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Uber Le syndicaliste de la mairie est aussi... chauffeur de VTC


Uber Le syndicaliste de la mairie est aussi... chauffeur de VTC

  • Auteur de la discussion AZF
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AZF

La passion du VTC
PREMIUM
MODO
VTC
14 Décembre 2016
5 774
6 096
Localité
Paris
Véhicule
Toyota Prius 4
Peut-on être à la fois agent public territorial, en l’occurrence éboueur, accessoirement syndicaliste et gérant d’une société de voitures de transports avec chauffeur (VTC) ? C’est la question que certains se posent au sein de l’administration de Toulouse métropole à l’endroit d’un très remuant représentant du personnel, Benoît Fontanilles, le secrétaire général du syndicat LSAutonome affilié à la fédération autonome de la fonction publique territoriale.
L’intéressé, qui suscite pas mal d’animosité en interne, a créé l’an dernier sa société de VTC pour mettre du beurre dans les épinards et fait le taxi tôt le matin et tard le soir pour profiter à plein de la clientèle d’entrée et de sortie des bureaux. N’en déplaise aux grincheux (anonymes) qui font circuler l’info sous le manteau, Benoît Fontanilles assume. « On a le droit d’être fonctionnaire et d’avoir une autre activité, plaide-t-il. Il faut en faire une demande en bonne et due forme à son administration. »
La mairie ne lui a jamais répondu
Mais voilà, la démarche qui a été entreprise en 2015 n’a jamais eu de réponse du côté de la direction du personnel et d’Henri De Lagoutine, l’élu chargé du personnel de la collectivité. « Tout le monde est au courant, mais tout le monde laisse faire s’indigne une fonctionnaire. Je suis outrée de voir qu’une personne se sert de ses heures syndicales pour effectuer une activité lucrative en plus d’être rémunérée comme employé municipal. On nous demande de faire des efforts, travailler plus et gagner moins et certains se permettent de pratiquer une autre activité sur leur temps de travail avec la bénédiction de l’employeur ». Fermez le ban !

Pas de quoi émouvoir Benoît Fontanilles qui persiste et signe : «On ne m’a, certes, jamais répondu, mais sans réponse dans les deux mois, c’est une acceptation de fait relève-t-il. On m’a juste fait savoir au début de cette année, que je n’avais pas le droit d’avoir une autre activité sauf à passer à mi-temps, mais la loi permet de passer à 90 % »... C’est la solution que le syndicaliste a retenue, tout en sachant que ça ne pourra pas durer… « Dans un an, il faudra que je choisisse l’une ou l’autre de mes activités », reconnait-il. Mais tout est légal ».
Un délégué syndical remuant
Benoît Fontanilles, qui a gagné quelques procédures retentissantes au profit des éboueurs, voit dans les mauvaises façons qui lui sont faites, la main « d’une administration qui se venge ». À moins que les piques ne viennent du milieu syndical lui-même toujours très clanique à la mairie de Toulouse. « Il va y avoir les élections du comité des œuvres sociales bientôt et les élections professionnelles en fin d’année », remarque Benoît Fontanilles, dont l’organisation a secoué ces derniers temps le magistère de Force ouvrière, notamment. « J’ai fait des jaloux, assure-t-il. Moi, je travaille avec Uber et pour les transports scolaires, je ne travaille pas au black comme d’autres...» Suivez son regard.
Le syndicaliste de la mairie est aussi... chauffeur de VTC
 
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