Vous consultez :
Uber n'existera plus dans 3 ans...je vais vous dire le pourquoi


Uber n'existera plus dans 3 ans...je vais vous dire le pourquoi


gilou78

Zoneur amateur
31 Mars 2016
97
65
Localité
Paris
bonjour A tous,

Mon argumentation – que je vais détailler un peu plus loin – repose sur des mécanismes économiques connus, enseignés dans toutes les universités et grandes écoles du monde depuis des années – autant dire qu’elle n’a rien de révolutionnaire.

Je ne vais pas parler des pertes énormes d’Uber en 2015 (plus d’1 milliard de dollars) : si la rentabilité est prévue dans xx années, il n’est pas incohérent d’investir à perte durant toute cette période. Quand on croit dans un projet, il est normal de tout faire pour le porter au plus haut possible.

Je ne vais pas non plus aborder la question, très discutée ces derniers temps, pour savoir si « l’ubérisation » de la société – qui définit un écosystème où chaque particulier devient susceptible d’offrir un service contre rémunération à d’autres particuliers – est une bonne chose (création d’emplois, adaptation aux besoins des consommateurs, développement de l’esprit d’entreprise, etc.) ou une mauvaise chose (situation précaire de ces nouveaux travailleurs, flexibilité maximale à leur dépend, maxi-bénéfices au profit d’une poignée de sociétés qui visent clairement le monopole, etc.). Finalement chacun finit toujours par se positionner en fonction de ses convictions politiques et il ne peut pas y avoir une réponse objective définitive pour déterminer si « l’ubérisation » de la société est une avancée sociale ou non.

La double faiblesse qui va être fatale à Uber et qui va conduire à sa fin prochaine – et à toutes les sociétés qui suivent son modèle – est la suivante : sa technologie est trop facilement reproductible, avec au bout du compte des barrières faibles à l’entrée pour de nouveaux concurrents, et il va lui être impossible de trouver un équilibre sur le moyen/long terme entre les offres de travail pour les chauffeurs « Ubers », leur juste rémunération et la demande des clients.

Comme l’objectif de cet article n’est pas de faire une thèse en économie, je vais me limiter à étayer succinctement ces deux arguments.

Barrière faible à l’entrée = prix comme seule variable = baisse continuelle de la rémunération des chauffeurs VTC
Je fais appel à un principe économique simple, largement démontré, pour étudier les agents économiques dans un environnement concurrentiel : si votre service est facilement reproductible d’un point de vue technique, vous êtes vulnérable. L’application Uber est assez facile à reproduire, pour un coût relativement peu élevé (quelques centaines de milliers d’euros). Sa survie dépend donc d’une seule chose : empêcher les concurrents d’exister. Car si une concurrence se forme sur le même modèle, leur seule défense sera de jouer sur les prix – c’est déjà ce qui se passe dans la plupart des pays – dont la France – où Uber a dû baisser ses tarifs – baisse pour l’instant largement supportée par les chauffeurs.

Mais maintenant imaginons qu’un petit malin propose une application très bien conçue, avec un marketing efficace, et qui ne prendrait non plus un pourcentage sur les courses, mais proposerait aux chauffeurs de payer un abonnement. Elle ne coûterait que 50 euros/mois par exemple aux chauffeurs au lieu des 20% de commission. Tout le monde y gagnerait : les chauffeurs qui pourraient augmenter leur marge, la société informatique qui gagnerait 500 000 euros/mois sur une base de 10 000 clients chauffeurs, les clients qui pourraient bénéficier de courses moins élevées. Uber n’aurait aucun moyen de lutter contre une telle offre – qui fatalement va finir par arriver. Et alors bye-bye Uber : même avec le meilleur marketing du monde, ils ne parviendront plus à convaincre un seul chauffeur de travailler pour eux – et vous allez comprendre pourquoi avec l’argument n°2. Et sans chauffeur, l’offre Uber devient obsolète. Ce scénario précipitera la fin de cette société en quelques mois seulement.

