- 14 Décembre 2016
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- Localité
- Paris
- Véhicule
- Toyota Prius 4
La société Uber assure que son arrivée "n'est pas prévue". Sauf que, depuis un an, un VTC circule bien à Béziers.
Uber Eats est arrivé sur Béziers depuis le 7 mars. Moins d’un mois que les plats transitent du restaurant au particulier grâce aux transporteurs liés à l’entreprise. Ce jour-là, celle-ci avait assuré que, " pour le moment", la partie VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur) n’était pas à l’ordre du jour sur la ville.
"Pas officiellement présents"
Cependant, l’application n’est pas en accord avec les dires des responsables. De temps à autre, des courses sont assurées. Certes, ce n’est pas l’invasion des véhicules ubérisés sur le Biterrois, mais il en existe. Julie Quicray, responsable de la communication de la marque, minimise le service : "L’arrivée officielle de l’application Uber à Béziers n’est pas prévue pour le moment et nous n’avons pas de visibilité quant à une prochaine date de lancement".
"À l’heure actuelle, si un ou plusieurs chauffeurs peuvent se connecter via l’application pour recevoir des courses sur Béziers ou aux alentours, c’est possible, mais nous ne sommes pas officiellement présents pour le moment. Pour tous les chauffeurs effectuant des courses avec l’application, il est possible de se connecter partout en France." Et de poursuivre : "Nous considérons être officiellement lancés dans une ville quand nous avons un espace physique pour accueillir les chauffeurs avec une équipe dédiée et lorsque nous faisons des investissements marketing dans la ville."
Moins de soixante trajets par mois
Voulant en savoir plus, nous avons commandé une course, histoire de sonder directement le chauffeur. Ce n’est qu’en fin de matinée qu’un se connecte enfin. L’achat est payé pour aller des avenues Wilson à Clemenceau : 6 €. Même en retard, le conducteur arrive. "Je suis tout seul à Béziers, mais il n’y a pas beaucoup de travail."
Concurrence
Si le client ne connaît pas le prix qu’il va payer à l’avance en optant pour le taxi, sauf si un forfait est fixé, l’utilisateur de l’application Uber connaît, dès réservation, le tarif. Pour autant, cet avantage n’effraie pas les Taxis de Béziers. Son vice-président assure : "Je n’ai pas de crainte. Notre service marche bien. Et quand ça ne fonctionne pas ailleurs, c’est qu’il y a un défaut de base."
L’homme avoue être le seul à proposer ce VTC sur la ville. Et ce n’est pas nouveau. En effet, sur son profil, il travaille depuis un an, est bien noté par un 4,85/5 et a effectué plus de sept cents trajets. Soit moins de soixante par mois. Et lorsque l’on sait que le chauffeur ne touche que 36 % du prix d’une course, ça fait peu… Très peu en tout cas pour nous avoir amenés avec 2,16 € au final dans sa poche. Mais un pourboire à la clé et un bonbon pour nous…
De son côté, le vice-président des Taxis de Béziers n’est apparemment pas au courant qu’un véhicule tourne sur la ville. "Il n’y a pas d’Uber à Béziers, ce n’est pas une ville éligible et cela n’a pas lieu d’être dans les mois qui suivent. Le service de VTC n’est que dans huit grandes villes en France et, ponctuellement, dans quelques stations balnéaires. Mais, si c’était le cas, comme on est régi par la mairie, je le ferai remonter pour qu’il y ait un meilleur contrôle."
Taxis Vs Uber
Depuis que les VTC ubérisés sont apparus, une véritable bronca est née chez les chauffeurs de taxi. Rien que le coût pour devenir l’un ou l’autre a de quoi faire monter la pression. Pour mémoire, les taxis doivent payer une licence de plusieurs dizaines de milliers d’euros (dans les 230 000 € à Paris, par exemple), alors que l’autre ne doit s’acquitter que des frais d’immatriculation de 170 €, à renouveler tous les 5 ans. Véritable artisan d’un côté, ils sont autoentrepreneurs de l’autre.
Le service va-t-il s’amplifier ou non ? Affaire à suivre.
A Béziers, "il n'y a pas d'Uber" pour les taxis... et pourtant il est bien là
