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Info Conducteurs de VTC : un statut, enfin ?


Info Conducteurs de VTC : un statut, enfin ?

  • Auteur de la discussion AZF
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AZF

La passion du VTC
PREMIUM
MODO
VTC
14 Décembre 2016
5 766
6 080
Localité
Paris
Véhicule
Toyota Prius 4
1558474355886.png

La puissance des plates-formes numériques de réservation de voitures avec chauffeur - qui ont révolutionné le transport particulier de personnes et se sont développées à forte allure en s'adaptant aux cadres légaux des différents pays - contraste avec la situation des chauffeurs qui, atomisés, sans représentation syndicale organisée par la loi permettant le dialogue social, sont totalement dépendants d'elles.

En effet, elles décident du prix des courses, monopolisent l'intermédiation entre les chauffeurs et les usagers, déterminent leur statut social en privilégiant aujourd'hui le modèle du travailleur indépendant - censément libre d'organiser son travail - plutôt que celui de salarié. Au prix d'une grande précarité : les chauffeurs doivent payer jusqu'à 25 % de commission chez Uber qui peut les « débrancher » à tout moment, les privant de leur gagne-pain sans véritable possibilité de se défendre.

L'article 20 du projet de loi LOM prévoit que les plates-formes peuvent établir une charte « déterminant les conditions et modalités d'exercice de (leur) responsabilité sociale », précisant notamment « les modalités visant à permettre aux chauffeurs d'obtenir un prix décent ». Nulle obligation ici : la situation sociale et économique de dizaines de milliers de chauffeurs dépend du seul bon vouloir de plates-formes dont la priorité est le profit de court terme et, à long terme, le développement des véhicules autonomes… sans chauffeur !

Cette disposition nous semble donc bien en deçà des besoins des chauffeurs et des intérêts des consommateurs : les nouveaux métiers issus du numérique appellent de vraies protections et des perspectives ambitieuses, notamment un tarif minimum pour assurer une rémunération décente à des chauffeurs qui sont nombreux à travailler 60 heures par semaine pour un revenu net équivalent au SMIC.

Il existe un statut qui rend compatible l'indépendance dans l'organisation du travail avec les avantages légaux des salariés.

Lutter contre la précarité croissante des chauffeurs de plate-forme est possible. Il existe un statut hybride qui rend compatible l'indépendance dans l'organisation du travail avec les avantages légaux dont bénéficient les salariés.

Créé par la loi de juillet 2014 relative à l'économie sociale et solidaire, le statut d'« entrepreneur salarié associé » (ESA) de coopérative d'activité et d'emploi (CAE) permet aux chauffeurs qui souhaitent se regrouper au sein d'une coopérative de soutenir leur modèle économique, de mutualiser les charges et de s'organiser face aux plates-formes, en particulier pour négocier le taux de commission, tout en étant partie prenante à la gouvernance de l'entreprise.

Le statut d'ESA permettrait aux plates-formes de clarifier leurs relations avec les chauffeurs et les mettrait à l'abri du risque de requalification de ces relations en salariat, que plusieurs décisions de justice récentes ont rendu avéré.

L'Etat y trouverait aussi son compte, car il pourrait s'appuyer sur les CAE pour faire appliquer des règles plus précises en matière de conditions et de temps de travail, de formation professionnelle, voire de sécurité des consommateurs, et pour sécuriser le recouvrement des cotisations sociales.

Inventer la protection économique et sociale du XXIe siècle pour les chauffeurs de VTC est à portée de main : le cadre juridique existe déjà dans le Code du travail, il suffirait que le projet de loi mobilité l'impose aux plates-formes dans une charte de responsabilité sociale souscrite obligatoirement. Reste à savoir si la volonté politique de donner un statut social et économique aux chauffeurs de VTC est réelle ?

https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/conducteurs-de-vtc-un-statut-enfin-1022426
 






V40

Zoneur Élite
VTC
UBER
21 Janvier 2015
2 456
2 282
vtcbordeauxcabandyou.com
Localité
Bordeaux
Clairement cet article a été redire par les plates formes pour les plates formes, et c'était un peu trop visible. Donc il est retravaillé pour que les chauffeurs ne soient pas des indépendants pieds et poings liés aux plates formes.
 


Blablabla

Membre
VTC
CAPA
UBER
31 Août 2016
48
29
Localité
Paris
Arf ! Le langage sans aucun sens des politiques qui veulent faire croire qu'ils bossent... " entrepreneur salarié " on est vraiment dans le n'importe quoi, "mutualiser les charges" dans un métier où y'a absolument rien à mutualiser..... quant à la défense des chauffeurs, il y a déjà les syndicats..... bref encore un statut à la con qui ne résoudra rien
 


Habs

Zoneur Élite
VTC
18 Mai 2016
2 255
2 928
Localité
Paris
Véhicule
Nissan 370 Z roadster / Alfa Romeo Giulietta
Je sais que je l'ai déjà dit mais c'est quand même honteux ce que font les politiques à dérouler le tapis rouge à des boîtes aussi véreuses qui en plus ne participent même pas à la richesse nationale. Ils subventionnent des chômeurs à coup de complément de revenus qui n'aboutiront jamais sur quelque chose de pérrain pour que ces #€&!? de plateformes se gavent de tous les côtés . Une fois les droits épuisés et l'ACCRE AE terminée , les types en seront toujours à la case départ ( pour les chauffeurs réglos ) .

Donnez tout de suite les millions des Français à Uber et cie , vous éviterez au moins à des chauffeurs de faire les larbins !
 
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