J’utilise moi meme très souvent Uber depuis deux ans, et je peux vous dire qu’il y a eu une évolution incroyable dans l’état d’esprit des chauffeurs VTC durant cette courte période. Il y a un monde entre l’enthousiasme du début et la grogne actuelle des chauffeurs qui se retrouvent en surnombre à certains moments de la journée pour des courses avec des prix faibles (UberPool permettant de faire des tarifs à la UberPoP – une course qui me coûtait autrefois plus de 20 euros en taxi ne dépasse pas les 10 euros aujourd’hui). Je parle souvent avec ces chauffeurs et presque tous me disent la même chose : ce n’est pas viable de travailler avec Uber sur le long terme – ils se sont endettés et à présent ils doivent accepter de faire moins de courses (car il commence à y avoir trop de chauffeurs VTC sur le marché à Paris) pour des tarifs plus faibles. Et c’est logique : « l’ubérisation » de l’économie fonctionne sur le postulat néoclassique d’un marché du travail parfait « hors-sol », alors même qu’il y a des centaines de facteurs qui viennent troubler ce postulat – comme les taxes, les revenus minimaux, la situation globale de l’emploi, etc. Donc un chauffeur indépendant ne peut pas accepter indéfiniment une baisse de ses revenus sur la base de « plus c’est accessible, plus il y aura de demandes, et plus y aura de demandes, plus les tarifs vont augmenter » (loi de la concurrence parfaite), tout simplement parce qu’il vit dans un environnement économique complexe avec une concurrence réajustée par l’État à de multiples niveaux et parce qu’il y a un chômage de masse structurel largement en défaveur des chauffeurs VTC.

Conclusion
Au final la seule variable concurrentielle actuelle de cette économie est le prix payé à sa main-d’oeuvre – les chauffeurs VTC – main-d’oeuvre sensée être indépendante et avoir un « esprit d’entreprise ». Or un chef d’entreprise ne se lève pour travailler que s’il espère un gain supérieur (en argent, en temps ou en liberté) à un travail salarié sans risque. En moins de trois ans les mécanismes de l’absence de barrière à l’entrée et l’équilibre impossible de ce marché ont fait basculer l’intérêt de l’entrepreneur indépendant chauffeur VTC de très positif à négatif. Il partira dès qu’il trouvera un meilleur système de rémunération.

Uber l’a bien compris, et c’est pourquoi ils se sont lancés dans la course à la voiture autonome (appelée aussi voiture sans conducteur). Sur ceci je ne me prononcerai pas : les spécialistes estiment qu’il faudra attendre 2025 pour que les voitures sans chauffeur puissent être autorisées à circuler sur toutes les routes. Ce serait probablement la seule chance de survie d’Uber. Je ne pense pas qu’elle tienne financièrement jusque là – sauf si les investisseurs acceptent de prendre encore 10 ans de risques et aient la capacité de réinjecter régulièrement des sommes énormes. Pourquoi pas, mais ce serait une première dans l’économie du numérique.

Pour conclure cette prophétie à rebours de l’euphorie financière actuelle sur les sociétés informatiques s’emparant de ce modèle économique, je fais la prédiction que « l’ubérisation » de la société trouvera sa véritable éclosion à travers le logiciel/service open-source (on ne parlera alors plus « d’ubérisation »). Ce serait un paradoxe apparent, mais en fin de compte assez logique (et déjà en application dans plusieurs domaines comme l’informatique) : tout d’abord parce que l’univers des professionnels indépendants est plus proche de l’état d’esprit libertaire (être libre de son temps, ne pas avoir de patron) qui anime l’univers de l’open-source que de l’univers libéral (concurrence libre) qui est celui des sociétés qui font travailler les indépendants, et ensuite parce qu’il semble logique que de particulier à particulier le principe de suppression de l’intermédiaire devienne la règle. Il est probable qu’émergera un jour un moteur informatique open-source global pour organiser tous les différents services entre particuliers. Ce n’est qu’une question de temps à mon avis. Et aussi une question de justice : les profits réalisés dans les différents pays n’échapperont plus de manière massive aux impôts nationaux et la richesse créée profitera entièrement à l’économie locale. L’Europe serait bien avisée d’initier un tel projet plutôt que de soutenir un improbable concurrent de Google par exemple (mais ça c’est une autre histoire).
Au bout du compte, Uber et toutes les sociétés qui suivent ce modèle économique resteront dans l’histoire comme les sociétés qui ont accéléré de manière utile et malgré elles un mouvement de réorganisation du travail et de l’économie autour de l’humain – alors même qu’elles sont l’aboutissement d’une logique suicidaire visant à s’en séparer. Une sorte de retour à la cellule individuelle du travailleur-consommateur qui était la règle avant l’ère industrielle.

