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Presse EXCLUSIF. Le plan de Valérie Pécresse pour accélérer l’arrivée de véhicules sans conducteur


Presse EXCLUSIF. Le plan de Valérie Pécresse pour accélérer l’arrivée de véhicules sans conducteur

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AZF

La passion du VTC
PREMIUM
MODO
VTC
14 Décembre 2016
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6 116
Localité
Paris
Véhicule
Toyota Prius 4
Valérie Pécresse dévoile dans le JDD son projet pour adapter les routes franciliennes aux futures navettes sans conducteur et autres taxis-robots. Pour elle, ces innovations doivent d’abord servir les transports en commun, collectifs ou semi-collectifs.

Férue de cinéma, Valérie Pécresse ne fait pas dans la science-fiction quand elle décide de miser sur les véhicules autonomes. La présidente LR du conseil régional et d’Ile-de-France Mobilités – l’autorité organisatrice des transports dans la région (ex-Stif) – annonce au JDD son plan pour accélérer l’arrivée de ces véhicules sans conducteur : "Nous sommes à la veille d’une profonde révolution des transports. Il est indispensable de prendre ce virage sans attendre. Nous allons donc investir 100 millions d’euros, pour que l’Ile-de-France devienne la première région du monde en la matière."
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Cette enveloppe ambitionne, précise-t-elle, de "booster l'industrie automobile française du futur" et d'"aider nos constructeurs à devenir des leaders mondiaux". Et ce grâce à un programme d'"aménagements routiers et autoroutiers" visant à équiper ces infrastructures des technologies nécessaires au développement de ces mobilités d'avenir. Une "impulsion majeure", dit-elle.
Lutte contre la polution
Fin mars, le président de la République s'est engagé à doter la France, dès 2019, d'un "cadre législatif autorisant les expérimentations" de véhicules de niveau 4 (autonomie quasi totale) sur les routes circulées. Cette catégorie dispense le conducteur humain de tout devoir de vigilance ; il peut reprendre le contrôle quand il le faut. Le niveau 5 correspond à une conduite exclusivement autonome en toute circonstance. Pour l'heure, la convention internationale de Vienne (1968) stipule que le conducteur doit toujours rester maître de son véhicule ; mais des assouplissements sont possibles dans les législations nationales.
Les grands axes de la stratégie gouvernementale ont été présentés lundi 14 mai au ministère des Transports. La ministre Élisabeth Borne y accueillera, en effet, un colloque intitulé "Développement des véhicules autonomes". La présidente d'Île-de-France Mobilités y participera. Valérie Pécresse ne voit que des avantages à cette "révolution des transports". La lutte contre la pollution d'abord : "Le but est que les Franciliens laissent leur voiture au garage pour utiliser les futurs véhicules autonomes, lesquels seront zéro carbone." L'amélioration de la qualité de vie, ensuite : "Les nouvelles mobilités permettront des déplacements moins chers et plus efficaces, grâce à la convergence des technologies ; les minibus autonomes, couplés au transport à la demande (digitalisé), pourront ramener les gens jusqu'à leur domicile, notamment en grande couronne." En outre, elle mise sur une résorption "considérable" des embouteillages. Car "les véhicules autonomes doivent être avant tout un outil de la mobilité collective ou semi-collective (trois ou quatre passagers). On parle même de ‘trains de navettes', c'est-à-dire du transport en commun sur autoroute".
100 millions d'euros promis par la Région
Enfin, Valérie Pécresse espère des retombées économiques et en matière d'emplois pour l'Île-de-France, énumérant "l'émergence d'une nouvelle filière industrielle, le développement de la R & D, la structuration du secteur automobile". Un marché qui pourrait représenter 47 milliards d'euros dès 2020 et 515 milliards à l'horizon 2035, selon une étude récente du cabinet de conseil A.T. Kearney, citée par son cabinet. Renault et PSA ou l'équipementier Valeo, associé au groupe Safran, sont sur les rangs. "Nous leur envoyons un message, souligne la présidente de Région : les grands industriels français doivent mettre le paquet sur les navettes ou les flottes de véhicules collectifs et ne pas se concentrer sur les véhicules autonomes haut de gamme." Les propriétaires exploitants de ces flottes pourraient être, classiquement, Île-de-France Mobilités ou des sociétés de taxis et de VTC, complète-t-elle.
Les 100 millions d'euros promis par la Région serviront principalement à financer la "mise en place de voies dédiées, équipées de systèmes informatiques, sur les autoroutes franciliennes – en lien avec l'État [qui en est propriétaire] – et sur certaines routes gérées par les départements", indique Valérie Pécresse. Les "pénétrantes" seraient les premières concernées : A1 entre Paris et Roissy, A6 entre Paris et Orly, A13 jusqu'à Saint-Quentin-en-Yvelines. Mais aussi l'A86 entre l'A1 et La Défense. Ainsi que les routes desservant les gares ou des sites touristiques d'importance. Les travaux pourraient être réalisés entre fin 2019 et début 2020 pour des expérimentations in situ dans la foulée. Ces aménagements supposent des "systèmes de verbalisation automatisés" permettant de sanctionner les véhicules ne transportant qu'un seul passager circulant sur ces voies réservées. La signalisation devra être reprise pour que le véhicule puisse échanger des données avec la route. En attendant, une "première mondiale" est prévue en 2018, à Vincennes, en site protégé, avec un test de train de navettes de deux constructeurs différents (Navya et Easymile). Sur l'esplanade de La Défense aura lieu une autre "première mondiale" début 2019 : l'autonomie totale ; la navette roulera sans agent à bord.
EXCLUSIF. Le plan de Valérie Pécresse pour accélérer l’arrivée de véhicules sans conducteur
 



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