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Info Europe Taxi vs Uber : il ne peut en rester qu'un ?


Info Europe Taxi vs Uber : il ne peut en rester qu'un ?


AZF

La passion du VTC
PREMIUM
MODO
VTC
14 Décembre 2016
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6 098
Localité
Paris
Véhicule
Toyota Prius 4
La relation entre les chauffeurs VTC et les chauffeurs de taxi n'a jamais été facile. Après des années de coexistence difficile, il semble que la situation ait atteint ses limites et il est difficile d'imaginer que les deux puissent exister pacifiquement. Comment la situation va-t-elle évoluer ? Que se passe-t-il dans les principales villes d'Europe ?

En Espagne, la situation semble ne plus vraiment être sous contrôle. Après des jours de grèves et de manifestations, et avec le MWC qui approche, Barcelone ne pouvait pas se permettre de tomber dans le chaos. Un nouveau décret semble avoir résolu le problème, tout au moins temporairement. Le nouveau règlement stipule que les VTC doivent être contractés au moins 15 minutes à l'avance, une période qui peut être prolongée jusqu'à une heure selon les exigences des administrations locales. Adieu l'ouverture de l'application d'Uber dans la rue et l'espoir de trouver un véhicule tout de suite.


En aucun cas les VTC ne peuvent circuler vides : à la fin d'un service, ils doivent immédiatement retourner dans leur garage ou leur parking, et ne peuvent circuler à la recherche de clients.
Bien entendu, Uber et Cabify (un autre service VTC) ont réagi : ils considèrent que le gouvernement a cédé au chantage des taxis sans prendre en compte leurs problèmes. "Une fois que la Generalitat aura cédé au chantage des taxis, les VTC devront abandonner la ville de Barcelone parce qu'il n'y a pas de cadre concurrentiel pour les entreprises", a déclaré la porte-parole de Cabify. Ainsi, cette société et Uber ont déjà annoncé qu'elles cesseraient leurs activités à Barcelone.
Malgré toute la controverse, ces mesures ne sont rien de plus qu'un correctif temporaire, en attendant l'arrivée d'une loi qui mettra très clairement les choses au point.
Situation dans les principales villes européennes
Le taxi a gagné la première bataille en Catalogne mais que se passe-t-il dans les autres grandes villes européennes ? Vous trouverez ci-dessous un aperçu de la situation dans différentes capitales.

Londres
Dans la capitale britannique, nous trouvons un marché très libéralisé où les taxis traditionnels (black cabs) arrivent à coexister avec leurs concurrents, notamment les minicabs, des véhicules qui proposent des trajets vers les aéroports ou les gares pour un prix inférieur à celui du taxi, et qui peuvent être réservés par téléphone.

Uber est en activité à Londres depuis 2012. Le conseil municipal lui avait retiré sa licence il y a deux ans en raison d'un problème avec le droit du travail des conducteurs, ils ont fait appel et sont redevenus opérationnels.
Comment le secteur des taxis a-t-il réagi face à l'essor d'Uber ? Avec des protestations et des mobilisations, exigeant que les chauffeurs d'Uber aient les mêmes obligations professionnelles et légales que les chauffeurs de taxi traditionnels. De plus, les taxis se sont mis à la page en utilisant des applications modernes, donc commander un taxi est maintenant plus facile.
L'avenir n'est pas clair, car certaines questions juridiques doivent encore être résolues. Malgré cela, et puisque le marché est très libéralisé, Uber obtiendra sûrement la licence définitive pour opérer librement.
Uber s'est imposé à Londres. © Spectral-Design / Shutterstock Berlin
En Allemagne, Uber n'opère qu'à Berlin, Munich, Düsseldorf et, depuis quelques semaines, Francfort. Tout a commencé dans la capitale allemande en 2013 avec Uber Black (chauffeurs professionnels pour voitures de luxe), mais la justice l'a interdit, ainsi qu'Uber Pool (taxis sans permis) en 2014. Depuis 2016, il est opérationnel sous le nom d'Uber X.

Les conditions sont très claires : les gens ne peuvent pas se déplacer en voiture privée car les chauffeurs doivent être des professionnels titulaires d'un permis spécifique de chauffeur de taxi. Ceci a conduit Uber à sous-traiter des sociétés de location de voitures avec des chauffeurs professionnels afin de répondre à la norme. Cette limitation signifie qu'Uber n'est implanté que dans les villes où le parc de véhicules de location est important, ce qui constitue un obstacle à son expansion sur l'ensemble du territoire allemand.

