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Info Périphérique parisien : et si la voie de gauche était réservée au covoiturage ?


Info Périphérique parisien : et si la voie de gauche était réservée au covoiturage ?


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La passion du VTC
PREMIUM
MODO
VTC
14 Décembre 2016
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Localité
Paris
Véhicule
Toyota Prius 4

Elle serait dans la continuité d’une «Olympic Lane», qui serait mise en place pendant la période des Jeux olympiques.
Elle est passée inaperçue au milieu des nombreuses annonces du rapport de la mairie de Paris pour un « Big bang de la tarification des transports », rendu il y a quelques jours. L’annonce des transports en commun gratuits pour les enfants de moins de 11 ans a a accaparé l’attention. Mais il y avait bien d’autres propositions.
La 13e proposition des élus parisiens suggère par exemple de « réserver, d’ici 2024 au plus tard, la voie de gauche du boulevard périphérique parisien aux véhicules transportant au moins deux personnes, transports en commun y compris ». Autrement dit, de créer une voie dédiée pour le covoiturage.

« Le périphérique revêt une importance vitale pour l’économie francilienne, reconnaît Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris. Mais il est un objet urbain qui nous agace. Parce qu’il forme une frontière et provoque des nuisances».
La poursuite de l’Olympic Lane pendant les JO
L’idée pourrait voir le jour après les Jeux Olympiques de 2024 : « Pour les JO, nous souhaiterions créer une Olympic Lane, qui faciliterait les déplacements pour les athlètes et les délégations, détaille Emmanuel Grégoire. Nous pourrions en profiter pour, à la suite, la réserver au covoiturage et pourquoi pas, aux véhicules électriques, propres, autonomes, mais aussi collectifs, comme les taxis ou les bus».
« De plus, si les routes sont saturées, c’est aussi parce qu’elles sont en fait mal utilisées. Il faut mieux gérer les flux et remplir davantage les véhicules, ajoute Jean-Louis Missika, adjoint à l’urbanisme. Et ce n’est pas l’argent qui va encourager les gens à se tourner vers le covoiturage, mais le temps que cela leur fera gagner ».
Depuis plusieurs années, la capitale ne cache pas sa volonté de transformer cette « autoroute urbaine » en « boulevard urbain », avec une vitesse réduite, des feux rouges voire des traversées piétonnes et ouvert aux vélos. Une mission d’information et d’évaluation (MIE) a d’ailleurs été chargée d’imaginer les évolutions de cet anneau de bitume de 35 km emprunté chaque jour par 1,2 million de véhicules.
Une idée qui provoque des réticences
L’idée fait déja bondir l’association 40 millions d’automobilistes : « Le covoiturage se fait plutôt sur les longues distances ou en banlieue, soupire Daniel Quéro, son président. Sur le périphérique, ça ne fera qu’augmenter encore un peu plus les bouchons ».
Du côté de Karos, le leader du covoiturage en Ile-de-France, on reste mesuré : « C’est très bien, mais 2024, c’est encore trop loin. Les gens ont besoin de solutions, aujourd’hui. Dommage que Paris ait besoin de trouver l’alibi des JO pour pousser le covoiturage », estime Olivier Binet, co fondateur de la plate-forme. Il estime aussi qu’il n’y a pas encore suffisamment d’expérimentations à grande échelle sur le sujet.
« C’est sûr que pour développer le covoiturage, la solution pertinente sera celle qui fera gagner du temps. Et il faut trouver comment mettre moins de véhicules et plus de gens sur les routes. Mais cela demande des études », a estimé Stéphane Beaudet, président des maires d’Ile-de-France, mercredi soir en marge du Forum Métropolitain du Grand Paris.
A ce jour, plusieurs voies dédiées existent sur les autoroutes franciliennes. Elles sont réservées le matin aux heures de pointe, aux bus et aux taxis, sur l’A1 et l’A6. Et sur l’A10, uniquement aux bus. Aucune n’est dédiée au covoiturage.
Une concertation internationale sur l’avenir des autoroutes d’Ile-de-France
L’avenir des grands axes franciliens n’a jamais été autant sous le feu les projecteurs. Parallèlement à la mission parisienne, le forum métropolitain du Grand Paris, qui réunit État, région, Départements, Métropole du Grand Paris et Ville de Paris, a lancé une vaste consultation internationale sur le devenir des autoroutes, boulevard périphérique et des voies rapides ou structurantes du Grand Paris.
Quatre équipes d’experts sont chargées de réfléchir à ce qu’elles seront en 2030/2040. Et depuis mercredi soir, la consultation est ouverte à la société civile - associations, comité de riverains, etc - sous forme de cahiers d’acteurs. Un questionnaire sera aussi transmis aux maires et présidents d’intercommunalité. Tous sont invités à donner, jusqu’au 15 mars, leur vision de la route de demain. Le résultat sera rendu, sous forme d’une exposition, à la fin du printemps.
http://www.leparisien.fr/info-paris...eservee-au-covoiturage-17-01-2019-7990983.php
 



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