- 14 Décembre 2016
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- 6 115
- Localité
- Paris
- Véhicule
- Toyota Prius 4
Vers des péages urbains
https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-eco/l-edito-eco-17-janvier-2018
le journal de Dominique Seux, Les Echos, dévoile les premières pistes de la future loi sur les mobilités.
Avant les ruptures macroniennes , on aurait dit : une loi sur les transports. Mais vat pour les mobilités ! Ce texte préparé par la ministre Elisabeth Borne et que mon confrère Lionel Steinmann s’est procuré, envisage des mesures d’importance variable mais décoiffantes.
On y trouve ainsi la possibilité de fermer des petites lignes ferroviaires très peu utilisées avec l’utilisation de l’emprise des voies ferrées pour faire circuler des ... voitures autonomes. C’est un peu futuriste mais on apprend au passage que l’obligation, dans une voiture autonome, d’avoir un conducteur prêt à reprendre les commandes, cette obligation pourrait disparaître. Ce n’est pas rien et çà, c'est immédiat. La loi pourrait aussi autoriser, dans les campagnes, le transport tarifé entre particuliers, en complément des taxis et des VTC. Mais pas dans les villes, on se souvient des polémiques sur UberPoP ou Heetch.
Au-delà, ce sont deux autres dispositions qui vont retenir l’attention.
Un : le projet de loi devrait élargir la possibilité, pour les villes qui le souhaitent, de créer des péages urbains pour diminuer la circulation et la pollution, et favoriser le covoiturage et les véhicules propres. Comme Londres, Milan et d’autres villes le pratiquent. Question que se poseront les automobilistes : est-ce une taxe en vue ? Pas forcément. Lille travaille par exemple à un péage dit inversé, où les bons comportements d’automobilistes volontaires (circuler en dehors des heures de pointe par exemple) seraient récompensés financièrement, avec un contrôle des plaques par caméra. A Paris, on le sait, Anne Hidalgo a exclu tout péage urbain -socialement discriminant à ses yeux- mais bloque autant qu’elle le peut l’entrée et la circulation dans la capitale, de façon non discriminante mais sans favoriser les véhicules propres.
Et la seconde disposition qui va faire couler de l’encre ?
C’est le retour possible (eh oui) de la vignette poids lourds. Le gouvernement, qui garde en mémoire l’affaire de l’écotaxe et les portiques laissés par Ségolène Royal qui font mal aux contribuables à chaque fois qu'ils passent en-dessous, (le gouvernement) teste doucement l’idée d’une vignette pour les poids lourds. Vignette qui ferait contribuer les camionneurs étrangers qui à l’heure actuelle ne participent pas au financement des routes. Une simulation montre qu’une telle vignette pourrait rapporter un demi-milliard par an. Pourquoi pas ? Mais outre que cela ressemble furieusement à un impôt, on notera tout de même que la somme payée ne dépendant pas du nombre de kilomètres, la vignette ne constitue pas vraiment un encouragement à rouler moins.
https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-eco/l-edito-eco-17-janvier-2018
le journal de Dominique Seux, Les Echos, dévoile les premières pistes de la future loi sur les mobilités.
Avant les ruptures macroniennes , on aurait dit : une loi sur les transports. Mais vat pour les mobilités ! Ce texte préparé par la ministre Elisabeth Borne et que mon confrère Lionel Steinmann s’est procuré, envisage des mesures d’importance variable mais décoiffantes.
On y trouve ainsi la possibilité de fermer des petites lignes ferroviaires très peu utilisées avec l’utilisation de l’emprise des voies ferrées pour faire circuler des ... voitures autonomes. C’est un peu futuriste mais on apprend au passage que l’obligation, dans une voiture autonome, d’avoir un conducteur prêt à reprendre les commandes, cette obligation pourrait disparaître. Ce n’est pas rien et çà, c'est immédiat. La loi pourrait aussi autoriser, dans les campagnes, le transport tarifé entre particuliers, en complément des taxis et des VTC. Mais pas dans les villes, on se souvient des polémiques sur UberPoP ou Heetch.
Au-delà, ce sont deux autres dispositions qui vont retenir l’attention.
Un : le projet de loi devrait élargir la possibilité, pour les villes qui le souhaitent, de créer des péages urbains pour diminuer la circulation et la pollution, et favoriser le covoiturage et les véhicules propres. Comme Londres, Milan et d’autres villes le pratiquent. Question que se poseront les automobilistes : est-ce une taxe en vue ? Pas forcément. Lille travaille par exemple à un péage dit inversé, où les bons comportements d’automobilistes volontaires (circuler en dehors des heures de pointe par exemple) seraient récompensés financièrement, avec un contrôle des plaques par caméra. A Paris, on le sait, Anne Hidalgo a exclu tout péage urbain -socialement discriminant à ses yeux- mais bloque autant qu’elle le peut l’entrée et la circulation dans la capitale, de façon non discriminante mais sans favoriser les véhicules propres.
Et la seconde disposition qui va faire couler de l’encre ?
C’est le retour possible (eh oui) de la vignette poids lourds. Le gouvernement, qui garde en mémoire l’affaire de l’écotaxe et les portiques laissés par Ségolène Royal qui font mal aux contribuables à chaque fois qu'ils passent en-dessous, (le gouvernement) teste doucement l’idée d’une vignette pour les poids lourds. Vignette qui ferait contribuer les camionneurs étrangers qui à l’heure actuelle ne participent pas au financement des routes. Une simulation montre qu’une telle vignette pourrait rapporter un demi-milliard par an. Pourquoi pas ? Mais outre que cela ressemble furieusement à un impôt, on notera tout de même que la somme payée ne dépendant pas du nombre de kilomètres, la vignette ne constitue pas vraiment un encouragement à rouler moins.