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Info Citygo, cette appli dans le viseur du gouvernement et des VTC


Info Citygo, cette appli dans le viseur du gouvernement et des VTC


AZF

La passion du VTC
PREMIUM
MODO
VTC
14 Décembre 2016
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6 094
Localité
Paris
Véhicule
Toyota Prius 4

Le ministère des Transports a exhorté mardi le site de covoiturage urbain à «faire cesser toute pratique illégale». Des chauffeurs VTC l'accusent en effet d'être une application de VTC «déguisée» ne respectant pas les règles.

Après Heetch et UberPoP, c'est au tour de l'application Citygo de faire parler d'elle. Cette application de covoiturage urbain, qui met en relation des passagers et des conducteurs, se trouve aujourd'hui dans le viseur du ministère des Transports qui la somme de «faire cesser toute pratique illégale».

Lancé en 2016, Citygo, disponible à Paris et sa banlieue, à Lille, Lyon et Toulouse, revendique 300.000 membres et 50.000 trajets par mois. Cette application met en relation des passagers et des conducteurs grâce à un système de géolocalisation pour des trajets de centre-ville à banlieue ou de banlieue à banlieue. Le passager renseigne les détails de son parcours puis le réserve en amont ou en temps réel. De son côté, le conducteur, qui reçoit des demandes, accepte celles qui lui conviennent et peut faire un détour pour retrouver le passager. Le conducteur et le passager fixent ensemble le prix avant de valider le trajet, ce dernier pouvant payer en liquide ou par carte bancaire via l'application.

Peu d'obligations pèsent sur le conducteur. Il doit «pouvoir attester à tout moment de son identité conformément à son compte utilisateur et pouvoir présenter en permanence papiers d'identité, permis de conduire, carte grise du véhicule, attestation d'assurance», précise Citygo sur son site. La plateforme affirme aussi se «réserver la possibilité de suspendre un compte dans le cas où le conducteur utiliserait un véhicule professionnel de type VTC ou taxi, une voiture de fonction ou de service et cela générerait (sic) un bénéfice pour le conducteur».
Les VTC dénoncent une concurrence déloyale

Malgré le règlement de Citygo, des chauffeurs VTC dénoncent une forme de concurrence déloyale. «Ce sont des VTC déguisés», s'insurge Michaël Cussy, de FO-CAPA-VTC. «Les trajets ne sont pas limités et certains chauffeurs Citygo ne se cachent pas de gagner 150 à 200 euros par nuit. Des sommes qu'ils ne déclarent pas au fisc. Et quand vous en croisez 25 qui attendent à l'aéroport, ne me dites pas que c'est pour un simple covoiturage.» Comparés aux courses de taxi ou de VTC, les prix sont d'ailleurs très concurrentiels: «jusqu'à 8 fois moins cher qu'un taxi ou VTC», fait valoir Citygo sur son site. Et pas besoin de carte professionnelle ou de licence, ni de valider un examen pour être chauffeur.

De quoi agacer prodigieusement les chauffeurs de VTC, qui reprochent à des conducteurs utilisant cette application de multiplier les trajets et les parcours, au risque de transformer le covoiturage en une activité de transport de personnes. Une cinquantaine d'entre eux a d'ailleurs manifesté lundi durant une heure devant le siège de Citygo, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Ils ont été reçus par le fondateur du site, Patrick Robinson. D'après Michaël Cussy, ce dernier s'est engagé à «limiter à quatre le nombre de trajets par jour par chauffeur, de supprimer les comptes de ceux qui en font davantage et de les obliger à déclarer leurs revenus à l'administration fiscale».
Rappel au règlement du covoiturage

De son côté, le ministère des Transports, alerté par les syndicats de VTC, a indiqué mardi avoir engagé «des actions immédiates». Le directeur de cabinet de la ministre des Transport, Élisabeth Borne, a formellement demandé au dirigeant de Citygo de «faire cesser toute pratique illégale sur son application», assure-t-on.

La définition du covoiturage lui a été rappelée. Il s'agit d'un «déplacement effectué par le conducteur pour son compte propre» ; le «prix du voyage n'excédant pas le barème kilométrique», doit être «divisé par le nombre de voyageurs» ; le conducteur doit payer «lui aussi une part du prix du carburant et du péage occasionné par le trajet». Le ministère prévient que «tout conducteur qui dépasserait le cadre du covoiturage serait passible de sanctions» et qu' «en tant qu'opérateur de mise en relation, le dirigeant de cette application serait lui aussi passible de sanctions pénales». «Nous sommes extrêmement vigilants à ce qu'il soit mis fin sans délai à toute pratique qui serait illégale à la suite de cette mise en demeure très claire», conclut le ministère. De quoi, peut-être, apaiser taxis et VTC.
http://www.lefigaro.fr/societes/201...dans-le-viseur-du-gouvernement-et-des-vtc.php
 
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