Vous consultez :
Uber Uber, premier lobbyiste du péage urbain de Manhattan


Uber Uber, premier lobbyiste du péage urbain de Manhattan

  • Auteur de la discussion AZF
  • Date de début
  • Réponses 0
  • Vues 575

AZF

La passion du VTC
PREMIUM
MODO
VTC
14 Décembre 2016
5 694
5 987
Localité
Paris
Véhicule
Toyota Prius 4
Spots publicitaires, dons aux groupes de défense, sensibilisation d'élus... Le service de VTC a dépensé 2 millions de dollars pour défendre cette mesure qui prendra effet en 2021. Contradictoire de prime abord, le calcul est en fait pragmatique et participe d'une stratégie au long terme.

1554484336706.png
Le projet de péage urbain de New York, qui vient d'être adopté par les élus et le gouverneur de la ville, a bénéficié d'un soutien pour le moins surprenant. Uber, le premier service de véhicules à la demande, est depuis 2015 un fervent défenseur d'un droit de passage pour circuler dans la moitié sud de Manhattan. Contradictoire ? Plutôt un calcul à long terme, plein d'opportunisme.
Spots publicitaires, dons aux groupes de défense, sensibilisation d'élus : avec 2 millions de dollars dépensés en lobbying depuis 2015, le service de VTC est même le premier lobbyiste de cette mesure qui devrait prendre effet en 2021. Le futur péage doit rapporter 15 milliards de dollars sur cinq ans, une manne qui sera consacrée à la rénovation des infrastructures de transports en commun - notamment au métro, vieillissant et saturé.
Réduire les temps d'attente
Pour Uber et Lyft, l'autre service avec lequel il partage le marché des VTC aux Etats-Unis - et qui a lui aussi supporté la mesure -, ce péage est d'abord un moindre mal : accusés de congestionner les villes, les services de VTC sont de longue date dans le viseur des municipalités et sous la menace de sanctions plus lourdes.
Plusieurs options ont déjà été évoquées pour sortir de l'ornière, dont la taxation des services de VTC ou la limitation du nombre de voitures en circulation. La ville a même voté en août une loi qui gèle les nouvelles licences de VTC pour un an (qui impose aussi un salaire horaire minimum). En février, Uber a d'ailleurs engagé des poursuites à l'encontre de la municipalité pour faire lever cette limite.

Pour Uber et Lyft, le péage urbain constitue donc une réponse préférable. D'autant plus qu'elle réduira, à terme, le trafic, les temps de course et donc le temps d'attente des clients. « Sur le long terme, nous voulons un système qui permette aux gens de prendre conscience de l'impact que peut avoir le fait de prendre sa voiture sur la congestion des villes », explique Andrew Salzberg, en charge de la politique et de la recherche en matière de transport du groupe, cité par le « Financial Times » .
« Faire les choix qui s'imposent »
Et la stratégie ne s'arrête pas à New York. En septembre, Uber a annoncé investir 10 millions de dollars sur trois ans pour encourager la « mobilité viable », soit des réseaux de transports en commun, de nouveaux espaces de stationnement et la mise en place de zones payantes. Même créneau chez Lyft, qui financera lui des initiatives de mobilité locale à hauteur de 50 millions de dollars par an.

Les péages urbains, une solution lancée en 1975 à Singapour et répliquée depuis à Londres, Stockholm ou Milan, ont également l'avantage de favoriser l'usage de moyens de déplacement alternatifs, comme les vélos et les trottinettes électriques. Un secteur dans lequel se sont récemment engouffrés… Uber et Lyft . le premier travaille même à transposer son savoir-faire dans la voiture autonome sur ces engins.
Dernier avantage, et non des moindres : améliorer l'image de la société, ternie par les déboires de son ancien patron Travis Kalanick, auprès de l'opinion publique et des municipalités. Son successeur, Dara Khosrowshahi, s'est engagé « à faire les choix qui s'imposent ». Même si ceux-ci paraissent, de prime abord, contraires à ses intérêts.
https://www.lesechos.fr/industrie-s...obbyiste-du-peage-urbain-de-manhattan-1006301
 



Youtube Uberzone

Sponsors

Partenaires