Uber fait une percée en Allemagne.
Comme dans la récente législation appliquée à Barcelone, le véhicule doit retourner dans son garage après le voyage, une mesure qui n'est pas respectée selon les chauffeurs de taxi. Il y a une exception à cette règle : si vous êtes de retour dans le garage et que vous recevez une autre commande, vous pouvez l'accepter.
La relation avec les chauffeurs de taxi est ambiguë, car bien qu'ils se plaignent des pertes économiques causées par l'entrée d'Uber, il est possible d'utiliser l'application pour fournir des clients aux chauffeurs de taxi en échange d'une commission de 7%. De cette façon, les taxis qui utilisent ce service paient 7% de la course vers Uber. C'est pourquoi il est possible de demander un Uber à la sortie de Berghain et à sa place vous trouverez que vous êtes pris en charge par un taxi officiel de couleur crème.

Paris
En France, les chauffeurs d'Uber luttent devant les tribunaux pour être reconnus comme salariés. Ils se plaignent qu'ils travaillent de longues heures, qu'il n'y a pas de tarif minimum, qu'il n'y a pas d'allégements fiscaux pour les chauffeurs de taxi... Le ministère français des Transports étudie actuellement des solutions possibles à ce problème.
De leur côté, les chauffeurs de taxi ont protesté avec force, bloquant les routes principales de la ville, ainsi que l'aéroport Charles de Gaulle.
L'application d'Uber accumule plus de 100 millions de téléchargements. © Spectral-
En décembre 2018, la Commission nationale de l'informatique et des libertés a condamné Uber à une amende de 400 000 € pour avoir exposé les données de 1,4 million d'utilisateurs français. Un problème qui touche les utilisateurs du monde entier, mais c'est la France qui a décidé de sanctionner l'entreprise.
Bien que la réglementation soit très claire, la situation est très tendue, avec des épisodes d'agressions et d'arrestations par la police. La France ne fixe pas un nombre limité de chauffeurs VTC, mais le fait pour les taxis. Paris dispose d'une flotte de 19 000 taxis contre 14 200 VTC : loin du fameux ratio 1/30 exigé par les chauffeurs de taxi (Madrid, par exemple, a 15 700 taxis contre 1 500 VTC).

Bruxelles
Dans la capitale belge, la justice dit que Uber doit être illégal si les chauffeurs n'ont pas le même permis qu'un taxi et un feu vert qui l'informe s'il est libre. Si ces conditions ne sont pas respectées, chaque voyage illégal peut être sanctionné jusqu'à 10 000 euros, bien qu'en réalité ces amendes ne s'appliquent pas.
Uber affirme que cette mesure affecte seulement Uber Pool, qui ne fonctionne plus depuis 2015, Uber X (taxis agréés). Bruxelles travaille à rendre les choses plus claires, et pour l'instant Uber X fonctionne normalement. N'oubliez pas qu'à Bruxelles, vous ne pouvez pas lever le bras et demander un taxi, vous devez vous rendre à l'arrêt. Cela rend le service d'Uber très populaire.

Alors, quel est l'avenir ?
Il faut garder à l'esprit que ce n'est pas une guerre du bien contre le mal. Les chauffeurs de taxi ne sont plus cette figure qui devait connaître toute la rue par cœur, en qui vous ne pouviez pas (parfois) avoir confiance parce qu'ils vous faisaient faire des détours. Les temps ont changé, et les smartphones et les applications doivent nous faciliter la vie. Evoluer ou mourir, comme on dit. C'est ce que le taxi devrait faire, tout comme les musiciens ont dû le faire après l'arrivée du streaming musical, ou les journaux depuis que leurs versions numériques existent.
D'autre part, je crois que les autorités ne peuvent pas laisser tomber le secteur des taxis, je je n'aime pas l'idée d'être à la merci de grandes entreprises. Que se passerait-il dans un avenir sans taxis à prix réglementés, où Uber n'aurait pas de concurrence ? Ne pensez-vous pas qu'ils augmenteraient les prix à volonté ? C'est là que la législation doit se battre pour ne pas donner (encore) du pouvoir aux grandes multinationales. Oh, il serait intéressant aussi de voir comment ils payent leurs impôts...
https://www.androidpit.fr/taxi-vs-uber-peut-on-n-en-laisser-qu-un
 
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Réactions: Shinobi


Weedy13

Zoneur Vérifié
1 Décembre 2017
168
83
Localité
Cote d'Azur
TOUS à Barcelone avec là crise il vont nous lâcher leur bagnol vtc pour quelque roupille
 






Habs

Zoneur Élite
VTC
18 Mai 2016
2 255
2 928
Localité
Paris
Véhicule
Nissan 370 Z roadster / Alfa Romeo Giulietta
Oui exactement la même caisse .
 





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