Je vous donne rendez-vous dans 3 ans maximum pour vérifier cette prédiction. D’ici là, n’hésitez pas à donner votre avis – surtout si vous êtes un chauffeur VTC ou si vous êtes vous-même acteur de cette nouvelle économie !
 


youvtc

Membre
VTC
UBER
FREENOW
16 Août 2016
18
4
Localité
Paris
perso je trouverait sa top si il faisait le meme principe que la g7 une radio que tout les vtc payerais au forfait par mois mais c quasi imposible
 


max

Zoneur Averti
VTC
10 Août 2015
1 025
1 668
Localité
Paris
1. "L’application Uber est assez facile à reproduire, pour un coût relativement peu élevé (quelques centaines de milliers d’euros)."

Ce n'est pas faux, sauf que le coût de la création de l'appli ne représente qu'une faible partie du coût, il faut en outre compter les frais de personnels ET le coût d'une campagne marketing digne de ce nom. Et les entrepreneurs et banquiers qui sont prêts à claquer au bas mot 3 millions d'euros sans aucune garantie de réussite sur un marché hyper concurrentiel et déjà arrivé à maturité, il n'en existe pas des masses...


2. "Mais maintenant imaginons qu’un petit malin propose une application très bien conçue, avec un marketing efficace, et qui ne prendrait non plus un pourcentage sur les courses, mais proposerait aux chauffeurs de payer un abonnement. Elle ne coûterait que 50 euros/mois par exemple aux chauffeurs au lieu des 20% de commission. Tout le monde y gagnerait : les chauffeurs qui pourraient augmenter leur marge, la société informatique qui gagnerait 500 000 euros/mois sur une base de 10 000 clients chauffeurs, les clients qui pourraient bénéficier de courses moins élevées. Uber n’aurait aucun moyen de lutter contre une telle offre – qui fatalement va finir par arriver."

- Déjà, je ne sais pas où tu vas trouver tes 10 000 chauffeurs, ce qui supposerait que tu fasses mieux que Uber en la matière, et combien de temps ça va te prendre pour les trouver. 3 ans ?

- Tu parles d'une cotisation forfaitaire de 50€, c'est-à-dire moins cher encore que la G7 avec infiniment plus de travail, je ne sais pas comment tu comptes gérer ça... D'où vient ce chiffre de 50€, sorti du chapeau ? Les applis mode Uber garantissent une certaine discipline des chauffeurs, ils offrent un service client, un service facturation aux chauffeurs, il se charge du commercial, de la com' et de la maintenance du site, (sans oublier le remboursement des emprunts ou/et les dividendes des actionnaires), tout ça a un coût, il faut l'intégrer dans ton raisonnement.

- Par ailleurs, tu prétends également que le client y gagnerait en bénéficiant de "courses moins élevées", et là il faudra que tu expliques par quel miracle tu comptes t'y prendre en facturant moins cher que Uber et en rémunérant mieux les chauffeurs ???
Prenons un exemple simple et imaginons que le coût d'administration de l'appli est de 10% seulement (hypothèse raisonnable et très loin de tes 50€ par mois et par chauffeur), il te reste alors potentiellement 10% à redistribuer entre les chauffeurs et le client. Faisons moitié/moitié, 5% chacun, ce qui ne change pas la phase du monde, ni pour les chauffeurs, ni surtout pour les clients. Mais surtout, contrairement à ce que tu sembles croire, Uber peut se permettre de perdre de l'argent encore une dizaine d'années sans problème (aujourd'hui les investisseurs gagnent de l'argent en empruntant à des taux plus bas que l'inflation), et tu peux être sûr que Uber a les moyens de baisser ses prix de 5% pour s'aligner... c'est pour ça que ces deux principaux concurrents français (CP et Le Cab) ne se sont pas lancé dans une guerre des prix contre Uber, ils savent très bien qu'à ce petit jeu c'est Uber qui à la main.


Certes, Uber est prenable, mais ta théorie du logiciel open-source gratos ou presque est une vision utopique (politique), pas un projet d'entreprise réaliste. On peut faire différemment des applis existantes, mais moins cher que le low-cost, on ne sait pas faire...
 


eric

Zoneur amateur
11 Février 2015
82
54
Localité
Cote d'Azur
bonjour a vous tous
je vous signale deja qu un nombre conséquent d applications ont essaye de faire un abonnement jusqu a aujourd hui aucune n a resiste car aucun chauffeur n a voulu payer sans avoir de garantie sur le nombre de course alors pour moi la solution pour qu elle soit viable il faut que ce soit gratuit pendant un certain temps pour que les chauffeurs voient la fiabilite de l appli mais quelle banque prêtera de l argent a cette appli
 
  • Je valide
Réactions: pinard


Lamses

Zoneur Reconnu
VTC
UBER
FREENOW
28 Avril 2016
641
713
Localité
Paris
Le modèle opératoire d'Uber et CP est le plus performant en terme de gestion de courses.

