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Presse Des Saoudiens deviennent chauffeurs Uber pour arrondir leurs fins de mois ?


Presse Des Saoudiens deviennent chauffeurs Uber pour arrondir leurs fins de mois ?


AZF

La passion du VTC
PREMIUM
MODO
VTC
14 Décembre 2016
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Localité
Paris
Véhicule
Toyota Prius 4

Ibrahim Ahmed a longtemps cherché un second emploi pour rembourser un prêt bancaire avant de se résigner à devenir chauffeur Uber, un métier jugé dégradant mais qui lui permet, comme à d’autres jeunes saoudiens, d’arrondir des fins de mois difficiles.

« Je termine mon travail à 14h00, ce qui rend compliqué de trouver un deuxième emploi », raconte à l’AFP cet employé dans le privé à Ryad, au volant de son VTC (voiture de transport avec chauffeur).

« Mes revenus avec le remboursement du prêt étaient très limités et nous avons passé quatre années difficiles », poursuit ce père de trois enfants âgé de 31 ans, vêtu de la robe blanche traditionnelle.

Généralement réservé à des migrants d’origine indienne ou pakistanaise, le métier de chauffeur était jusqu’ici mal vu en Arabie saoudite, où près des deux tiers des citoyens occupent des postes bien rémunérés dans le secteur public.

Les Saoudiens ont longtemps bénéficié d’un généreux Etat-providence, financé par les revenus pétroliers, le pays étant le premier exportateur mondial d’or noir, mais l’important train de réformes économiques et sociales lancé par le prince héritier Mohammed ben Salmane est en train de changer la donne.

Ces réformes, accompagnées de mesures d’austérité inédites comme la réduction des subventions publiques, visent à réduire la dépendance du pays au pétrole et à résorber un déficit budgétaire en hausse constante depuis la chute des cours du brut en 2014.

– « Opportunité » –
Ibrahim Ahmed, qui utilise la moitié du salaire de 8.000 riyals (environ 2.000 euros) de son premier emploi pour rembourser un prêt immobilier, a commencé à travailler en 2017 en tant que chauffeur Uber, géant américain de la réservation de voiture avec chauffeur.

« Je travaille sept heures par jour (avec Uber), cinq jours par semaine pour gagner environ 6.000 riyals (1.500 euros) par mois », précise Ahmed, avant d’embarquer un nouveau client.
Cette nouvelle source de revenus l’a, dit-il, aidé à rembourser son prêt, à acheter une nouvelle voiture et « à fournir à mes enfants tout ce dont ils ont besoin », dans un pays où le coût de la vie est élevé.

Uber, lancé en Arabie saoudite en 2014, opère actuellement dans 20 villes du pays et a collaboré avec environ 200.000 chauffeurs saoudiens depuis cette date, a indiqué l’entreprise à l’AFP par e-mail.
« Un grand nombre de Saoudiens ont rejoint Uber en raison de l’opportunité économique et de la flexibilité qu’offrent (un travail) à temps partiel », a-t-elle fait valoir.

Plus d’un million de personnes ont utilisé l’application au cours des trois derniers mois dans ce pays où les taxis restent peu modernes.
Jeune marié, Khaled, un autre Saoudien, affirme qu’être chauffeur Uber l’aide à payer chaque mois trois tranches de prêts contractés pour financer son mariage et sa voiture.

« Je me suis libéré d’un tiers des deux prêts grâce à Uber », se réjouit le jeune homme de 27 ans au volant de son VTC.

– « Changer de culture » –
Avec un taux de chômage de 30% chez les jeunes, selon les statistiques officielles, le pays mène depuis des années une politique de « saoudisation » pour que les entreprises embauchent plus de locaux.
Il est désormais courant de voir des jeunes saoudiens et saoudiennes travailler dans des restaurants, des hôtels ou des magasins, même si certains disent encore craindre d’être stigmatisés, les services étant généralement assurés par des étrangers.

Uber et Careem, le service de VTC émirati récemment racheté par le géant américain pour plus de 3 milliards de dollars, ont aussi recruté des conductrices depuis que les femmes sont autorisées à conduire en Arabie saoudite.

« Beaucoup de mes amies travaillent à Careem et leurs conditions financières se sont améliorées », assure à l’AFP Hala al-Chammari, une monitrice au sein de cette entreprise.
Plus de 100.000 Saoudiens collaborent avec Careem, a indiqué l’entreprise à l’AFP.

« La culture de la société saoudienne par rapport aux emplois subalternes a changé », souligne à l’AFP Abdallah al-Maghlouth, membre de l’Association économique saoudienne.
« Les jeunes saoudiens commencent à accepter des emplois qu’ils n’auraient jamais acceptés auparavant », observe-t-il.

Turki al-Oneizi, lui, assure ne pas se soucier des mauvais regards. « Avec Uber, je suis mon propre patron », affirme le jeune homme de 33 ans.
« Il n’y a pas de honte », dit-il, « tant que je fais quelque chose qui ne viole ni ma morale ni mon éthique ».
Source : AFP
 
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Natan

Горан
HEETCH
11 Septembre 2019
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Et voilà ça commence ; même pas de macaron sur le pare-brise ! flash:

Quoique, en zoomant un peu...y'a quelque chose hein
 
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Kuikui

On grandit de ses erreurs
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VTC
1 Novembre 2016
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chauffeurs 200 000
courses sur 3 mois : 1 000 000 utilisateurs / 300 000 utilisateurs mensuels. même si les utilisateurs font chacun 3 courses ...
ça fait 4-5 courses par chauffeurs par jour
 
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driverzonard

Le petit colibri : « Je fais ma part »
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Toyota Prius
un métier jugé dégradant
Je savais pas que je faisais un métier «dégradant»...
Du moins s’il ne l’est pas à mes yeux, peut être que les « rois du pétrole » le voit différemment o_O
 


Habs

Zoneur Élite
VTC
18 Mai 2016
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Paris
Véhicule
Nissan 370 Z roadster / Alfa Romeo Giulietta
Je savais pas que je faisais un métier «dégradant»...
Du moins s’il ne l’est pas à mes yeux, peut être que les « rois du pétrole » le voit différemment o_O

De base non pas du tout mais quand on voit ce qu'est le job avec les applis il y a de quoi se poser la question en toute objectivité .
 



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