier s’est considérablement réduit, l’état de Californie vise déjà le coup d’après pour sortir des émissions de gaz à effet de serre.
L’une des pistes de cette stratégie serait d’imposer le tout électrique aux opérateurs de VTC, en commençant par les deux leaders et concurrents, Uber et Lyft. Pourquoi les VTC ? Même s’ils ne représenteraient que 1% de la pollution dans l’état de l’ouest américain sur le segment des véhicules légers, cette pollution serait générée « en plus ».
Car contrairement à ce que la logique pourrait laisser envisager, l’émergence des VTC n’est pas un facteur de réduction de la pollution. Ce serait plutôt l’inverse. Ce qui s’explique par plusieurs phénomènes.
L’État de Californie a publié quelques données en 2019. Il ressort notamment de ces observations que 39% des trajets en voiture sont des « deadhead miles ». Ce terme fait référence aux kilomètres parcourus par le conducteur pour revenir d’une course. Une pratique qui crée de facto 50 % d’émissions de gaz à effet de serre de plus que le même trajet moyen effectué par un particulier à bord de sa propre voiture. Comment ? Parce-que le particulier ne fait pas un aller-retour le matin et un le soir. Il ne fait qu’un aller-retour par jour, pour se rendre à son travail le matin et en revenir le soir. Même si les conducteurs d’Uber et Lyft ne vont pas jusqu’à cet extrême, ils ajoutent les kilomètres parcourus par le véhicule.
Les VTC produisent de la pollution en plus
D’autre part, il s’avère que ces véhicules tournent également beaucoup au ralenti. Entre les trajets, les conducteurs restent souvent assis dans leur voiture en attendant une prochaine course, avec le moteur et la climatisation en marche. Pire encore, il arrive que certains conducteurs tournent en rond en attendant les clients. Enfin, le trafic supplémentaire créé par les conducteurs de Uber et Lyft a également pour conséquence que d’autres voitures restent bloquées sur la route plus longtemps, avec toutes les émissions supplémentaires qui en découlent.
Dans un état ou 70 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent des véhicules légers, les autorités envisagent donc de forcer la main à la transition énergétique en incitant les chauffeurs de VTC à un passage progressif aux véhicules électriques.
Une décision qui ne pourrait pas se prendre sans risquer de mettre le modèle de revenu des chauffeurs en difficulté, en raison du prix des voitures électriques, encore souvent plus élevé que les équivalents à moteur thermique, pour une autonomie moindre. L’État devrait donc certainement déployer une politique de mesures incitatives en aidant financièrement les conducteurs d’Uber and Lyft à passer aux VE. Le règlement serait axé sur l’idée du pourcentage de kilomètres parcourus par les véhicules électriques (un indice nommé eVMT). Selon deux stratégies préliminaires, le California Air Resources Board (CARB) ferait passer le pourcentage d’eVMT d’environ 5% en 2023 à 32% ou 51% en 2030 – et réduirait les émissions de 250 grammes par passager au mile parcouru.
Rappelons que – outre les tests de voitures sans chauffeurs menés depuis des années par Uber et Lyft – Tesla a aussi pour ambition de s’inviter sur le marché du transport de personnes avec son projet de robotaxis à base de Tesla Model 3 complètement autonomes. Un premier déploiement était annoncé dès 2020 par Elon Musk, mais il parait évident que ce service arrivera beaucoup plus tard.
Alors qu’avec la pandémie le trafic routier s’est considérablement réduit, l’état de Californie vise déjà le coup d’après pour sortir des émissions de gaz à effet de serre.
L’une des pistes de cette stratégie serait d’imposer le tout électrique aux opérateurs de VTC, en commençant par les deux leaders et concurrents, Uber et Lyft. Pourquoi les VTC ? Même s’ils ne représenteraient que 1% de la pollution dans l’état de l’ouest américain sur le segment des véhicules légers, cette pollution serait générée « en plus ».
Car contrairement à ce que la logique pourrait laisser envisager, l’émergence des VTC n’est pas un facteur de réduction de la pollution. Ce serait plutôt l’inverse. Ce qui s’explique par plusieurs phénomènes.
L’État de Californie a publié quelques données en 2019. Il ressort notamment de ces observations que 39% des trajets en voiture sont des « deadhead miles ». Ce terme fait référence aux kilomètres parcourus par le conducteur pour revenir d’une course. Une pratique qui crée de facto 50 % d’émissions de gaz à effet de serre de plus que le même trajet moyen effectué par un particulier à bord de sa propre voiture. Comment ? Parce-que le particulier ne fait pas un aller-retour le matin et un le soir. Il ne fait qu’un aller-retour par jour, pour se rendre à son travail le matin et en revenir le soir. Même si les conducteurs d’Uber et Lyft ne vont pas jusqu’à cet extrême, ils ajoutent les kilomètres parcourus par le véhicule.
Les VTC produisent de la pollution en plus
D’autre part, il s’avère que ces véhicules tournent également beaucoup au ralenti. Entre les trajets, les conducteurs restent souvent assis dans leur voiture en attendant une prochaine course, avec le moteur et la climatisation en marche. Pire encore, il arrive que certains conducteurs tournent en rond en attendant les clients. Enfin, le trafic supplémentaire créé par les conducteurs de Uber et Lyft a également pour conséquence que d’autres voitures restent bloquées sur la route plus longtemps, avec toutes les émissions supplémentaires qui en découlent.
Dans un état ou 70 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent des véhicules légers, les autorités envisagent donc de forcer la main à la transition énergétique en incitant les chauffeurs de VTC à un passage progressif aux véhicules électriques.
Une décision qui ne pourrait pas se prendre sans risquer de mettre le modèle de revenu des chauffeurs en difficulté, en raison du prix des voitures électriques, encore souvent plus élevé que les équivalents à moteur thermique, pour une autonomie moindre. L’État devrait donc certainement déployer une politique de mesures incitatives en aidant financièrement les conducteurs d’Uber and Lyft à passer aux VE. Le règlement serait axé sur l’idée du pourcentage de kilomètres parcourus par les véhicules électriques (un indice nommé eVMT). Selon deux stratégies préliminaires, le California Air Resources Board (CARB) ferait passer le pourcentage d’eVMT d’environ 5% en 2023 à 32% ou 51% en 2030 – et réduirait les émissions de 250 grammes par passager au mile parcouru.
Rappelons que – outre les tests de voitures sans chauffeurs menés depuis des années par Uber et Lyft – Tesla a aussi pour ambition de s’inviter sur le marché du transport de personnes avec son projet de robotaxis à base de Tesla Model 3 complètement autonomes. Un premier déploiement était annoncé dès 2020 par Elon Musk, mais il parait évident que ce service arrivera beaucoup plus tard.
La Californie pourrait imposer à Uber et Lyft d'utiliser des voitures électriques
L'état de Californie veut accentuer sa lutte contre la pollution en imposant des choix drastiques aux sociétés de transports, dont Uber et Lyft.
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