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Info BELGIQUE : Uber, une plateforme hors-la-loi...


Info BELGIQUE : Uber, une plateforme hors-la-loi...


AZF

La passion du VTC
PREMIUM
MODO
VTC
14 Décembre 2016
5 774
6 096
Localité
Paris
Véhicule
Toyota Prius 4
« C’est à Uber de payer la casse, pas aux travailleur·ses. »
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Jean-Bernard Robillard est un ancien coursier Deliveroo, membre du Collectif des coursier-e-s et accompagnateur de projet dans l’économie sociale et solidaire. On avait fait un article avec lui en octobre dernier, dans lequel on parlait notamment de Shift, un documentaire sur le capitalisme de plateforme dont il est le co-auteur (c’est accessible en ligne gratuitement). Il signe ici une carte blanche en réaction à ce qu’il se passe en ce moment à Bruxelles concernant Uber.


« Ce vendredi 26 novembre, Uber quitte brutalement Bruxelles, laissant sur le carreau 2 000 travailleur·ses avec qui nous ne pouvons qu’être solidaires. Tou·tes ces “prestataires” qui se retrouvent coincé·es au bord de la route, déconnecté·es du jour au lendemain, sans autre forme de procès.
Comme plusieurs plateformes, Uber a fait fi de toutes lois depuis son implantation en Belgique. Alors, ne nous trompons pas de cible et n’inversons pas les rôles ! C’est bien Uber le responsable de cette situation, pas la loi. Uber qui, depuis le début, se dédouane de son rôle d’employeur, en imposant à ses chauffeur·ses, de même qu’à ses coursier·ses, un statut qui cumule les désavantages du salariat et de l’indépendance.
Et c’est bien ça, les dessous du modèle économique du capitalisme de plateforme : Uber s’implante subitement sur un territoire, crée le fait-accompli et exerce un chantage immonde sur les travailleur·ses. Et si, au bout d’un certain temps, la loi qu’il bafoue n’est pas modifiée pour aller dans son sens, il quitte la place et estime ne rien devoir à personne. L’essai tenté par Uber, en Belgique comme ailleurs, est donc bien d'entraîner la concurrence la plus déloyale (et illégale) possible, montant les travailleur·ses les un·es contre les autres et opposant ici chauffeur·ses de taxi contre chauffeur·ses Uber.

« Uber veut faire changer la loi, non pas pour qu’elle aille dans le sens de ses “prestataires” mais bien dans le sens de son modèle de régression sociale extrême. »
Ce ne sont pas les taxis le problème mais bien la plateforme hors-la-loi Uber. C’est à Uber de payer la casse, pas aux travailleur·ses qu’on a floué·es et à qui on a fait croire qu’il n’y avait aucun problème à ne pas respecter la loi, qu’on allait la faire changer.
On notera le cynisme absolu des déclarations d’Uber, s’inquiétant tout à coup de la rémunération de ses chauffeur·ses, alors qu’ils n’ont, jusqu’ici, jamais hésité à baisser unilatéralement et brutalement les tarifs à la course, et qu’ils ne font aucun cas du droit du travail et des droits fondamentaux.
Uber se plaint et veut faire changer la loi, non pas pour qu’elle aille dans le sens de ses “prestataires” mais bien dans le sens de son modèle de régression sociale extrême.


Par ailleurs, l’argument qu’utilise Uber et qui voudrait que la loi soit obsolète sous prétexte que les smartphones n’existaient pas lors de la rédaction de celle-ci n’est en aucun cas recevable. Le téléphone, le fax et les mails, “nouvelles” technologies à un moment donné de l’histoire, ont certes changé notre manière de travailler, mais n’ont en aucun cas changé la loi ou dégradé le statut des travailleur·ses pour les faire revenir à la “liberté d’esclave” du XIXème siècle, un modèle où toutes les contraintes sont supportées par les travailleur·ses et aucune par l’employeur.
Car c’est bien cela que nous vend Uber sous prétexte de modernité : la légalisation de pratiques sociales hors-la-loi pour appliquer son modèle de surexploitation salariale.
Modifier la loi pour aller dans le sens de Uber serait la porte ouverte et une injonction pour toutes les autres plateformes à ne pas la respecter. Alors ne nous trompons pas de cible, ce ne sont pas les symptômes qu’il faut traiter mais les causes ! Oui, soyons solidaires avec les travailleur·ses laissé·es sur le carreau, mais pas avec les plateformes qui continuent de bafouer la loi ! »


 


Loukoum

Zoneur Vérifié
UBER EATS
12 Janvier 2021
199
250
Localité
Cote d'Azur
Écriture inclusive insupportable à décrypter, pardon à lire, du coup j'ai lâché au bout de 4 lignes.
De toutes les manières fondamentalement, j'aime pas ce genre de gars qui fait feu de tout bois, même de qqle chose qui ne le concerne pas, et qui surtout crache dans la soupe, alors qu'il s'en est repu des années durant.
Si tu n'aimes pas, ou plus, ce que tu fais ni pour qui/quoi tu travailles, tu fais autre chose.
J'en peux plus de ces abrutis qui crachent sur UBER, Uber eats, Deliveroo...
Petite minorité agissante et bien pensante qui ne va gagner qu'une chose : les plateformes vont finir par lâcher l'affaire et se barrer, en effet elles ne doivent rien à personne et nous ne leur devons rien non plus.
Ensuite ce sera retour au salariat avec, en ce qui me concerne, une belle paye de smicard à la fin du mois. Zéro épargne possible dans ces conditions, non je bosserais pour enrichir un patron qui a coup sûr gagnera 3 à 5 fois plus que moi, au minimum.
Sort enviable s'il en est, c'est sur ce sera tellement mieux que l'esclavage moderne qui m'a permis d'économiser 30 000 euros sur les deux dernières années!
Moi je remercie Uber car c'est par leur biais et par mon travail, que je me suis sorti de la précarité.
 
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