- 14 Décembre 2016
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- Localité
- Paris
- Véhicule
- Toyota Prius 4
La loi Grandguillaume régule les VTC
Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.
Une nouvelle loi (entrée en application hier) durcit les conditions d'exercices pour les Vehicules de Transport avec Chauffeur. Et vous nous dites, Axel, que c'est une très bonne chose ?
Moins de VTC dans les rues, oui, c'est une très bonne chose. Bien sûr, c'est très pratique, et très confortable, de pouvoir se déplacer, dans une belle limousine avec chauffeur. Mais est-ce une solution "durable" ? L'exemple de New York doit nous faire réfléchir. A New York, il y a tellement de VTC dans les rues, que la ville est devenue un gigantesque embouteillage aux heures de pointes. La vitesse moyenne a chuté de 28 % en cinq ans, et s'établit désormais à 7,5 km/h. Donc, question : est-ce cela le progrès ? Vider les transports en commun pour tous s'engouffrer dans des voitures individuelles avec chauffeur, qui de surcroît roulent une bonne partie du temps, à vide. Plus d'un tiers du temps. On voit bien que ce n'est une solution ni efficace, ni écologique.
Et donc, cela justifie - selon-vous - de durcir les règles pour devenir VTC, au point que plusieurs milliers de chauffeurs ont perdu leur emploi ?
C'est d'autant plus regrettable qu'en France, on a durci les règles pour de mauvaises raisons. On l'a fait sous la pression du lobby des taxis. Mais, oui, il faut réguler ce secteur. A New York, il est question de créer une taxe sur les VTC. Taxe qui servirait à financer la rénovation du métro. Car, quoiqu'en dise, le transport en commun reste la façon la plus optimale de se déplacer dans les grandes villes. Et on pourrait dire la même chose avec Amazon. Franchement, se faire livrer, de façon individuelle, son petit paquet, emballé dans du carton, avec un livreur en camionnette, garé en double file en bas de chez vous et qui monte sonner à votre porte, c'est très agréable mais est-ce durable ? On ne peut pas ainsi à l'infini, développer ce mode de livraison individuelle, colis par colis. On voit là, les limites de cette société - très individualiste - promue par Uber, ou Amazon. On en oublierait presque que les transports en commun, les magasins de quartier, resteront au cœur de nos villes.
Par Axel DE TARLÉ
Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.
Une nouvelle loi (entrée en application hier) durcit les conditions d'exercices pour les Vehicules de Transport avec Chauffeur. Et vous nous dites, Axel, que c'est une très bonne chose ?
Moins de VTC dans les rues, oui, c'est une très bonne chose. Bien sûr, c'est très pratique, et très confortable, de pouvoir se déplacer, dans une belle limousine avec chauffeur. Mais est-ce une solution "durable" ? L'exemple de New York doit nous faire réfléchir. A New York, il y a tellement de VTC dans les rues, que la ville est devenue un gigantesque embouteillage aux heures de pointes. La vitesse moyenne a chuté de 28 % en cinq ans, et s'établit désormais à 7,5 km/h. Donc, question : est-ce cela le progrès ? Vider les transports en commun pour tous s'engouffrer dans des voitures individuelles avec chauffeur, qui de surcroît roulent une bonne partie du temps, à vide. Plus d'un tiers du temps. On voit bien que ce n'est une solution ni efficace, ni écologique.
Et donc, cela justifie - selon-vous - de durcir les règles pour devenir VTC, au point que plusieurs milliers de chauffeurs ont perdu leur emploi ?
C'est d'autant plus regrettable qu'en France, on a durci les règles pour de mauvaises raisons. On l'a fait sous la pression du lobby des taxis. Mais, oui, il faut réguler ce secteur. A New York, il est question de créer une taxe sur les VTC. Taxe qui servirait à financer la rénovation du métro. Car, quoiqu'en dise, le transport en commun reste la façon la plus optimale de se déplacer dans les grandes villes. Et on pourrait dire la même chose avec Amazon. Franchement, se faire livrer, de façon individuelle, son petit paquet, emballé dans du carton, avec un livreur en camionnette, garé en double file en bas de chez vous et qui monte sonner à votre porte, c'est très agréable mais est-ce durable ? On ne peut pas ainsi à l'infini, développer ce mode de livraison individuelle, colis par colis. On voit là, les limites de cette société - très individualiste - promue par Uber, ou Amazon. On en oublierait presque que les transports en commun, les magasins de quartier, resteront au cœur de nos villes.
Par Axel DE TARLÉ