Ce modèle réduit à minima les temps d'approche/attente et optimise de manière imbattable le remplissage des véhicules en fonction de leurs déplacements. Aucun autre modèle peut faire se rencontrer l'offre et la demande comme ça et de manière aussi instantanée.

Donc n'importe quel concurrent sera hors jeu en terme de prix, si on prend en compte le trésor de guerre dont dispose Uber qui lui permet de faire la différence avec CP.

Donc pour moi, la chute de Uber viendrai plus de son environnement de marché que de son modèle économique. C'est-à-dire faire les frais de critères plus subjectifs tel que son image auprès des utilisateurs(société américaine qui paye pas d'impôts, c'est plus aussi bien qu'avant),l'hostilité de certains gouvernements (législations compliquées, lobby etc), l'état moral de ses chauffeurs (secteur qui n'attire plus personne car non soutenable financièrement et psychologiquement), baisse de la qualité perçue par les clients (voitures poubelles, chauffeurs en pijama démoralisés).

Si ces facteurs se retournent contre Uber, elle disparait. Et elle me parait pas si éloignée de la zone rouge en attendant l'arrivée des voitures autonomes, seule porte de sortie qui peut potentiellement sauver Uber. Et encore...Uber met de l'argent, mais n'est pour le moment pas un constructeur de voitures autonomes qu'elle n'est pas seule à convoiter. A suivre
 


Oasis

Zoneur Reconnu
15 Avril 2015
688
781
Localité
Paris
Les gars, Uber c'est comme Amazon , ils n'ont pas pour projet d'etre rentable avant une vingtaine d'années après leur naissance.

Ils vivent sur les levées de fonds qui leur permets d'offrir des ubereats et des premières courses à gogo. Pendant ce temps la petite concurrence qui n'a pas ce trésor à dispo est incapable de proposer autant de "gratuité" et de prix bas.

Uber ne sera donc pas mort dans cinq ans ni même dans dans dix ou 15. Par contre, ils seront toujours à perte. Et une fois qu'ils auront tués, absorbés, anihilé la petite concurrence qui pensait pouvoir lancer son "appli" facilement, ils pourront vraiment dicté les règles si ce n'est pas déjà le cas.

Pour rappel, Amazon a bossé à perte pendant... 20 ans... et pourtant, faire une boutique en ligne est à la portée de nimporte quel ignare
 


shurato

Zoneur Reconnu
28 Mai 2015
384
283
Localité
Paris
Une application avec un abonnement a 50 euro par semaine elle existe deja elle s'appelle freecab le problème c'est que cette aplication na jamais décoller pas assez de chauffeur pour accepter les course et beaucoup de problèmes d'impayés de la par des clients qui paye en espèces. Uber pourquoi sa marche par rapport au autre apli, tu est sur d'être payé, tu na aucune abligation vestimentaire et aucune obligation de service dans le véhicule, et annuler une course ne te coute rien. Se n'ai pas le cas d de toute les autre apli
 




Lamses

Zoneur Reconnu
VTC
UBER
FREENOW
28 Avril 2016
641
713
Localité
Paris
BONSOIR,
pour ceux qui s intéressent aux sujet,voici d'autres avis ici
http://www.travailler-a-domicile.fr/actualite/Uber-va-disparaitre-de-3-ans/
Déjà copier-coller sur le premier post!

C'est possible mais le raisonnement est trop simpliste, trop mécanique.
Qu'un nouveau acteur fasse une nouvelle appli de type Uber changerai quoi à part tenter de livrer bataille au leader du marché déjà bien implanté?
S'il suffisait de reproduire un concept pour faire tomber le premier arrivé...
Samsung a bataillé dur pour rattraper Apple et continue pour garder son avance. Free a bataillé aussi pour avoir sa place etc.
Reproduire une techno oui, mais c'est pas pour autant que tu va dégager le leader du secteur en trois ans...
 


shurato

Zoneur Reconnu
28 Mai 2015
384
283
Localité
Paris
Bonjour je reviens de cher uber leur explications c'est que nous chauffeur nous ne voyons que le montant de la plus grande course s'affiche le surplu est recalculer en cour de jouner mais vous le verrez j'aimais dans votre chiffre d'affaires voila des calcule compliquée pour nous rendre dingue
 



Youtube Uberzone

Sponsors